LES POITRINES DES HOMMES LIBRES SONT LES TOMBEAUX DES SECRETS صدور الأحرار قبور الأسرار

mercredi 3 août 2016

VI APERÇUS SUR LES FUÇÛS AL-HIKAM de Mohyî-al-Dîn Ibn al-‘Arabî par Fulan
















Enchaînement des Fuçûç
en correspondances avec Les états multiples de l’Être,
les Nom divins, les 28 Lettres de l’alphabet arabe
et les 28 Demeures lunaire
(Selon le parcours inverse du cycle lunaire)








Degré 28 – Al-Khâtim (Khâtamiyyah),
« Le Sceau de la Walayah ».

Lettre : wâw



Nom : rafi‘ al-darâjât dhû al-‘arsh, « Celui qui élève en degrés possesseur du Trône ».
Sagesse « Totalisatrice », jâmi‘iyyah.


La manifestation des Noms excellents provient du Nom al-zâhir, « L’Extérieur ».
Dans le comput occidental, al-zâhir vaut 27 et rafi‘u al-darajât vaut 40, qui est la valeur de la lettre mîm. Selon ‘Abd al-Karim al-Jîlî, la lettre mîm symbolise la synthèse des « Quarante degrés de l’Existence » : 28 manazil (Demeures lunaires) + 12 burûj (Signes astrologiques) = 40.
Cette addition tient compte de la représentation de l’astre lunaire et de son transit dans les 28 Demeures en tant qu’elle se distingue des 12 Signatures de l’astre solaire dans les burûj. Si l’on ne compte pas le redoublement du dâl (l’article al de al-darajât), on obtient le nombre 36 qui est le nombre total des « faces » des burûj, c'est-à-dire des décans (trois décans par Signe) qui correspondent au terme des douze Signes au nombre des « Attestations coraniques ». Chacune d’elles (lâ ilaha ilâ Lllâh) comportent 12 lettres, elles même composées de 3 lettres (alîf, lâm, mîm) ; « Mohammad rasûl Allâh » s’écrit également avec 12 lettres (2 lettres sont redoublées) : 3 × 12 = 36.
Le Nom rafî‘ « Qui Élève », est égal à 360, le nombre des degrés de la Sphère céleste qui est aussi le nombre des « Sciences Mères » inscrites par le Calame sur la Table gardée.


La Demeure se nomme al-rashâ, « La corde ».




Degré 27 – Mohammad.

Lettre : mîm



Nom : al-jâmi‘, « Celui qui Synthétise Le Totalisateur  ».
Sagesse de « La Singularité universelle, al- fardiyyah.
Sphère : al-nâss, « Les Hommes ».



Le Nom rafî‘u al-darajât ne se manifeste véritablement que dans une « Présence qui intègre » tous les degrés ; c’est la manifestation du Nom al-jami‘, « Celui qui rassemble - qui synthétise - » ; la manifestation parfaite d’ al-jami‘ revient à sayyîdinâ Mohammad (‘alayhi as-salâm) ; le nombre de jâmi‘ est 114, qui est celui correspondant à la totalité des sourates de la Révélation coranique ; il est mentionné deux fois dans la Coran et est toujours lié, avec ses dérivés, aux hommes  :
« Seigneur, c’est Toi qui réuniras (jâmi‘u) les gens en ce Jour qui ne fait pas de doute. Certes, Allâh ne faillit pas à Sa promesse. »
 (Âlu ‘Imrân, 9)


La Demeure se nomme al-far‘ al-mu‘akhkhar.




Degré 26 – Khalid.

Lettre : bâ’



Nom : al-latîf, « Le Subtil ».
Sagesse : « Le Fondement universel », al-çamadiyyah.
Sphère des « Jinn », al-jinn.


La présence du Nom al-jâmi‘u est justifiée par la diffusion de la réalité subtile du monde intermédiaire (al-latîf) qui atteint (et comprend) tous les degrés de la manifestation formelle et informelle.
C’est Khalid qui a la prophétie du monde intermédiaire (barkhzah), il domine le Feu qui est l’élément à partir duquel sont crées les jinn.


La Demeure se nomme al-far‘ al-muqaddam, « La branche antérieure ».




Degré 25 – Mûsâ

Lettre :



Nom : al-qawî, « Celui qui l’emporte par la Force ».
Sagesse « La Plus Elevée », al-‘alawiyyah.
Sphère des Anges (Les états supérieurs).


La diffusion du Nom « Le Subtil », al-latîf, dans l’ensemble des degrés, vainc toutes les limites (hudûd) et tous les conditionnements (quyûd), c'est-à-dire la manifestation du Nom al-qawî, « Celui qui l’emporte par la Force », régissant la production de la Sphère des Anges.
Dans le Coran, les Anges sont assimilés à l’idée de Force : Jibrîl ; Les Anges puissants, porteurs et gardiens du « Trône », al-’arsh ; Israfîl qui anéantit la Création. Les Anges adorent sans discontinuer en raison de la permanence de leurs « états supérieurs » (‘alawiyyah). « Le Fort » est un attribut de Mûsâ : Coran ; Al-Qiçaç, 26 et Al-A‘râf, 145.
Le Nom Qawî et Mûssâ ont pour nombre 116.


La Demeure se nomme sa‘ad al-akhbiyah, « La félicité de la tente ».




 Degré 24 – Hârûn.

Lettre : dhâl



Nom : al-mudhill, « Celui qui soumet ».
Sagesse de la « Guidance », al-imâmiyyah.
Sphère du règne animal, al-falak al-hayawân.


C’est par leurs opposés que les choses se distinguent. Le fort implique un soumis : le Nom al-mudhill, « Celui qui abaisse » ou encore « qui soumet », « qui asservit ». Ainsi, les animaux sont soumis à l’homme en dépit de sa faiblesse :
« Nous les leur avons soumis : il y en a qui leur servent de montures et il y en a dont ils se nourrissent. »
(YaSîn, 72)


La Demeure se nomme sa‘d su‘ûd (Félicité des félicités).




Degré 23 – Luqmân

Lettre : thâ



Nom : al-razzâq, « Le Sustenteur ».
Sagesse de « La Plénitude spirituelle », al-ihsâniyyah.
Sphère du règne végétal, al-nabât.


La manifestation du Nom al-mudhil détermine la subsistance (rizq) des êtres en état d’abaissement et de soumission. C’est avec les plantes, produits de la Sphère végétale, qu’apparait Sa puissance la plus grande.
« Ô mon fils, voici : Si c’est le poids d’un grain de moutarde, et qu’il se trouve dans un rocher, ou dans les Cieux, ou sur la terre, Allâh l’apportera. »
(Luqmân, 16.)

La Demeure se nomme al-sa‘d al-bula‘ (la félicité de celui qui avale).




Façç de la Demeure 22 – Ilyâs

Lettre :



Nom : al-‘azîz, « L’Inaccessible ».
Sagesse de « L’Intimité », al-inâs (ou al-inâsiyyah).
Sphère des minéraux.


Le Nom al-razzâq présuppose al-‘azîz, Celui qui protège de la pauvreté, de la dépendance envers autre que Lui. De tous les minéraux, l’or est le plus parfait car il est le résultat de l’activité solaire (de son esprit) « orientée » vers la terre ; or, le quatrième Ciel, qui est celui du Soleil et d’Idrîs, apporte les sciences cosmologiques, l’Alchimie, l’Astrologie, l’Elixir, etc.
Idrîs était prophète avant Nûh et il réapparait à Baalbek comme Ilyâs (voir la fin du façç où Ibn’Arabî fait mention du fer). Ilyâs est en relation avec le Feu, agent des purifications et de la transmutation des métaux.


La Demeure se nomme al-sa‘d al-dhâbih (La Félicité du sacrifiant).




Façç de la Demeure 21 – Zakariyyâ’

Lettre : sâd



Nom : al-mumît, « Celui qui fait mourir ».
Sagesse « Royale », mâlakiyyah.
Sphère de l’élément Terre. 

« La Puissance », al-‘azîz, apparait avec la complémentarité de son opposé, al-qahr, « La Défaite » qui s’achève dans la mort, de même que la « Puissance suprême » qui est al-baqâ, implique que tout autre que Lui soit vaincu par le processus des transformations, c'est-à-dire, le passage (la mort) d’une forme à une autre :
« Nous vivifions par Lui la terre alors qu’elle était morte. »
(Fatir, 9)

Le Nom « Celui qui tue », al-muhît, est en correspondance avec Zakariyyâ, desséché comme la Terre et qui revit par Yahyâ. Tous deux meurent tués. Dans ce chapitre, Ibn ‘Arabî parle de la transcendance et de l’omniprésence d’al-rahmah.


La Demeure se nomme al-baldah. 




Façç de la Demeure 20 – Yahyâ

Lettre : sîn



Nom : al-muhyî
Sagesse : al-jalâliyyah, « La Majesté divine ».
Sphère de l’élément Eau.


Il n’y a pas de sens au Nom « Celui qui tue », al-muhît, sans le Nom complémentaire « Celui qui vivifie », al-muhyî (ou « qui fait revivre ») ; le Nom al-muhyî correspond à l’élément Eau  :
« Nous avons disposé à partir de l’eau toute chose vivante. »
(Al-Anbiyah, 30)


Cette Demeure se nomme al-na‘â’im.




Degré 19 – Ayyûb

Lettre : Zâ’


Nom : al-Hayy, « Le Vivant ».
Sagesse de « L’Invisible », ghaybiyyah.
Sphère de l’élément Air, al-hawâ’.


« Faire revivre » n’émane que de Celui qui a la vie essentielle, c'est-à-dire, dont la vie ne dépend pas d’autrui ; muhyî, « le Vivificateur », nécessite le Nom al-Hayy, « Le Vivant », premier Nom des sept attributs, source de perfection.
En raison de sa polarité et de sa force, l’élément (le plus universel) est l’Air qui est cause des créatures, étant l’élément constitutif du « Souffle du Miséricordieux » ; en se solidifiant, l’Air devient Eau. Dans ce chapitre, Ibn ‘Arabî commence avec le « secret de la vie » ; l’air circulant dans l’Eau.

La Demeure se nomme al-shawlah (le dard du Scorpion). 




Degré 18 – Yûnus

Lettre : tâ’


Nom : al-qabîd, « Celui qui saisit ».
Sagesse du « Souffle animé », nafsiyyah.
Sphère de l’élément Feu.

« Le Vivant » convient à celui qui a la vie essentielle. Quant aux créatures, leurs vies est « suspendue » en raison de la création renouvelée à chaque instant, d’où le Nom al-qâbid « Celui qui ramène à Lui ». Le Feu ramène à lui car tout ce qu’il contacte est rendu semblable à lui.
 Dans le Coran, le qabd est assimilé au Feu et au Soleil, « Puis nous la ramenons à Nous avec facilité. » (Al furqân, 25)

La Demeure se nomme qalb al-‘aqrab, (le cœur du Scorpion) 




Degré 17 - Dâwûd

Lettre : dâl



Nom : « Le Clarificateur », al-mubîn, et « Celui qui est doué de fermeté », al-matîn.
Sagesse de l’« Être », wujudiyyah.
Sphère du Ciel de la Lune, al-qamar.


Sans le qabd (la saisie déterminante), il n’y aurait pas de discrimination à l’égard des choses de ce monde, car il établit des limites. C’est pourquoi il implique le Nom al-mubîn « L’Évident ».
La Sphère de cette Demeure correspond au Ciel de la Lune dont la lumière rend les choses claires et évidentes. L’esprit d’Adam y demeure car les choses furent clairement explicitées pour l’homme.
À l’égard de Dâwûd, le shaykh al-akbar adit : « Nous lui avons donné la sagesse et le pouvoir de discourir », et il mentionne, dans la Sagesse de ce façç, le sens du khalifah car la Lune est le khalifah du Soleil.


La Demeure se nomme al-ikhlîl. 




Façç de la Demeure 16 – Sulîmân

Lettre : tâ’



Nom : « Celui qui dénombre », al- murçî.
Sagesse « Miséricordieuse », rahmâniyyah.
Sphère du Ciel de Mercure, al-kâtib*, « Celui qui écrit ».

* Également appelé al-‘utârid.


Ce façç commence avec la lettre écrite de Sulîmân à Balqis ; « Il dénombre chaque chose » (Al-Jinn, 28). Les choses ne se distinguent que par la connaissance de leurs modalités et de leurs quantités.


La Demeure se nomme al-zubâna.



Degré 15 – ‘Isâ

Lettre :



Nom : al-muçawwir, « Celui qui donne forme ».
Sagesse  « Prophètique », nabawiyyah.
Sphère du troisième Ciel de Vénus, al-zuhrah, correspondant à Yûsuf.


Ecrire, c’est tracer des lettres sur du papier ou les « tracer » dans l’air par la parole ou dans la pensée avec l’imagination etc.
Al-muçawwir, « Celui qui donne forme », correspondant au jour du vendredi, al-jumu’ah, durant lequel Allâh – ta’âlâ – créa l’homme dans la meilleure des formes.
‘Isâ, créé par la manifestation (taçawwûr) de Jibrîl à Maryam, formait (çawwar) des oiseaux à partir de l’argile. La puissance du Nom al-musawwir s’est imposé aux chrétiens et ils ont peint des icônes qu’ils vénèrent dans les églises. Ce chapitre est celui de la « Forme universelle », al-shakal, et il est aussi celui qui comporte le plus de vers de poésie avec celui consacré à Ishâq ; 25 vers pour le façç de ‘Isâ (27 vers pour celui de Ishâq) ; 25 est aussi le nombre de fois où il est mentionné dans le Coran.

La Demeure se nomme « al-ghafr » (la couverture). 





Façç de la Demeure 14 – ‘Uzaîr

Lettre : nûn



Nom : al-nûr, « La Lumière ».
Sagesse « Providentielle », qadiriyyah.
Sphère du quatrième Ciel correspondant au Soleil, Samâ’ al-shams (Demeure d’Idrîs) ; Cœur du Monde, Cœur de l’Homme, Cœur des Sphères.


Le « Vrai », al-haqq, « prépare une forme » en lui insufflant l’Esprit. Le shaykh al-akbar compare l’esprit avec le soleil. Le Vrai, al-haqq, a rattaché le lever du soleil au souffle (nafas) de la vie par sa parole :

« Par l’aube quand elle respire (tanafassa). » 
(Al-Takwîr, 18)°

« La Lumière », al-nûr, vivifie la forme en la faisant apparaitre à elle-même ; elle lui fait connaître son Seigneur. Ce degré est celui du Cœur, le pôle d’entre les degrés de la Manifestation. La présence du « Pôle dans le monde » se situe dans le quatrième Ciel, celui du Soleil (Idrîs). Il y a, dans le façç de la Sagesse du verbe de ‘Uzaîr, le secret du qadâ’a et du qadar.

La Demeure se nomme  al-simâk » (l’épi).





Façç de la Demeure 13 – Lût

Lettre : lâm



Sagesse « Vigoureuse », malkiyyah.
Nom : «Celui qui contraint », al-qâhir.
Sphère du cinquième de Ciel de Mars, al-mirîkh.


La manifestation de la lumière vainc l’obscurité. Le Nom divin al-qâhir est lié au Nom al-wahîd car l’Unité efface l’altérité et le Vrai anéantit le faux (ou l’erreur). Il est mentionné six fois dans le Coran.
Le cinquième Ciel de Mars (mirîkh), Ciel d’Hârûn, correspond dans les Fuçûs au chapitre du Nom « Celui qui contraint », al-qâhir.


La Demeure se nomme al-‘awâ.




Degré 12 – Shu’aîb

Lettre : dâd



Nom : al-‘alîm, « Le Savant ».
Sagesse « Cordiale », qalbiyyah.
Sphère de Jupiter, al-mushtarî.

Le but de la victoire est l’obtention de la science ; ors, le serviteur sait qu’il n’a par lui-même aucun pouvoir. Le Nom al-‘alîm, « Le Savant », implique que la science se conforme au « connu » signifiant qu’elle est sous sa domination : ainsi, « le Ciel de la Science et de la Béatitude auquel correspond la Sphère de Jupiter et la spiritualité de Musâ », s’inscrit dix ans auprès de Shu’aîb auquel est consacré le chapitre.
La racine du nom Shu‘aîb indique l’accroissement dans diverses sens, ce qui invoque la vastitude de la Science ; lorsque Mûsâ prétendit être le plus instruit des hommes, Allâh lui envoya Al-Khidr.


La Demeure se nomme al-çarfa.




 

Façç de la Demeure 11 – Çâlih

Lettre : yâ’



Nom : al-rabb, « Le Seigneur ».
Sagesse de « L’Ouverture », fâtihiyyah (ou futûhiyyah).
Sphère du Ciel de Saturne, al-zuhl.


L’obtention de « La Victoire » ou « L’Ouverture » (fâtihiyyah) au moyen de : man ‘arafa nafsahu, ‘arafa rabbah, « Celui qui se connait, connait son Seigneur » ; al-rabb correspond au septième Ciel de Saturne (zuhl ou mirîkh).

« Et dis : “Seigneur, fais-moi croître en science”. »
(Tâha, 114)

Le shaykh al-akbar commence le chapitre par la fardaniyah car le nombre des afrad est de 11 tandis que 3 est le premier nombre fard (impair) ; l’ensemble de ce chapitre est commandé par l’imparité ; c’est le 1ème façç ; le Ciel de Saturne est le 3ième Ciel d’entre les 9 sphères dont les mouvements donnent naissance aux choses de ce monde et de l’autre.
Çâlih « qui menace son peuple et lui donne un délai de 3 jours » correspond pour Ibn ‘Arabî à l’idée de perte et de difficulté conformément aux significations de Saturne, de nature terrienne, obscure, noire et maléfique.


La Demeure se nomme kharâtân, « le front du lion ».





Façç de la Demeure 10 – Hûd

Lettre : shîn



Nom : al-muqaddir, « Celui qui détermine ».
Sagesse de « L’Unité », ahadiyyah. 
Sphère des « Demeures », falak al-manâzil.


Le Nom « Le Seigneur », al-rabb, est celui qui éduque (murabbî), ce qui implique la « voie progressive » et la vision de la disposition de chaque chose à sa place ; al-qadar, qui détermine la mesure, la norme : al-muqaddir, « Celui qui détermine ».
« Le Soleil court à son lieu de repos ; tel est le décret du Tout-Puissant, de l’Omniscient. »
(YâSîn, 38)


La Demeure se nomme al-jabba, « le front du lion ».





Façç de la Demeure 9 – Yûsuf.

Lettre : jîm



Nom : al-ghanî, « l’Indépendant ».
Sagesse « Lumineuse », nûriyyah.
Sphère : falak al-burûj, « Ciel des Signes zodiacaux ».


La détermination de la mesure implique d’être indépendant des conditionnements. « L’Indépendant », al-ghanî correspond au Ciel des 12 Signes, al-falak al-burûj ; chaque Signe dépend d’un Archange qui possède les clés des trésors de ce Signe. Yûsuf demanda la garde des trésors (au Roi). Le Ciel du Zodiaque est le lieu de manifestation sensible à l’extérieur du Trône (al- ‘arsh) comme le Ciel des Fixes l’est du Piedestal (al-kursî).
Ibn ‘Arabî fait allusion au Nom al-ghanî à la fin du chapitre où il mentionne le verset :
« Ô vous, les gens, vous êtes les pauvres (al-fuqarâ’) envers Allâh et Allâh est Le Riche (al-ghanî), Le Très Louangé (al-hamîd). »
(Fâtir, 15)

La Demeure se nomme al-taraf, « Le regard ». 




Façç de la Demeure 8 – Ya‘qûb

Lettre kâf



Nom : al-shakûr, « Le Très Reconnaissant ».
Sagesse « Spirituelle », rûhiyyah.
Sphère du « Piedestal », al-Kursî.


Al-ghanî est associé à al-hamîd. Les foqarah (pauvres), n’ont que le shukr, (c'est-à-dire la Reconnaissance ou la Gratitude) envers les deux Noms :    al-hamîd et al-ghanî ; al-shakûr, « Le Très Reconnaissant », s’applique aussi bien dans la joie que dans la douleur. La manifestation du Nom al-ghanî implique celle du Nom al-shakûr, « Le Très Reconnaissant ».
Le « Ciel des Fixes », falak al-kawakib, est le principe de polarisation du verbe divin, « Le Piedestal », al-kursî, où descendent les deux pieds. La racine yaqaba (de Ya‘qûb) signifie « talon ». Le talon de l’un des pieds désigne le Paradis tandis que l’autre désigne l’Enfer.


La Demeure se nomme (al-natrah), « Le nez du lion ».





 Degré 7 – Ismâ’îl

Lettre qâf



Nom : al-muhît, « Celui qui englobe ».
Sagesse « Elevée », ‘aliyyah.
Sphère du « Trône », al-’arsh.


La signification extrême du shukr, c’est l’impuissance à remercier : « Je ne peux compter (rassembler) ton éloge » :

« O toi, l’âme apaisée, retourne agréable et agréée vers ton Seigneur ; entre parmi Mes Serviteurs dans Mon paradis. »
(Al-Fajr, 30-32)


L’excellence d’Ismâ‘îl sur les autres réside dans le fait que Dieu lui a donné cette qualification (particulière) d’ « être agréé auprès de son Seigneur ».
Le Nom al-muhît est lié au Nom al-muhsî, « Celui qui compte » ; al-’arsh, « le Trône » englobe, entoure et contient (al-muhît).




Degré 6 – Ishâq

Lettre : khâ



Nom : al-hakim, « Le Sage ».
Sagesse « Véritable », haqqiyyah.
Sphère de « La Figure universelle », al-shakl al-kullî.



« L’Englobant » est tel qu’il se manifeste avec toute forme . Le Sage (al-hakîm), dispose sa Sagesse en mettant chaque chose dans sa forme appropriée. À partir de la présence de « La Figure universelle » (al-shakl al-kullî), les significations se formèrent (tashakal) en « Formes » (çawar) dans le monde intermédiaires ; en forme d’agneau (ishaq) dans le songe d’Ibrâhîm.

« Nous avons manifesté l’homme dans sa constitution la plus parfaite. »
(Al-Tîn, 4)



La Demeure se nomme al-hana‘ah, (la cicatrice).





Degré 5 – Ibrâhîm

Lettre : ghayn



Nom : « L’Apparent » al-zâhir.
Sagesse de « l’Amour éperdu », al-muhayyamihah.
Sphère du « Corps universel », al-jism al-kullî.



« Le Sage » nécessite, dans ses prises de forme, la manifestation, al-zâhir, qui est le degré du « Corps universel ». Celui-ci synthétise les attributs de l’Essence, c'est-à-dire Ibrâhîm, l’Intime, l’Ami d’Allâh ; le façç commence ainsi : « Il a été appelé l’intime du fait de son imprégnation totale de tout ce dont a été qualifié l’Essence divine », et se termine sur la nourriture, « support du corps ».

Cette Demeure se nomme al-haq’h (La Tache blanche).




Degrés 4 – Idrîs

Lettre : ha


Nom : al-âkhir, « Le Dernier ».
Sagesse : « Très Sainte », qudûsiyyah.
Sphère du « Degré de La poussière primordiale », al-habâ’.



Le corps est le « dernier » (al-akhir) degré de la manifestation.
Al-habâ’ « la Poussière primordiale », c'est-à-dire la Materia prima, est le lieu de manifestation de la « Réalités des réalités », le plus élevé et le dernier des degrés réunissant l’absoluité et le conditionnement avec la « Non-existence » et l’ « Existence ».

 « Idrîs, Nous l’avons élevé en un lieu élevé »



Cette Demeure se nomme al-dibarân (Aldébaran), du nom de l’étoile de l’œil de la constellation du Taureau (qui est l’une des quatre étoiles royale de l’Antiquité).




ج

Degrés 3 – Nûh

Lettre : jîm



Nom : al-bâtin, « Le Caché ».
Sagesse de « La Plus Haute Louange », subbûhiyyah.
Sphère du « Degré de la Nature », tabî‘a.


Après la manifestation du « Dernier », il n’y a que al-bâtin, « le Caché ». La Nature (al-tabî’ah), qu’Ibn ‘Arabî nomme la Mère supérieure, est insaisissable, sinon dans ses effets, par le moyen de ses qualités : Chaud, Froid, Sec et Humide.
Dans ce façç, le shaykh al-Akbar parle de la transcendance et de la glorification.

Cette Demeure se nomme thurayâ (Les Pléiades).




Degrés 2 – Shîth

Lettre : ha



Nom : al-bâ‘ith, « L’Évocateur »*.
Sagesse de « L’Insufflation », nafathiyyah.
Sphère de « la Table gardée », al-lawh al-mahfûz.


Tous les Noms retournent vers leur principe, c'est-à-dire al-bâtin, « Le Caché » ; et, chacun d’eux « procède de l’unique Essence principielle. Ainsi, le Nom ‟L Évocateur”*, intervient avant le Nom al-bâtin, au deuxième degré qui régit la production de la Table gardée procédant du Calame suprême, al-qalam al-a‘lâ ».

Cette Demeure se nomme al-butayn (Les deux cornes).

* Le sens de al-bâ‘ith comporte aussi l’intention de susciter (Meftah).




Premier degrés – Adam

Lettre hamza


Nom : « Le Producteur initial », al-badî‘.
Sagesse « Divine », ilâhiyyah.
Sphère du « Calame suprême », al-qalam al-a‘lâ. 


Tous les Noms évoqués par al-bâ‘ith, « L’Evocateur », ne s’actualisent que par al-mubdî‘, « Le Premier crée »; ainsi, « Celui qui crée sans modèle existant » est la source du « Souffle du Miséricordieux », le « Calame suprême », al-qalam al-a‘lâ, c'est-à-dire le Premier Homme, Adam.


La Demeure se nomme al-sharatayn (Les deux cornes).














  
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