LES POITRINES DES HOMMES LIBRES SONT LES TOMBEAUX DES SECRETS صدور الأحرار قبور الأسرار

lundi 2 mai 2011

COUPS D’ÉPÉE DANS L'EAU








LE DROIT DE LA VÉRITÉ

En tant que “responsable” de la revue Vers la Tradition*, nous désirons dissiper toute équivoque au sujet de “bulletins” mensongers et diffamatoires mis en ligne dans une rubrique du site servant de comptoir de vente aux éditions du Turban noir. Nous déclarons ceci :
Nous ne sommes en aucune façon hostile à toute personne qui, se référant à l'œuvre de René Guénon exprimerait des points de vues autres ou en contradiction avec l'ensemble de son enseignement doctrinal, de même que nous n'avons aucune hostilité envers toutes les théologies -même exclusives- ni pour tout ce qui émane de la mentalité religieuse ; à plus forte raison, nous ne ressentons aucune hostilité à l'égard de Michel Vâlsan qui demeure pour nous, au contraire, l'un des meilleurs interprètes de la doctrine universelle exposée par René Guénon. Cependant, comme nous ne l'avons jamais rencontré ni connu autrement qu'à travers ses écrits, il n'y a, pour ce qui nous concerne, aucune raison légitime de proclamer publiquement l'excellence de sa fonction de Maître spirituel. Et, contrairement aux allégations de la note calomnieuse, nous avons souligné à titre d'exemple la réalité de sa fonction en contraste avec le refus de René Guénon d'avoir à diriger des disciples. Ce dernier a bien écrit en effet, noir sur blanc, qu'il avait toujours refusé toute fonction :
« (…) Je suis habitué à entendre des racontars à mon sujet, mais je me demande quelles “fonctions”  pourraient bien m’être retirées par qui que ce soit, puisque je n’en ai jamais accepté nulle part » (1).
Ce n'est par conséquent pas à nous même, qui avons simplement rapporté ce propos, qu'il faudrait s'en prendre pour blâmer la mise en doute de l'exercice d'une fonction quelconque ou de l'idée d'une fonction « en majesté » (qualifiée de doctrinale). Nous renvoyons ceux qui douteraient de nos intentions au texte « Une “fonction” traditionnelle », mis en ligne ci-dessous au mois de Mars de l'année 2010 (2), qui est loin de correspondre, dans la forme autant que sur le fond, à ce qui est évoqué par l'auteur de la rubrique susdite. La « machine de guerre » confessionnelle à laquelle se réduisent finalement les manipulations de ce concept ainsi dévoyé de « fonction doctrinale », outre qu'elle en arrive dans le pire des cas, à réduire les intentions de René Guénon aux « ruses » (sic) d'un crypto convertisseur islamique, elle défigure gravement la perspective spirituelle et initiatique contenue dans ses ouvrages.
Enfin, concernant la réapparition de la revue Science Sacrée, que nous avons toujours considéré comme une publication d'une excellente qualité, la Rédaction de Vers la Tradition ne la perçoit nullement comme une « rivale » mais se réjouit bien évidemment de son retour venant comme un allié providentiel resserrer les rangs face à la redoutable hostilité -le terme est plus adéquate dans ce sens là- du monde moderne contemporain.
M.R.


*Les différents points de vue contenus dans les textes que nous mettons en ligne sur ce blog sont indépendants de cette revue. 



NOTES


(1) Lettre à louis Caudron du 5 Décembre 1935.
(2) Nous avons rapporté cet extrait de lettre en le développant pour tenter de donner un autre regard sur la question, de relativiser sur le fond son utilité, et de modérer de prévisibles excès aux conséquences regrettables. Ainsi ce pamphlet anti traditionnel de sinistre mémoire : Le Totalitarisme islamiste à l’assaut des Démocraties » d'Alexandre Del Valle, qui a largement exploité, avec force détails et références précises, cette dérive si bien préparée par l'auteur auto édité du “Turban noir”. Dorénavant tous les “islamophobes” de service n'ont plus qu'à se servir, selon leurs visés, en citant ces textes inconséquents sans même avoir à se donner la peine de tronquer leurs extraits.






DERIVE DES RELIGIONS










DÉRIVE DES RELIGIONS
ET
INFAILLIBILITÉ MÉTAPHYSIQUE




Les remarques faîtes dans notre précédent texte, Habemus Pontificem*, au sujet de Benedict XVI s'appliquent au seul catholicisme romain. Pour ce qui serait d'un état des lieux critique plus général sur ce qu'il reste du monde religieux dans les pays occidentaux, il suffirait de réfuter tous les courants déviants des traditions islamique, chrétienne et hébraïque substantiellement issues de la prégnance du progressisme moderne, ce qui serait assez fastidieux et sans grande utilité. Il suffit d'ailleurs de lire et méditer Le Règne de la Quantité les Signes des Temps pour se rapprocher du point de vue traditionnel permettant de distinguer « le bon grain de l'ivraie ».
Nous limitons nos remarques au seul clergé du catholicisme romain qui se doit de sauvegarder ce qui doit rester du monde traditionnel occidental jusqu'à la Fin des Temps. Les enjeux politiques susceptibles de préoccuper les représentants de quelques religions que ce soit sont spirituellement impossibles à intégrer ; les problèmes qu'ils posent demeureront par là même dépourvues de toute solution positive. En vérité ces problèmes n’existent que par l’état d’esprit avec lequel ils sont envisagés.
La Fin des temps à la quelle nous venons de faire allusion, se caractérise selon les hindous par l' « Age des conflits » (ou des ténèbres) car il est dans la logique même du Kali yuga que toutes les formes religieuses s'affrontent, se déchirent, pour finalement se désintégrer. La multiplication des circonstances favorables à ces effets ne doit pas nous faire oublier que, sur le plan doctrinal qui est le seul qui nous importe vraiment, aucun conflit n'est possible entre deux formes traditionnelles en raison du fait que l'autorité (et l'infaillibilité) d'une doctrine détenue par ses représentants ne peut s'étendre au-delà de sa propre forme. Quoi qu'il en soit, pour demeurer imperturbable au sein du désordre général, il ne reste que la sereine détermination de la Connaissance métaphysique détenue par les adeptes des doctrines ésotériques. Seule, la constitution intérieure de ces hommes véritables, est en mesure de garantir la transmission spirituelle qui sera le germe, comme l'a dit René Guénon, d'un nouveau cycle humain. A ce sujet nous devons rappeler que l’Islam possède en tant que Sceau de la Prophétie, par sa constitution et son ouverture providentielle dans le cycle temporel, un statut particulier lui octroyant la capacité d'intégrer l'essence des révélations antérieures (c'est à dire les enseignements spirituels des prophètes révélés dans le Judaïsme et achevés dans les Évangiles). Cette question  ne peut véritablement être comprise, à défaut d'être exprimé convenablement, que par l'élite des initiés. Certains interprètent cette intégration (2) selon un point de vue théologique (ou exotérique) et de ce fait ne peuvent qu'augmenter encore la confusion et tomber dans l'aberration pure et simple ou la violence. L'Islâm peut effectivement intégrer une « forme spirituelle » particulière, mais à condition de préciser qu'il s'agit d'une possibilité qui s'actualise par la Réalité Mohammadienne et qui n'inclue pas spécialement sa forme religieuse comme telle. 
Si Hakim al-Tirmidhi a pu dire: « Ash-shari'ah 'aînul-haqîqah », c'est que l'Essence de la tradition islamique (ou l'Islâm compris dans son sens universel, car tel est sa signification ultime) est l'Essence toutes les traditions particulières, comprenant aussi l'Essence de toutes les sciences traditionnelles, ce qui revient à dire que l'intégration ne s'actualise qu'en procédant à partir de la Réalité supra-formelle. De ce point de vue, on peut comprendre et réaliser que les « formes traditionnelles sémites particulières » sont contenues en germe dans le Dînul-Qayyûm ( Le Culte primordial) qui pourrait être une autre désignation de l'Islâm.

*Voir Habemus Pontificem mis en ligne au mois de Mars 2011



NOTES

(1) Le nationalisme et le patriotisme moderne sont des exemples frappant de superstition au sens le plus strict du terme, lesquels, en sécurisant illusoirement des personnes dénuées de spiritualité, font perdre de vue la réalité traditionnelle pour en arriver finalement à rejeter les fondements métaphysiques de la théologie. C'est le cas des communautés chrétiennes d'Occident affectées par l'identité nationale. Les regroupements extrémistes ou intégristes de ces Eglises sont une réaction purement idéologique dont les intentions appartiennent aux forces obscures auxquelles elles prétendent s'opposer. 
(2) Cette intégration est souvent confondue avec l'« abrogation » dont l'application relève du cadre exotérique.











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