LA FIN DES TEMPS MODERNES

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mercredi 24 avril 2024

‘ILM AL-NUJÛM - ASTROLOGIQUE TRADITIONNELLE

 





LES BASES

DE LA

SCIENCE ASTROLOGIQUE TRADITIONNELLE

‘ILM AL-NUJÛM (1)

 

 

 

 

LES SIX AXES SIGNIFICATIFS DES DOUZE SIGNES (البروج) (2)

 

 

I Bélier - Feu : L’Élan ; Audace Jour (Sec et Chaud) (3).

VII Balance - Air : L’Équilibre ; Temporisation Nuit (Chaud et Humide).

 

II Taureau - Terre : Construction ; Pondération. Jour (Froid et Sec).

VIII Scorpion - Eau : Destruction ; Extrémisme. Nuit (Froid et Humide).

 

III Gémeaux - Air : L’Échange ; Le Proche. Jour (Chaud et Humide).

IX Sagittaire - Feu : Dépassement ; Lointain. Nuit

(Sec et Chaud).

 

IV Cancer - Eau : Gestation ; La Mémoire. Jour (Froid et Humide).

X Capricorne - Terre : Concentration ; le Temps. Nuit (Froid et Sec).

 

V Lion - Feu : Affirmation de soi ; L’Ancien. – Jour (Sec et Chaud).

XI Verseau - Air : Don de soi ; Le Nouveau Nuit (Chaud et Humide).

 

 

VI Vierge - Terre : Cohésion ; Visible. Jour (Froid et Sec).

XII Poissons - Eau : L’Invisible ; Fusion (Confusion) Nuit (froid et humide).

 

La Nuit est masculine et impaire (universel).

Le Jour est féminin et pair (individuel).

 

 

RELATIONS ANALOGIQUES DES DOUZE SIGNES ZODIACAUX 

 

 

SIGNES

CORPS HUMAIN

CYCLE EVOLUTION

COSMOS

BELIER

Tête

Spermatozoïde

Feu originel

TAUREAU

Gorge

Ovule

Materia prima

GEMEAUX

Epaules Bras

Fécondation

Dualité cosmique

CANCER

Poitrine

Fœtus

Eaux-Mères

LION

Coeur

Naissance

Elan vital

VIERGE

Ventre

Enfance / Mère

Repli

BALANCE

Hanches

Enfant-adolescent

Equilibre

SCORPION

Sexe

L’adolescence

Fermentation

SAGITTAIRE

Cuisses

Le Savoir

Dépassement

CAPRICORNE

Genoux

Le Pouvoir

Transcendance

VERSEAU

Mollets

Communauté humaine

Cohésion

POISSONS

Pieds

Communion entre les hommes

Intégration

 

 

 

II – LA SPHERE ZODIACALE

 

 

ÉQUATEUR CÉLESTE

Grand cercle perpendiculaire à l’axe du monde (axis mundi), projeté en prolongement du plan de l’équateur terrestre

 

PLAN MÉRIDIEN

Le Zénith est le point le plus élevé du Ciel et à son point opposé se situe le Nadir. Le plan méridien est le grand cercle passant par le Zénith (Pôle Nord céleste), l’Horizon (Est et Ouest) et le Nadir (Pôle Sud céleste).

 La rotation de la terre sur son axe correspond au mouvement apparent des astres d’Est en Ouest. Les Pôles célestes Nord et Sud ne participent pas de ce mouvement.


L’ÉCLIPTIQUE

La voie ou la « route » que trace le Soleil autour de la terre, suivi, sur une bande plus ou moins large, des sept planètes.

 

POINT VERNAL

Situé au 0 degré du Bélier, le Point Vernal est le point d’intersection de l’Equateur céleste et de l’Ecliptique.

 

L’ANNÉE TROPIQUE

Période cyclique comprise entre deux passages du Soleil au Point Vernal.

 

L’ANNÉE SIDÉRALE

Période cyclique comprise entre deux passages du Soleil au même point relativement à la Sphère stellaire.

La différence entre ces deux cycles (tropique et sidéral) est due à la « Précession des Équinoxes », c’est-à-dire, au décalage du Zodiaque des Saisons par rapport au Zodiaque des Constellations. Ce décalage est de 1 degré tous les 72 ans, de telle sorte que le Point Vernal rétrograde insensiblement relativement à la voûte céleste. Ce phénomène astronomique, observé par Hipparque deux siècles avant l’ère chrétienne, permet de déterminer les cycles cosmiques.

 

L’ASCENSION DROITE

L’angle compris entre le Méridien passant par le Point Vernal et le Cercle Horaire (4).

 

 



III LES SEPT PLANÈTES

 

Les Planètes diurnes :

 

الشمس – SOLEIL : « Soi » – Atma – (Opposé : Lune)

المريخ – MARS : Action – Effort – Lutte (Opposé : Vénus)‎

الكاتب – MERCURE : Intelligence (Planète androgyne).

المشتري – JUPITER : Expansion (Opposé : Saturne).

 

Les planètes nocturnes :

 

القمر – LUNE : « Moi ».

الزهرة – VENUS : Amour.

الكاتب – MERCURE : Intellect – Intuition.

الدخل – SATURNE : Rétraction.

 

 

 

IV DIGNITÉS ET DÉBILITÉS PLANÉTAIRES

 

Le Soleil est en Trône (سرير – Domicile) en Lion ; il est en Exil (اِغراب) en Verseau ; il est en Exaltation (اِشراق) en Bélier et il est en Chute (هبوط) en Balance.

 

La Lune est en Trône en Cancer ; Elle est en Exil en Capricorne ; elle est en Exaltation en Taureau et elle est en Chute en Scorpion.

 

Mercure est en Trône diurne en Gémeaux et en Trône nocturne en Vierge ; il est en Exil diurne en Sagittaire et en Exil nocturne en Poissons. Il est en Exaltation en Vierge et en Chute en Poissons.

 

Vénus est en Trône diurne en Balance ; elle est en Trône nocturne en Taureau ; elle est en Exil diurne en Bélier et en Exil nocturne en Scorpion ; elle est en Exaltation en Poissons et en Chute en Vierge.

 

Mars est en Trône diurne en Bélier ; il est en Trône nocturne en Scorpion ; il est en Exil diurne en Balance et en Exil nocturne en Taureau ; il est Exaltation en Capricorne et en Chute en Cancer.

 

Jupiter est en Trône diurne en Sagittaire ; il est en Trône nocturne en Poissons ; il est en Exil diurne en Gémeaux et en Exil nocturne en Vierge ; il est en Exaltation en Cancer et en Chute en Capricorne.

 

Saturne est en Trône diurne en Verseau ; il est en Trône nocturne en Capricorne ; il est en Exil diurne en Lion et en Exil nocturne en Cancer ; il est en Exaltation dans la Balance et en Chute dans le Bélier.

 

Tête du Dragon :

Domicile : Cancer ; Exil : Capricorne ; Exaltation : Gémeaux ; Chute : Sagittaire.

 

Queue du Dragon :

Domicile en Capricorne ; Exil en Cancer ; Exaltation en Sagittaire ; Chute en Gémeaux.

 

NB : Les planètes évoluant au-delà de Saturne et par conséquent invisibles à l’œil nu n’ont pas à être considérées en Astrologie traditionnelle.

 

 

 

V – DOMIFICATION

 


 

LES MAISONS ASTROLOGIQUES  البيوت

Par le mouvement de rotation de la terre autour de son axe en 24 heures, un nouveau Signe zodiacal se lève à l’Est de l’Horizon toutes les deux heures, c’est-à-dire environ 1° toutes les 4 minutes.

Il existe plusieurs méthodes de calcul pour établir la Domification. Elles sont toutes basées à partir des positions de l’Horizon (AS – DS) et du Méridien (MC – FC) qui restent invariables (5).

 

 

LES 12 MAISONS :

 

MAISON I : Identité, « la vie », intimité, comportement.  Cardinale – حيات

MAISON VII : Association, « l’époux (se) », mariage, contrat, conflit. Cardinale – ازواج

L’Ascendant détermine la Maison I appelée « Horoscope » ; le comportement du natif dépendra des tendances profondes de l’être, ici en relation avec les autres (Maison VII).

 

MAISON II : Les biens, « le gain », richesse ou pauvreté. Succédante – مال

MAISON VIII : Transformations, perte des biens, « la mort », héritage, rupture des situations – موت

Rapport de possession (M. II) et de dépossession (M. VIII) ; la Maison des richesses et de l’acquis est en relation avec son contraire, la perte. Il s’agit aussi dans la Maison II des biens résultant de l’effort personnel et dans la VIII de ceux provenant d’évènements extérieurs (procès, héritage, etc.)

MAISON III : Relations, « les frères », études, communication. Mutable. – اِخوة

MAISON IX : Exploration, « le voyage », foi et élévation spirituelle. – Mutable. – اَسفار

Correspondance entre la pensée concrète (M. III) et la pensé abstraite (M. IX) ; l’éducation est l’adaptation au monde, à la société (M. III), alors que la Maison IX concerne l’aspiration au monde spirituel. On va de la formation de l’enfant par contact immédiat (petits déplacements) à l’émancipation de l’homme réalisé en contact avec le lointain (grands voyages).

 

MAISON IV : Origine, « les parents », foyer, le passé, patrimoine. Cardinale. – اَباءٌ

MAISON X : Destiné, « le règne », avenir professionnel, honneurs, pouvoir.  Cardinale. – سلطان

Du milieu familial (M. IV) à la vocation, la profession (M. X), il s’agit toujours de l’entourage. La nostalgie des origines propre à la Maison IV est confrontée avec le Destin et les honneurs de la Maison X. Savoir d’où l’on vient et où l’on va se retrouve dans le prolongement de la racine au fruit.

 

MAISON V : Création, « les enfants », plaisirs, jeux  Succédante. – اَولاد

MAISON XI : Appuis, « les amis », projets, espoirs  Succédante. – رجاع

La Maison des créations et des plaisirs en relation avec celle des sympathies et des protections que nous attirent nos œuvres. Axe des désirs aux espérances, des amours aux amitiés, les spéculations de la V se projettent dans les plans de l’entreprise de la XI.

 

MAISON VI : Servitudes, « la santé », travail, domestiques, responsabilités. – Mutable.  اَمراضٌ –

MAISON XII : Épreuves, « les ennemis », exil, enfermement, les choses cachées, les souffrances. – Mutable. – غيب – اَغداءٌ

On va du personnel propre à la Maison des responsabilités (M VI), au collectif et aux épreuves : fuite des responsabilités et maladies incurables de la Maison XII, la Maison des prisons (carcer), du sacrifice et des secrets.

 

VI – LES ASPECTS –رنظ

 

Les « Aspects » sont la mesure de l’écart entre les astres. Du latin aspectus (forme, fugure), ils établissent les différentes qualités de relation (مناظر) entre les Planètes elles-mêmes ou entre celles-ci et les Angles du thème (AS-DS / MC-FC) ou tout autre Significateur comme les Nœuds lunaires et les Parts.

Ces Aspects se modifient selon le « pas » des Planètes et leurs orbes respectives (6).

Les Aspects dits « Bénéfiques » - النظر - sont la Conjonction , le Sextil - تسديس - et le Trigone - تثليث Les Aspects dits « Maléfiques » - السقوط - sont l’Opposition  -  مقابلة / استقبل -, la Quadrature - تربيع et la Quinconce.

 

CONJONCTION : cet Aspect est le principe de tous les autres ; lorsque deux ou plusieurs Planètes se trouvent au même degré d’un même Signe ou d’un Angle du thème (MC /AS). Sa signification est l’union.

 

SEXTIL : c’est l’écart de 60° entre deux Planètes ou entre une Planète et l’AS ou le MC. Sa signification est l’accord, l’adaptation et l’efficacité.

 

TRIGONE : l’écart de 120° entre deux Planètes ou entre une Planète et l’AS ou le MC, comprenant une orbe de 6 à 7 degrés. Sa signification est l’entente et l’harmonie, l’aisance et la réussite.

 

OPPOSITION : l’écart de 180° entre deux ou plusieurs Planètes en conjonction ou entre une Planète et l’AS ou le MC. Sa signification est la confrontation, le défi, la tentation de l’opposé susceptible de se résoudre par complémentarité, contrairement au carré..

 

QUADRATURE : l’écart de 45° entre deux ou plusieurs Planètes (en conjonction) ou entre une Planète ou plusieurs Planètes et l’AS ou le MC. Sa signification est le conflit et l’empêchement, la Quadrature écarte. Ce qui est contre-carré peut être tempéré par d’autres aspects bénéfiques ou non.

 

VII – LECTURE DES ASPECTS – Synthèse du thème astrologique.

 

 D’une façon générale, les Aspects tels que nous venons de les détailler, expriment la nature des relations individuelles, leurs intentions et leurs qualités dans le jeu des actions et des événements qu’elles suscitent. C’est par les Aspects qu’il est possible de comprendre la détermination du Geste de tout être, aussi bien au plan individuel qu’au degré supérieur de sa spiritualité. Si, avec le shaykh al-akbar, on considère, que pour chaque être l’existence est un voyage, les aspects astrologiques vont nous aider à en percevoir les modalités.

Tout Significateur (une Planète ou un Angle du thème), se situe simultanément dans un état céleste (un Signe) et dans un état terrestre (une Maison). Tout Significateur se situe, quelque soit sa position en degré sur le Cercle zodiacal, dans la réception et dans l’émission d’un Aspect avec tous les autres Significateurs du thème, à l’exception des Angles (MC /AS), des Parts et de l’Axe du Dragon * qui n’étant que des lieux « abstraits » ou vides de corps célestes ne peuvent par conséquent que recevoir des Aspects . Seuls les Aspects les plus significatifs énumérés dans le paragraphe précédent sont à retenir pour la lecture d’un thème.

L’art de l’interprétation astrologique peut se résumer à la capacité de synthèse de l’astrologue à l’égard de l’interdépendance de toutes les données symboliques et l’analyse préalable de chaque élément significatif ne sera juste qu’au regard de la considération de l’ensemble  du thème (7).

 

 * Voir le prochain chapitre.

 

 

 

VIII– LES NOEUDS LUNAIRES

 

L’AXE DU DRAGON

Astronomiquement, ce que l’on appelle l’Axe du Dragon est la droite reliant les deux points d’intersection de l’Ecliptique avec l’orbite lunaire. Tous les six mois, le Soleil traverse l’un de ces deux points dont l’axe se déplace, dans un sens rétrograde relativement à l’orbite lunaire, à raison de 20 degrés tous les ans sur l’Ecliptique. Sur une période de 18 / 19 ans, l’Astre solaire effectue 19 révolutions et la Lune 254).

La connaissance de cet « Axe du dragon » est très ancienne ; elle nous vient traditionnellement des Chaldéens. Les astrologues Hindous nomment ces deux pôles opposés et complémentaires, Rahu pour la tête et Kathu pour la queue  et dans le ‘ilm al-nujûm, respectivement : r’as et dunub. Chez les latins, c’est  Caput Draconis et Cauda Draconis  ; la Géomancie arrivée en Europe traduira ainsi les Figures 3 et 13 désignées par les Arabes « Seuil intérieur » et « Seuil extérieur ». Il s’agit effectivement de seuils puisque ces deux lieux représentent une transmission directe de la lumière solaire sur l’orbite de l’Astre lunaire, ce qui justifie le rapport du symbolisme de cet Axe avec les prises de conscience et leurs épreuves.

 

IX – LE MAÎTRE DE NATIVITÉ

 

La Planète dominante d’un thème sera celle qui aura la position la plus forte. Par ordre décroissant, la force d’une position planétaire se détermine par sa plus ou moins grande proximité avec les Angles, surtout l’Ascendant et le Milieu du Ciel qui restent les lieux les plus marquants ; ensuite, la position d’une planète dans le Signe de l’Ascendant, la Planète maîtresse du Signe de l’Ascendant, la position d’une Planète dans le Signe où se situe le Soleil, les Planètes en Domicile, en Exaltation, puis en Exil et en Chute. Enfin, les Planètes en Conjonction avec les luminaires et avec l’Axe du Dragon.

L’identification du « Maître de géniture », c’est-à-dire la « Signature » du natif, sera décisive pour hiérarchiser et préciser la nature de ses orientations et les domaines qui lui seront propices et dans lesquels son tempérament sera susceptible de s’exercer. La Planète dominante précise les caractéristiques générales d’un événement ou d’une entreprise s’il s’agit par exemple du thème monté pour l’édification d’une ville ou d’un monument ou de celui correspondant à l’instant de la mise à flot d’un navire ou à l’inauguration d’une activité administrative. Cette Dominante astrale doit toujours être présente à l’esprit pour l’évaluation de tous les éléments particuliers du thème. Elle permet de situer les choses à la place qui leur reviennent.

Il y a lieu de retenir que toute planète subit l’activité spéciale du Signe qu’elle traverse et reste soumise à l’influence du Maître de ce Signe selon sa situation céleste et terrestre. Il en va de même pour chaque planète à l’égard des douze Maisons.

 

 

X – LUNE NOIRE ET SOLEIL NOIR 

 

 « Il y a d’ailleurs lieu de remarquer que cet état premier, en ce qui concerne notre monde, appartient proprement au domaine de la manifestation subtile, en tant que celle-ci précède nécessairement la manifestation grossière et en est comme le principe immédiat ; et c’est pourquoi, en fait, la forme sphérique parfaite, ou la forme circulaire qui lui correspond dans la géométrie plane (comme section de la sphère par un plan de direction quelconque) ne se trouve jamais réalisée dans le monde corporel (note 3).

 

Note 3 :

On peut donner ici comme exemple le mouvement des corps célestes, qui n’est pas rigoureusement circulaire, mais elliptique ; l’ellipse constitue comme une première ‟spécification” du cercle, par dédoublement du centre en deux pôles ou ‟foyers”, suivant un certain diamètre qui joue dès lors un rôle ‟axial” particulier, en même temps que tous les autres diamètres se différencient entre eux quant à leur longueur. Nous ajouterons incidemment à ce propos que, les planètes décrivant des ellipses dont le soleil occupe un des foyers, on pourrait se demander à quoi correspond l’autre foyer ; comme il ne s’y trouve effectivement rien de corporel, il doit y avoir là quelque chose qui ne peut se référer qu’à l’ordre subtil ; mais ce n’est pas ici le lieu d’examiner davantage cette question, qui serait tout à fait en dehors de notre sujet. »

 (RG, RQST, ch. XX, « De la sphère au cube ».)

 

 

LA LUNE NOIRE

 

Concernant le double foyer des planètes, c’est-à-dire le « dédoublement du centre en deux pôles », l’astrologue moderne Dom Neroman a établi les calculs permettant de situer sur l’Écliptique l’axe reliant les deux foyers de l’ellipse lunaire. La révolution sur le Zodiaque de l’axe constitué par ce deuxième foyer est de neuf années environ. L’Apogée de la Lune noire, dont on peut relever la position en degré dans des tables spéciales, se nomme Lilith, et à son opposé (le Périgée), se trouve Priape. Ces noms tirés de la mythologie ont été choisis conformément au symbolisme lunaire exprimé par cet axe.

 

LE SOLEIL NOIR

 

C’est le deuxième foyer de l’orbite terrestre. Sa révolution autour du Zodiaque est de 120 siècles, soit 1° 7 ’ par siècle. Le Soleil Noir se trouve actuellement au douzième degré du Cancer.
Jean Carteret, le spécialiste du Tarot, a développé une dialectique particulière concernant certaines significations d’ordre psychologique de la Lune noire en relation avec le Soleil noir.

Le double foyer des orbites manifeste la possibilité corporelle ; cependant, si l’on envisage le « rôle ‟axial” particulier » engendré par ces deux pôles du point de vue de l’astrologie moderne, on n’en retirera qu’un intérêt restreint limité aux modalités subconscientes du psychisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NOTES

 

 

 

(1) Pour les hindous,  « Le jyotisha est l’astronomie, ou, plus exactement, il est à la fois l’astronomie et l’astrologie, qui ne sont jamais séparées dans l’Inde, pas plus qu’elles ne le furent chez aucun peuple ancien, même chez les Grecs, qui se servaient indifféremment de ces deux mots pour désigner une seule et même chose ; la distinction de l’astronomie et de l’astrologie est toute moderne, et il faut d’ailleurs ajouter que la véritable astrologie traditionnelle, telle qu’elle s’est conservée en Orient, n’a presque rien de commun avec les spéculations ‟divinatoires” que certains cherchent à constituer sous le même nom dans l’Europe contemporaine. » (IGEDH, ch. VIII). Ce qui est dit là du jyotisha (la science astrologique hindoue) inclue naturellement l’astrologie musulmane (´ilm al-nujûm).

 (2) Sur les tours zodiacale (البروج فلك), le shaykh al-akbar dans les Futûhât  :

 «  Le Nom divin ‟L’Indépendant” (al-ghanî) a disposé cette Sphère, vide de toute trace et ne contenant aucune étoile, identique dans ses parties, et de forme circulaire. C’est à l’intérieur d’al-Kursî (- الكرسي - le Piédestal divin) que s’effectue son mouvement dont on ne connait ni début ni fin, contrairement aux Sphères célestes qui lui sont inférieures ; elle est dépourvue d’extrémité. C’est par son existence que surviennent les jours, les mois, les années. Cependant, ces divisions temporelles sont déterminées dans cette Sphère seulement après qu’Allâh ait manifesté (khalaqa) à l’intérieur les signes (’âlamât) qui les distinguent. Cette Sphère ne détermine proprement de ces divisions temporelles qu’un jour unique, c’est-à-dire qu’une seule révolution déterminée à partir du haut par le pied (qadam) d’al-kursî ». Cf. Abdel-Baqî Meftah : Les clés ontologiques et coraniques du livre des fuçûç al-hikam d’Ibn ‘Arabî  ; Editions Arma artis, 2011, p. 144.

(3) Les Qualités passives et actives.

(4) l’Ascension Droite d’une planète est égale à la différence entre le Temps Sidéral (angle horaire du Point Vernal) et l’Angle Horaire.

 

Le Jour Sidéral est l’intervalle de temps entre deux passages consécutifs du Point Vernal au Méridien d’un lieu.

Le Temps Sidéral est l’Angle Horaire du Point Vernal ; le Temps Sidéral local oriente la Sphère Céleste sur la sphère locale.

 (5) Les principaux systèmes de calcul de partage de la Sphère locale sont les suivants (nous nous sommes basés sur les données fournies par Max Duval) :

 Le système de Maternus (IIIe siècle) consiste en douze divisions égales de l’Ecliptique par des grands cercles perpendiculaires à ce dernier et uniformément espacés de 30° (la Cuspide - ou pointe - de l’AS se situe au centre de la Maison I).

Pour le système de Campanus (XIIIe siècle), les plans fondamentaux de la sphère locale, c’est-à-dire le Méridien et l’Horizon, sont les antennes cardinales du système. Etant perpendiculaires, ils forment dans l’espace quatre angles dièdres droits ; Campanus partage chacun d’eux en trois angles dièdres égaux de 30° et obtient 12 Maisons égales dans l’espace. 

Dans le système de Régiomontanus (XVe siècle), les cercles de position se partagent l’Équateur en parties égales quelque soit la latitude géographique. En dehors du Méridien, les cercles de position ne sont pas perpendiculaires à l’Équateur ni aux parallèles de déclinaison.

Dans le système Placidus (XVIIe siècle), on calcule des arcs par rapport à l’Équateur céleste. Cette domification consiste en l’équipartition de tous les arcs semi-diurnes et semi-nocturnes. Les Cuspides intermédiaires ne sont plus des cercles de position mais des courbes gauches iso-horaire (isodomes).  Le « cœur » d’une Maison se situe en son centre et non à sa Cuspide. C’est généralement cette Domification qui est pratiquée par les astrologues occidentaux.  

(6) L’orbe est l’espace en degré autour des planètes dans lequel les aspects sont influents. Ils sont variables selon leur qualité : 10° pour la Conjonction et 8 à10° pour l’Opposition ; de 3 à 4° pour le Sextil ; 6 degrés pour le Trigones et 5° pour la Quadrature et 2° pour la Quinconce  (nous laisserons de côté les autres aspects). Ces limites de la zone d’influence des aspects est en réalité continue dans leur décroissance car quelque soient leurs positions toutes les planètes sont en aspects les unes avec les autres (les orbes n’étant que des lieux critiques dans lesquels leurs relations s’intensifient).

 (7) Le calcul pour l’érection d’un thème généthliaque consiste à additionner le temps sidéral donné dans les éphémérides (mentionné pour chaque jour) avec l’heure locale de la naissance pour obtenir le temps sidéral de la naissance. Avec la latitude du lieu de naissance, on relève dans une « Table des Maisons » l’heure sidérale correspondant au TSN (temps sidéral de la naissance) qui indique les degrés du Zodiaque correspondant aux Cuspides du thème à ériger.

 

 

 

 

 

 

Bibliographie recommandée :

 

- Ephémérides.

-Table des Maison selon Placidus (ou autre système).

Les trois plaquettes de Michel de Socoa : Typologie et Caractères ; La Part de Fortune ; Les Grandes Conjonctions, Éditions traditionnelles, 1981-88.

Daniel Giraud : Métaphysique de l’astrologie, Éditions Veyrier

Henri Selva : La théorie des Déterminations Astrologiques de Morin de Villefranche, Éditions traditionnelles, 1984 (avec les réserves d’usage sur les conceptions modernes de son auteur et son préfacier). 

 

 















 

 

 

 


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