LES POITRINES DES HOMMES LIBRES SONT LES TOMBEAUX DES SECRETS صدور الأحرار قبور الأسرار

jeudi 24 septembre 2020

L’ETHNOCIDE TIBÉTAIN PAR LE GOUVERNEMENT COMMUNISTE CHINOIS



 

 Selon une estimation chinoise, près de 87 000 Tibétains furent massacrés dans le seul Tibet central. Le soulèvement du 10 mars 1959 eut pour conséquence immédiate la fuite du Dalaï Lama, des membres de son gouvernement et d'environ 80 000 Tibétains vers l'Inde. Comme il se doit, cette estimation (venant des chinois) doit être revue à la hausse.

 



 

 

COLONIALISME CHINOIS

 

« L'oppression se poursuit au Tibet, plus en douceur, par le transfert de millions de Chinois appâtés par de meilleurs salaires ou des promotions. La submersion ethnique ayant présentement lieu est, en fait, la dissolution progressive du peuple tibétain sous l'effet d'un raz-de-marée de peuplement programmé de colons chinois. À Lhassa, la capitale, la population compte 400 000 habitants dont seulement 50 000 sont tibétains ce qui signifie qu'environ 85% sont chinois! La ville sainte est méconnaissable. Les Chinois ont ouvert des clubs de karaoké, des salles de danse, des bars et des restaurants non tibétains qui détruisent complètement l'esprit de la ville. Sur l'autre rive de la rivière qui traverse Lhassa, là où ses habitants aimaient naguère aller se promener, on a ouvert des maisons de jeu et de passe qui sont ouvertes 24 heures sur 24. Dans ce quartier, personne ne se promène la nuit de peur d'être mêlé aux nombreuses bagarres qui se terminent avec un couteau ou un pistolet.  L'habitat traditionnel tibétain et les charmantes ruelles sont remplacés par des immeubles de béton décorés de carrelages pour salles de bains et des avenues sans âmes où les chars peuvent circuler. Seulement en 1990, trois mille demeures ont été rasées dans Lhassa, ce qui oblige maintenant les habitants à emménager dans des demeures de style HLM. Le Potala, véritable palais dominant la ville sainte depuis plus de trois siècles, n'a pas résisté au colonialisme chinois. Résidence du Dalaï-lama jusqu'en 1959, des latrines publiques sont maintenant érigées à quelques dizaines de mètres de son pied La colonisation s'opère également à l'ensemble du pays qui se voit peu à peu investi, dépouillé, dénaturé par la masse des occupants étrangers. Les transferts de population chinoise au Tibet sont comparables à ceux pratiqués en ex-Yougoslavie ou ceux utilisés par l'Allemagne nazie. Cette politique de submersion ethnique décidée par le gouvernement de Pékin apparaît aujourd'hui tragiquement inéluctable.

Le plus choquant dans tout cela est que le gouvernement chinois se vante d'avoir aidé le Tibet en ayant construit des routes, apporté l'hygiène, amené l'éducation obligatoire en chinois et civilisé le peuple tibétain. En fait, ils ont tué une part du patrimoine de l'humanité » (1).

 

 


« L’ancien Tibet, avant l’invasion chinoise, constitue un (...) exemple de société qui a longtemps échappé à l’emprise de la modernité et a donc pu demeurer jusqu’à récemment centré sur le sacré. Dans ce pays, les chants du grand yogî Milarépa étaient connus de toutes les couches de la population, chez les moines comme chez les laïcs. Des bardes errants passaient de villages en villages pour les réciter. Beaucoup de paysans en connaissaient des passages par cœur. Des paroles de sagesse, des mantras, ornaient les murs et les rochers. Lorsqu’on interrogea le maître tibétain Bokar Rinpoché, qui est l’auteur de nombreux ouvrages sur la méditation, pour savoir si «  beaucoup de gens méditaient au Tibet », il répondit qu’un « très grand nombre de personnes méditaient, aussi bien moines que laïcs ». Et il ajouta : « Le développement matériel y était très réduit et les gens ne se préoccupaient pas beaucoup. Ils étaient tournés vers la vie spirituelle. » [...] Ainsi, ce pays était imprégné par le sacré comme le nôtre est imprégné par la publicité, l’étalement de la marchandise. » (2)

 

 

Relativement aux autres ethnocides, tout se passe comme si la maladie du  progressisme mondialisé et anti-spirituel du capitalisme avait infecté le maoïsme tout comme elle avait atteint auparavant le bolchevisme. C’est que ces deux conceptions Est - Ouest de la gestion du capital généré par l’industrie, comme toutes les oppositions radicales, possèdent malgré elles un dénominateur commun, en l’occurrence, celui du même esprit de domination matérielle inhérente à « l’unité négative de l’esprit anti-traditionnel ».

 Dans ce cas comme dans celui jadis de la conquête des Amériques et aujourd’hui du Proche Orient par les dirigeants américains, il s’agit de tuer les représentants vivants d’une forme traditionnelle dont le cœur est la spiritualité ; la spiritualité des Peaux-Rouges, la spiritualité de l’Islam (concernant cette dernière, par le soutien américain et anglais aux Séoud, puis aux salafistes, et enfin par la création de daech suite à l’ethnocide irakien) et, en Extrême-Orient, la spiritualité des représentants du Dharma tantrique tibétain après que leurs agresseurs aient neutralisé l’antique sagesse taoïste.

Il s’agit bien, derrière ces crimes collectifs, ces carnages successifs, d’annihiler  ce qui reste des anciennes civilisations et à travers elles d’atteindre toutes les manifestations de la vie spirituelle. On pourrait encore mentionner l’ethnocide perpétré par les communistes soviétiques lors de leur invasion en Afghanistan qui provoqua la ruine de plusieurs ethnies et les désastreuses conséquences que nous subissons toujours actuellement. Là encore les motifs apparents de la domination matérielle et politique couvrent les mêmes intentions occultes qui se poursuivent aujourd’hui encore, avec les mêmes déterminations, dans le conflit ethnocidaire de l’État sioniste, soi-disant « israélien », à l’encontre d’un peuple qui vivait paisiblement autour de la ville de Jébus (devenue Jérusalem, « Ville de la Paix » lorsqu’Israël décida d’en faire un « Centre spirituel ») et qui est devenue un lieu de violence, de profanation et d’atteinte contre l’authenticité sémite des traditions hébraïque et islamique. Tout cela sous le regard de tous les dirigeants du monde abrutis de propagande.

 Il faut admettre qu’il y a dans l’ensemble de ces actes une constante que l’on peut qualifier tour à tour de nationalistes, moderniste, matérialiste, progressiste, raciste, colonialiste, fasciste, égalitariste, démocratiste ; tous ces maux de la barbarie moderne qui vont si bien ensemble.

Kunzang Tendzin

 







 

LAMA GUENDOUNE RINPOCHÉ

 

En 1959, lorsque les événements se précipitèrent, et que l'occupation militaire du Tibet devint totale, le Lama Guendune était en retraite. Une divinité protectrice lui apparut et lui conseilla de s'en aller vers le sud, l'assurant de sa protection présente et à venir. Sans rien connaître du chemin à suivre, il se mit en route avec deux compagnons et parvint à traverser les lignes chinoises. Il gagna l'Inde sans être inquiété. Guendune Rinpoché arriva en France en août 1975 où il se consacra sans relâche à l'œuvre confiée par le Gyalwa Karmapa : transmettre le Dharma authentique aux Occidentaux. Son activité le conduisit dans la plupart des pays d'Europe. Il fonda le centre de Dhagpo Kagyu Ling en Dordogne qui devint un lieu important de transmission du Dharma. En 1984, il fonda Dhagpo Kundreul Ling en Auvergne avec ses centres de retraite, ses ermitages monastiques et son grand temple. Il décéda le 31 octobre 1997 dans sa chambre à Dhagpo Kundreul Ling en Auvergne.

 


 

Transcendant toute saisie, tout saisi, est la Vue Royale

Sans agir, sans méditation, sans distraction est la Méditation Royale

Ni effort, ni abandon, ni adoption est l’Action Royale

En l’au-delà de tout espoir, de toute peur, le Fruit devient manifeste

Transcendant tout point de référence, sans esprit, la nature de l’Esprit luit

Ne parcourant ni Terres ni Chemins, le fil de la Voie est tenu

Méditant sans objet de méditation, L’Insurpassable Bouddha est obtenu.

 

                                                                 Guendune Rinpoché

 

 

 

 

 


NOTES 

 

(1)Web-Anonyme.

(2) E.Sablé, René Guénon le visage de l’éternité, Ed. Points.

 


 Illustrations 

 Successivement : Dorge Sempa et le Siddha indien Birwapa (1020 après le nirvana du Bouddha).  

 

 

 


mardi 15 septembre 2020

ARCHIVES -dossiers & notes-

 

195


 


 


 

  

René Guénon sur la question du Khalifat et du Khalife.

Correspondance M. Clavelle,

 

Le Caire, 7 septembre 1933

 

 

« Pour l’article sur le Khalifat, je vois bien de quoi il s’agit : c’est un mauvais tour que la France veut jouer à l’Angleterre, laquelle voudrait, elle aussi, et depuis longtemps déjà, avoir un Khalife « de façade » qui ne serait qu’un instrument entre ses mains ; et je m’explique maintenant le voyage d’un certain personnage marocain qui nous avait un peu intrigué il y a quelques mois… En fait, l’une des deux solutions ne vaudrait guère mieux que l’autre étant donné surtout ce qui se passe actuellement en Afrique du Nord (sans parler de la Syrie) ; jamais encore les Français ne s’étaient comportés de pareille façon jusqu’ici ; c’est sans doute l’effet des belles promesses faites pendant la guerre. Quoi qu’il en soit, il est plutôt maladroit de confier le « lancement » de cette idée à des gens aussi grossièrement ignorants que l’auteur de l’article en question. « Puissance sacerdotale », « Souveraineté pontificale », etc… autant d’âneries que de mots… Il est d’ailleurs tout à fait faux que la présence d’un Khalife soit nécessaire au maintien de l’orthodoxie, et il ne l’est pas moins que le Khalife doive remplir telle ou telle condition définie, on préférerait en général qu’il soit d’origine arabe, mais cela même n’est nullement nécessaire, et en fait n’importe qui peut être désigné. Lors du congrès de Jérusalem, certains pensaient mettre en avant la candidature de quelqu’un que je connais très bien, et qui ne remplit aucune des prétendues conditions ; c’est seulement un homme énergique et très instruit des choses de l’Islam, et c’est là l’essentiel ; mais sans connaître l’actuel sultan du Maroc, je crois qu’il y a bien des chances pour qu’il ne possède ni l’une ni l’autre de ces deux qualités. D’autre part, il y a trois modes possibles de désignation d’un Khalife, tout aussi réguliers l’un que l’autre, et qui correspondent proprement aux trois titres respectifs de « Khalifat », d’« Imâm » et d’« Anûrul-Muminîn » ; vous voyez que c’est assez complexe et que personne en Europe n’y connais quoi que ce soit. – Quant à Mustafa Kémal, je comprends bien pourquoi il entrerait dans la combinaison, et vous pourrez être sûr que ses raisons n’ont rien de « spirituel », mais comment lui et ses partisans pourraient-ils bien continuer à se prétendre, je ne dis pas « sunnites », mais simplement « orthodoxes », quand ils se servent, dans les mosquées, d’une traduction du Qoran, ce qui est tout ce qu’il y a de plus rigoureusement interdit. Du reste, des gens qui ont fait du port d’une casquette le symbole de la « civilisation » sont jugés par là même, je ne veux pas dire qu’il y ait là une question de principe (c’est bien moins important qu’ils ne le croient eux-mêmes), mais je prends cela comme un « signe » qui donne assez exactement la mesure de leur « horizon intellectuel ». »

 

Le Caire, 2 septembre 1932

« Quant à l’Islam politique, mieux vaut n’en pas parler, car ce n’est plus qu’un souvenir historique ; c’est certainement dans ce domaine politique que les idées occidentales, avec la conception des « nationalités », ont fait le plus de ravages, et avec une singulière rapidité. C’est à tel point que maintenant les Égyptiens ne veulent pas venir en aide aux Syriens, ni ceux-ci aux Palestiniens, et ainsi de suite ; et il y en a beaucoup à qui on ne peut même plus arriver à faire comprendre combien ce particularisme est contraire aux intérêts traditionnels. – Cela n’a pas empêché un soi-disant « explorateur » français, qui n’est probablement qu’un vulgaire touriste, de prétendre dans un livre récent que le Khalifat existe toujours en fait, et, mieux encore, qu’il a son siège ici même à El-Azhar. Ce serait à éclater de rire si la réalité, à cet égard, n’était assez triste au fond ; savez-vous qu’au congrès de Jérusalem, en décembre dernier, la question du rétablissement du Khalifat ayant été posée, il a été impossible d’arriver à une entente et à une solution quelconque ? Et savez-vous aussi, en ce qui concerne spécialement El-Azhar, que le recteur, il y a à peu près un an, a refusé de signer une protestation contre les atrocités italiennes en Tripolitaine, sous le prétexte que « c’était là une question politique dans laquelle il n’avait pas à intervenir » ?»

 

« La théorie musulmane du Khalifat unit aussi les deux pouvoirs, au moins dans une certaine mesure, ainsi que la conception extrême-orientale du Wang .»

 

(voir La Grande Triade, ch. XVII).» Guénon, Le Roi du Monde

 


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« l’ésotérisme est essentiellement autre chose que la religion », et il « ne peut aucunement être dérivé de la religion ; là même où il la prend pour support, en tant que moyen d’expression et de réalisation, il ne fait pas autre chose que de la relier effectivement à son principe, et il représente en réalité, par rapport à elle, la Tradition antérieure à toutes les formes extérieures particulières, religieuses ou autres »

Aperçus sur l’Initiation, chap. III, p. 27 et ch. X, p. 74-75

 

 A R ; Y. Bragard p. 21 (pdf)

 

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Le Prophète (‘as) a dit :

« Il viendra des années de tromperies. Le véridique sera considéré comme un menteur tandis que les menteurs seront écoutés. L’homme honnête sera déconsidéré tandis que le malfaisant sera bien en vue. Et l’ignorant (al-ruwaybidah)* parlera beaucoup. On demanda : — qu’est ce que al-ruwaybidah ? ».

Il répondit : « il s’agit de l’homme ignorant qui parlera à propos de choses dont il n’a aucune science ».

(Al-silsilah sahihah, 1887)

(الرويبضة)*

 


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La réponse de l’Emir Abd El Kader à Monseigneur Pavy, qui le remerciait de son intervention en faveur des chrétiens de Damas en 1860:


« Ce que nous avons fait de bien avec les Chrétiens, nous nous devions de le faire, par fidélité à la foi musulmane et pour respecter les droits de l’humanité (huqûq al-insâniyya). Car toutes les créatures sont la famille de Dieu, et les plus aimés de Dieu sont ceux les plus utiles à sa famille. Toutes les religions apportées par les prophètes depuis Adam jusqu’à Muhammad reposent sur deux principes : l’exaltation du Dieu très haut et la compassion pour ses créatures. En dehors de ces deux principes, il n’y a que des ramifications sur lesquelles les divergences sont sans importance.

Et la loi de Mohammad est parmi les doctrines, celle qui montre le plus d’attachement et donne le plus d’importance au respect de la compassion et de la miséricorde, et à tout ce qui assure la cohésion sociale et nous préserve de la dissension.

Mais ceux qui appartiennent à la religion de Mohamed l’ont dévoyée. C’est pourquoi Dieu les a égarés. La sanction a été de même nature que la faute ».

 

(L’Emir Abd El Kader: Témoin et Visionnaire, P. Lory, D. Rivet, H. Teissier, Ibis Presse, Paris 2004)

 

 

 

 

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