Nous avons regroupé
ci-dessous les trois comptes-rendus concernant la revue Vers la Tradition, un an après la mort de son directeur Roland
Goffin, mis en ligne sur ce blog en 2009.
LA REVUE « VERS LA
TRADITION », UN AN APRÈS.
ÉTATS DES LIEUX
La dernière livraison de
VLT (n° 114-115) nous a laissé, dans l’ensemble, une impression plutôt
désagréable. Avant d’aborder les questions qui ne manquent pas de rendre
perplexe, nous devons avouer avoir constaté que la revue subit depuis quelque
temps un certain épuisement, cela bien avant la disparition de M. Roland
Goffin. Pour notre part, nous avions décidé, en tant que simple collaborateur
occasionnel de la revue, de restreindre notre collaboration aux seuls
comptes-rendus (1), sous réserve que la direction nous sollicite pour un travail particulier,
ou que nous ayons à l’occasion une étude qui nous paraisse susceptible
d’intéresser les lecteurs.
On sait que la volonté
inébranlable de Goffin avait permis non seulement de créer et de maintenir
l’existence de VLTdans des circonstances parfois difficiles, mais
également de lui assurer sa fonction principale d’être un support pour
l’expression de la pensée traditionnelle, dans ses différentes formes, et aussi
selon différents points de vue. Si on a pu parfois regretter de la part de la direction
à l’époque, un manque de discernement dans le choix de certains textes, il
reste que d’un autre côté, cette attitude était compensée par une grande
disponibilité et une ouverture d’esprit qui sont indispensables à la vie
intellectuelle. Il importe ici de rappeler que l’orthodoxie doctrinale est
étrangère à toute forme de dogmatisme, de préjugés et d’ “esprit de chapelle”
dont on ne voit que trop les défauts aujourd’hui comme hier, et surtout que, si
les principes sont immuables, la pensée traditionnelle est par nature
continuellement actuelle et doit continuellement s’adapter, pour reprendre une
expression de R. Guénon aux « conditions changeantes de temps et de lieu ». Une
revue est un support privilégié pour recevoir l’expression d’une telle actualisation.
On verra mieux plus loin pourquoi nous apportons ici ces précisions.
La reprise en main de la
direction par André Bachelet a suscité quelques espoirs et réveillé notre
intérêt, satisfait en partie par de nouvelles contributions de qualité. La continuité
de l’orientation fondamentale de la revue, qui reste établie sur l’autorité de
l’œuvre de R. Guénon paraissait assurée. A défaut d’un vrai redressement,
l’espoir du maintien ferme de cette orientation était permis. En effet,
l’autorité incontestable de Bachelet dans le domaine maçonnique, et les
contributions régulières qu’il avait donné à la revue dans ce domaine
témoignent d’une intelligence et d’un grand discernement, laissant espérer une
attitude équivalente dans la direction de la revue ainsi qu’une plus grande
unité, mais surtout une meilleure qualité dans le contenu des études proposées.
Or, curieusement, on
assiste en quelque sorte à un renversement de situation qui ne fait que
déplacer les problèmes. Si Goffin dirigeait seul sa revue, soumis par
conséquent à ses bonnes inspirations comme à ses moins bonnes, on voit bien que
Bachelet entend également diriger et composer seul sa revue, ce qui bien sûr
est légitime, mais, qu’à la différence de Goffin, il ne le fasse plus en totale
indépendance. C’est en tout cas ce que fait apparaître, contre toute attente,
le sommaire de ce dernier numéro dont le changement de ton nous fait craindre
la menace d’une influence extérieure animée d’intentions intéressées et
partisanes qui pourrait bien annoncer un entrisme délibéré comme cela s’est
déjà produit à plusieurs reprises par le passé et dont R. Goffin a toujours su
repousser énergiquement toutes les tentatives (2). En tant que
collaborateur, nous tenons à ce que VLT, dans son essence, ne
puisse jamais devenir l’organe d’expression d’une organisation ou d’un parti
quel qu’il soit, même paré de tous les critères de régularité traditionnelle.
Dès la disparition de Goffin, dont la forte personnalité protégeait la revue
d’un tel accident, la crainte que des représentants quelconques d’un groupe ou
que des individus particuliers cherchent à s’emparer de la revue était réelle*.
* ici se termine le message de cette
première partie mise en ligne le 02/01/09.
Ce
numéro double est divisé en trois parties distinctes. A propos de la section
consacrée aux articles de fond, on pourra faire le reproche, pour la plupart,
d’avoir été déjà publiés d’une façon ou d’une autre. Si des rééditions de
textes anciens sont toujours possibles, et même souhaitables dans certains cas,
elles doivent de préférence être réservées à des textes devenus introuvables ou
difficiles d’accès, ce qui n’est pas le cas ici. On pourrait également faire
d’autres remarques sur la seconde partie contenant les comptes-rendus et les notes
de lecture dans laquelle Bachelet nous informe longuement et dans le détail du
changement d’horizon intellectuel de J. M. Vivenza, ce qui représente un
intérêt très secondaire. Mais, nous parlions d’épuisement : concernant cette
seconde partie, Patrick Marcelot revient pour rendre compte d’un livre conçu et
édité, il y a une douzaine d’années par Monsieur Abdallah. Penot (sous le
pseudonyme de A.Khurshîd),présentant dans une traduction de bonne qualité
quelques mawâqif de l’émir ‘Abd al-Qâdir l’algérien. Cette réédition
n’offre l’avantage que d’avoir été augmentée de nombreuses pages de glossaire
et de notices et d’une préface de B. Etienne, ce qui de la part de M. A. Penot,
n’a pas manqué de nous surprendre. Jean Annestay, extrêmement présent dans la
dernière partie de ce numéro, semble d’ailleurs lui aussi émettre quelques
réserves -insuffisantes selon nous- à l’égard de ce Maçon très sentimental et
passablement confus. Vient enfin le sujet de nos inquiétudes, à savoir, le
regroupement des quatre textes du troisième volet consacrés à l’émir ‘Abd
al-Qâdir organisé donc par Annestay qui, dans la livraison précédente, signait
déjà deux articles qui lui donnèrent l’occasion de fustiger les « guénoniens »
qui ne seraient au fond rien de moins que des «ânes» ; « (…) ceux qui ont la
conscience étriquée, (…) qui sont incultes, superficiels, boursouflés etc.… ».
Nous relevons à l’attention des personnes qui ne connaîtraient pas ces textes
que la chose était exprimée de manière à ce qu’il soit impossible de distinguer
lesquels parmi les guénoniens tombaient sous le coup de ce jugement
rédhibitoire. Nous tenons à souligner que cette invective relève du manque de Adâb
(l’excellence du comportement ou Mu’âmalah, comme on dit chez les gens du taçawwuf), ne serait-ce déjà qu’à
l’égard du Sheykh ‘Abdelwahîd
Yahya Guénon lui-même, et prend ici dans ce contexte
particulier, une tonalité manifestement sournoise que l’on peut même qualifier
sans exagération de suspecte.
Cependant,
à dénoncer de façon systématique les vaines spéculations « intellectualistes »
de certains « guénoniens », car c’est de cela dont il était question,
on risque de ne plus savoir distinguer la connaissance théorique de la doctrine
comme préparation indispensable à toute réalisation effective (sans d’ailleurs
qu’il faille concevoir ici une simple relation de succession causale ou
temporelle dans le parcours initiatique) de la spéculation mentale en tant
qu’illusion. Et dans ce domaine, c’est précisément le discernement intellectuel
lui-même, qui doit permettre de distinguer la vérité de l’erreur, la lumière de
l’obscurité, la rectitude de la déviation. Et comme première application de ce
discernement, on peut remarquer que là où certains perçoivent vain « intellectualisme »,
il est possible qu’il n’y ait plutôt là que leur propre incapacité à comprendre
de quoi il s’agit vraiment en matière de vérités opératives. Invoquer, comme M.
A. Penot, les « fondamentaux » ou brandir vulgairement, comme
Annestay, l’épouvantail d’obscurs « guénoniens » n’est pas de nature
à affecter en quoi que ce soit la lumière divine qui s’exprime dans la doctrine
pour ceux qui sont capables de la comprendre effectivement, sous réserve des
manifestations des différentes formes de déviation intellectualiste qu’il faut
en effet dénoncer, comme l’ont toujours fait les maîtres de la tradition.
Mais
il faut mettre chaque chose à sa place car c’est en cela que réside la sagesse.
Or ce genre de discours est souvent de nature à accroître la confusion plutôt
qu’à la dissiper. On comprend qu’il s’agit là d’un vaste sujet, que l’on ne
fait ici qu’aborder en passant, relativement à ces considérations autour de la
revue VLT, un sujet disons-nous aussi vaste que la connaissance elle-même à laquelle
il se rapporte, et que R. Guénon, et non pas les « guénoniens » d’
Annestay, a abondamment traité dans ses écrits, au point que l’on puisse dire
que dans le fond il n’a jamais traité de rien d’autre, comme d’ailleurs
Shankarasharya, le célèbre maître du Védântâ,
avec lequel il avait une affinité particulière…wa allâhu a‘lam.
Et
il faut tout de même rappeler à nos compagnons lancés dans de telles
invectives, que certains des « intellectualistes » qu’ils se plaisent
complaisamment à dénoncer, ne les ont pas attendus pour méditer sur la
signification des rites, la guidée du maître, et d’autres aspects de la
discipline, et en tirer, avec R. Guénon, les conséquences qui s’imposent dans
le domaine des applications, de même que de notre côté, nous n’oublions pas
qu’ils sont suffisamment édifiés sur les enseignements du taçawwuf au
sujet de la véritable connaissance. Maintenant, que R. Guénon ait précisé qu’il
ne s’agit en tout ce qui concerne les supports rituels et la présence du maître
humain que d’adjuvants à un processus de réalisation qui reste purement
intellectuel est une vérité qu’ils devront garder à l’esprit avant de partir en
guerre contre les « intellectualistes » déviés et ignorants, «
guénoniens » ou non, et mesurer leurs propos, à moins qu’ils cherchent à
susciter une mise au point, qui sera de toute façon salutaire pour l’ensemble
de la communauté. Pour bien comprendre ce que nous voulons dire à propos des
critiques de Annestay, il faut préciser que le terme guénonien est susceptible
de qualifier, jusqu’à preuve du contraire, toute personne reconnaissant à un
degré ou un autre l’enseignement doctrinal du « Grand Soufi ». Dans
ce sens, le qualificatif « guénonien », s’il est assurément imparfait, a en
général, comme tous les qualificatifs du même genre, un sens premier positif,
commodément utilisé pour désigner l’adhésion à un courant de pensée ; ainsi
parlera-t-on des thomistes, des platoniciens, des akbariens, etc. Par
conséquent, il doit être précisément qualifié si l’on veut lui donner un autre
sens, comme veut manifestement le faire Annestay dont on veut supposer que ce
n’est pas à l’autorité de l’œuvre de R. Guénon qu’il s’en prend aussi
violemment, mais à certains représentants réels ou proclamés de ce courant « guénonien »,
ou les « guénoniens » ainsi qu’il l’ écrit. Cependant, c’est
précisément parce qu’il s’en prend aux « guénoniens » en général et
sans autre précision, que ses propos sont inacceptables. Nous les rejetons dans
leur acception insultante avec d’autant plus de vigueur que l’insulte proférée
ici est lancée dans une revue dédiée à l’œuvre de René Guénon. Enfin, le trait
psychologique consistant à se montrer comme pensant largement au-dessus de la
mêlée et à vouloir rehausser sa propre autorité sur « certains autres »,
comme dirait A. H. Guiderdoni, trahit dans la plupart des cas quelques travers
qu’il conviendrait certainement de diriger d’abord contre soi-même, ainsi qu’il
est dit dans le Coran que nous faisons suivre d’un commentaire traduit par
Abdallah Penot lui-même :
« Ô, vous qui avez la foi,
que pas un groupe d’entre vous ne se moque d’un autre. Il se pourrait que ceux
qui sont tournés en dérision vaillent mieux que leurs agresseurs. (…) Ne vous
calomniez pas et ne vous affublez pas de sobriquets injurieux. Quel nom
déplaisant que [de ‘s’entendre’ appeler] pervers alors qu’on a la foi. Quant à
ceux qui ne se repentent pas, ceux là sont les injustes. »
(Coran :
49, 11).
Commentaire
:
« A
propos de cette partie du verset – quel nom déplaisant que [de s’entendre’
appeler] pervers alors qu’on a la foi –, les commentateurs ont estimé qu’elle
pouvait s’appliquer aussi bien au moqueur qui méritait désormais le nom de
pervers pour s’être moqué de son frère qu’à celui qui était tourné en dérision
et qui était en butte à l’insulte malgré sa qualité de croyant… »*.
* Fin du second volet mis en
ligne le 04/01/09.
Annastay
introduit la troisième partie consacrée à l’émir algérien en constatant la
discrétion de la commémoration dans notre climat contemporain où la moindre
occasion est systématiquement exploitée pour célébrer à peu prés tout et
n’importe quoi et souligne à juste titre que cette discrétion peut être in fine tout à fait bienvenue étant donné
l’incompréhension générale et les préjugés persistants dans les mentalités. La
présentation s’annonçait bien, mais, est-ce à l’organisateur de l’hommage que
l’on doit la reproduction d’un mawqif extrait du livre de M. A Penot ?
Si les limites fonctionnelles d’une revue peuvent certes aller jusqu’à une
sorte de prépublication d’un ouvrage en cours de réalisation, elles sont
transgressées, si l’on peut dire, par une post-publication qui ne se
justifierait que dans des cas spéciaux d’éditions oubliées, perdues ou encore
épuisées pour un temps indéterminé. En l’occurrence, cette décision éditoriale
évoque plus la promotion « bonnes feuilles » que l’hommage sincère,
et vient s’ajouter à l’excès de textes republiés de la première section.
Viennent ensuite, la traduction effectuée par Annastay d’une communication de
Itzchak Weissman d’un intérêt très moyen, et l’article, toujours d’Annestay, «
‘Abd el-kader, le Soufisme et la Maçonnerie », qui promet de se poursuivre dans
un prochain numéro. Dans cette première livraison, où l’auteur reprend à peu
prés tout ce que l’on sait déjà de l’émir et de son contexte historique (par
les écrits de M. Chodkiewicz, C. A. Gilis et bien d’autres études précieuses),
est sous-tendue l’idée principale qui jadis avait été énoncée de façon concise
par C. A. Gilis dans son introduction des Poèmes
métaphysiques (éd. de
l’œuvre) : « …nous ne pouvons manquer d’évoquer, ne serait-ce qu’en quelques
mots, la fonction qui fut celle de l’émir par rapport à l’Occident, et de
rappeler comment sa défaite même et son exil en France furent pour lui
l’occasion providentielle de rendre présente et sensible une certaine « Baraka
» ou Bénédiction islamique dans un pays qui, depuis des siècles, avait perdu
jusqu’à la mémoire de ce qu’une telle « influence spirituelle » pouvait
représenter ». L’honnêteté imposait au moins cette référence (ou une autre)…
On
doit enfin signaler une anomalie dans ce numéro, qui pour être au premier abord
anodine, reste révélatrice des mauvaises influences qui viennent s’exercer ici,
en raison certainement de la situation problématique que nous avons exposée. On
trouve en effet (p. 159) un encart publicitaire, présenté comme émanant de la
direction et intitulé « A nos lecteurs », pour informer ceux-ci d’une émission
programmée sur la radio nationale France-Culture,
consacrée à l’émir Abd el-Qader, à l’animation de laquelle participera Annestay
lui-même. En effet, il est gênant, pour une revue traditionnelle, de servir de
support publicitaire à un organe d’expression aux tendances idéologiques aussi
nettement anti-traditionnelles et subversives que celles de cette station
radiophonique bien connue. Ici encore, il est permis de s’interroger sur la
responsabilité de la Direction dans cette annonce. Toute personne un peu
sensible à l’esprit traditionnel peut constater qu’il y a toujours sur les
ondes deFrance-culture un
universitaire de service, à la manière du très spécial A. W. Madded, pour
rappeler la façon dont il convient de concevoir les choses (3). A ce sujet, M.
A. Penot, récemment, en a fait les frais dans l’émission « Culture
d’islam » où son temps
de parole fut littéralement passé à la trappe au profit des considérations
lénifiantes et passablement tendancieuses du présentateur.
Nous
collaborons à la revue VLT depuis 1992 suite à l’invitation amicale de
Goffin. Nous n’avons jamais fait parti du bureau de l’Association, ni
même de l’Association. Notre relation à l’égard de VLT fut
toujours désintéressée et indépendante. Goffin nous a accepté durant ces seize
années en permettant de nous exprimer avec une totale liberté et sans jamais
intervenir pour influer dans un sens ou dans un autre. Nous avons toujours reconnu
la générosité et la bienveillance qu’il nous témoigna et qu’il exprimait
spontanément à l’égard de quiconque se présentait à lui en tant que « guénonien
».
Lors
de la préparation de numéros spéciaux comportant des thèmes ou annonçant des
colloques, il prévenait tous ses collaborateurs suffisamment à temps afin
qu’ils rédigent leurs textes dans les meilleures conditions. Il n’est jamais
arrivé une seule fois que nous ayons eu la mauvaise surprise de découvrir, à la
réception de la revue, un numéro comportant un thème nous concernant
particulièrement qui soit conçu « dans notre dos » comme c’est le cas
avec la parution de ce numéro double. Cette manière peu élégante de procéder,
tout à fait étrangère à l’esprit de la revue et à celui de son Directeur
fondateur, est inacceptable et rompt par là même tout lien que nous avions
jusqu’ici avec Vers la
Tradition que nous
considérons désormais comme ayant cessé d’exister pour ce qui nous concerne*.
* Fin du dernier volet mis en
ligne le 07/01/09.
NOTES
(1) Il ne s’agissait pourtant pas à cette
époque des mêmes collaborateurs. Il semble incontestable que l’emprise
grandissante du phénomène Internet, par son interférence avec le support
papier, corresponde à une modification en profondeur des relations humaines, et
en l’occurrence de l’information et des connaissances véhiculées par
l’écriture. De là à penser que cette modification ait partie liée avec
l’épuisement général de la pensée dont nous voyons partout les effets
aujourd’hui, il n’y a qu’un pas que nous n’hésitons pas à franchir.
(2) Nous avons déjà fait allusion à cette
question dans notre Hommage à Roland Goffin (cf. VLT,
n° 111).
(3) Le discours dominant
consiste, lors des émissions dont le thème aborde les questions philosophiques
(et spirituelles), à tout réduire à des concepts psychanalytiques, omniprésents
d’ailleurs dans la plupart des programmes de cette chaine.
***
Pour conclure, nous
ajoutons à ces textes, rédigés en collaboration avec D. Tournepiche, l’annonce
soudaine de notre prise en charge rédactionnelle mise en ligne le 6 mai 2009*.
* On pourra prendre connaissance plus loin
de l’évolution des choses durant les trois années qui suivirent ainsi que la
sinistre manipulation subie par la revue, dans le dernier message concernant ce
dossier spécial, intitulé : Dernier compte rendu « Vers La Tradition »(I
et II), en date du samedi 27 octobre 2012.
La Revue
"Vers La Tradition", un an et quelques mois après...
Fluctuat nec mergitur
Lorsque nous avons mis
en ligne sur ce site notre réaction, suite à la parution du n° 114-115 de Vers
La Tradition, nous ne nous doutions pas qu’André Bachelet, son Directeur,
remettrait sa démission un mois plus tard et nous n’aurions jamais imaginé
devenir responsable de cette revue peu de temps après. Pour le coup, ce
dénouement, si l’on peut dire, donne un accent assez ironique à la décision
annoncée dans la conclusion de notre critique, La revue Vers La Tradition,
un an après. C’était pourtant bien là notre volonté, étant entendu que
Bachelet faisait de VLT quelque chose qui ne nous convenait plus en
introduisant une « équipe » aux conceptions singulières au détriment des
anciens collaborateurs et fidèles rédacteurs ayant entouré R. Goffin, à savoir,
en premier lieu Nikos Vardhikas, évincé ; D. Tournepiche et nous-mêmes,
jamais consultés ni invités à la participation du Numéro spécial sur l’Émir
‘Abdel Qadîr dont nous avons découvert le contenu à sa parution.
Nous précisons bien que
c’était le droit le plus strict de Bachelet, en tant que Directeur désigné, de
faire ce que bon lui semblait. Notre liberté de jugement s’est exprimée à
l’égard de la nouvelle Direction éditoriale, en référence à notre propre
conception des choses (au terme d’une collaboration régulière de seize années
avec Goffin), expression légitime s’il en fut.
Enfin, il ne nous
appartient pas de porter un jugement quelconque sur les raisons qui ont poussé
Bachelet à démissionner*, toute cette histoire appartenant désormais au passée.
La revue VLT prend
donc un nouveau départ avec les moyens du bord, à savoir, peu de texte en
réserve et l’adversité du climat moderne dont la corruption générale gagne sans
cesse du terrain.