LA SUCCESSION DES DIRECTEURS
DE LA REVUE VERS LA TRADITION
DEPUIS
ROLAND GOFFIN
Nous
terminions notre message posté le samedi 21 juillet 2012, intitulé : « Le
premier et dernier numéro (128) de La Revue TRADITION »,
en précisant que nous avions tenu « à rendre compte le plus succinctement
possible des conditions dans lesquelles nous avons été amené à abandonner la Direction de VLT, afin
de dégager entièrement notre responsabilité de la confusion qui ne va pas
manquer d’apparaître aux yeux du lectorat. Nous avons également rédigé un
aperçu historique des différentes situations traversées par la succession de
Directeurs de la revue de Goffin depuis le décès de ce dernier jusqu’à notre
démission. »
Voici
la première partie de cet aperçu historique, destiné à demeurer inédit, qui va
constituer notre dernier compte rendu VLT.
Initialement,
cette mise au point a été rédigée pour deux raisons :
- d’une part, afin de dissiper
certaines rumeurs circulant dans l’entourage de MM. André Bachelet et ‘Abdallah
Penot concernant une prétendue implication de ma part dans le processus de
démission forcée exercé par l’Administrateur à l’égard de
l’ex-Directeur A. Bachelet ;
- et, d’autre part, afin de
blanchir M. Patrice Brecq de l’accusation de chantage, émise de façon
insistante par le “couple administrateur”.
Elle va
nous permettre en outre de faire connaître la nature des relations entretenues
durant ces trois dernières années avec l’Administrateur de l’Association des
Amis de Vers la Tradition,
qui a pris possession de l’appareil de gestion et de fabrication de la revue à
la mort de Roland Goffin, pour ensuite s’en emparer définitivement.
La
complexité des situations a nécessité l’ajout d’informations supplémentaires.
Les témoins directs des faits relatés au cours de cette « succession des
Directeurs » ont validé la présente version.
De l’enterrement de Roland Goffin à la démission d’André Bachelet.
Décembre
2008 : trois auteurs seulement étaient présents durant la cérémonie en
l’Église de Châlons en Champagne et lors de l’enterrement : Nikos
Vardhikas, le fidèle d’entre les fidèles, en qui le défunt Directeur avait une
confiance absolue, René Luong et moi-même. Étaient également présents
: le “couple administrateur” de la revue, qui a progressivement pris en charge
l’appareil administratif et son fonctionnement matériel afin de soulager R.
Goffin devenu malade ; Patrick Renard, deux ou trois autres membres de l’Association
des Amis de VLT, et trois ou quatre autres personnes que je ne connaissais
pas. Selon N. Vardhikas, R. Luong et le “couple administrateur”, l’une des
personnes présentes à l’enterrement était la femme d’André Bachelet.
Note
N. Vardhikas fut nommé
co-Directeur du vivant de R. Goffin, et désigné par ce dernier pour lui
succéder. En raison de cette désignation, qui concerne l’Association des Amis
de Vers la Tradition
et la revue VLT, son « organe d’expression », toute décision
importante doit se prendre en sa présence ou bien avec son accord, étant
entendu que N. Vardhikas refuse la responsabilité de la fonction, mais non la
participation à l’existence et à l’activité rédactionnelle de VLT.
Selon N.
Vardhikas : « (…) Goffin avait aussi dit “je vous ai (à tous) donné
VLT, prenez-le et faites-en ce que vous voudrez” (…) ».
Toujours selon N.
Vardhikas (et aussi selon D. Tournepiche), le “couple administrateur” et A.
Bachelet ont organisé, sans aucune concertation et totalement à l’insu de N.
Vardhikas lui-même, la succession et la désignation d’A. Bachelet à la
direction de la revue.
La
première réunion de l’assemblée générale de l’Association (loi 1901), après la
mort de Goffin, eut lieu en présence de N. Vardhikas, D. Tournepiche, le
“couple administrateur”, trois ou quatre membres de l’Association, A. Bachelet
et moi-même.
A.
Bachelet, désigné par avance, fut présenté comme Président-Directeur de
l’Association et Directeur de la revue.
Accord de
tous… devant le fait accompli.
Note
Bachelet ne s’est jamais
présenté dans les réunions annuelles de l’Association, de 1992, date à laquelle
j’ai commencé ma collaboration avec R. Goffin, jusqu’à la mort de ce dernier,
fin 2008 - N. Vardhikas pourrait éventuellement témoigner de sa présence avant
cette date -. J’assistais à toutes ces réunions (sauf une, pour une raison
accidentelle). Les questions importantes concernant la revue, les problèmes
rédactionnels, ceux de quelques auteurs « difficiles », et les
projets et choix de thème des colloques, y étaient exposés par Goffin. C’est
également au cours de ces réunions, où tous les membres de l’Association
étaient conviés, ainsi que quelques rares personnes choisies par le Directeur*, que l’on pouvait
comprendre l’état d’esprit avec lequel Goffin dirigeait sa revue. Il n’y avait
aucun débat contradictoire ; les remarques étaient toujours possibles,
mais, sur le fond, on ne pouvait qu’être d’accord avec le Directeur, ou avoir
droit à une réponse sur un ton sans réplique. L’Administrateur, rencontré (sauf
erreur) une première fois en 2001 lors de l’avant-dernier colloque de VLT (et
une ou deux fois auparavant, autour de Bruno Hapel, dans un café de la Place du Chatelet), passait
inaperçu, ne faisant jamais aucune remarque, à tel point qu’il m’est difficile
de me souvenir de sa présence, si ce n’est vers la fin, alors qu’il secondait
Goffin devenu malade, pour le soulager de toutes les questions techniques et
administratives.
* Ce qui était le cas de
moi-même et de D. Tournepiche qui n’avons jamais fait partie de l’Association.
Collaboration
avec A. Bachelet pour les numéros 112 et 113, avec la livraison de deux comptes
rendus. Aucune nouvelle ensuite, ni de Bachelet, ni du “couple administrateur”
durant presque un an.
Réception
du n° double 114-115, et rédaction immédiate, en collaboration avec D.
Tournepiche, d’un long compte rendu sur le contenu de cette dernière livraison,
en trois messages postés sur mon blog La
Fin des Temps Modernes* qui s’achevait, pour ma part, avec cette
conclusion :
« Cette
manière peu élégante de procéder, tout à fait étrangère à l’esprit de la revue
et à celui de son Directeur-Fondateur, est inacceptable et rompt par là même
tout lien que nous avions jusqu’ici avec ‘Vers La Tradition’ que nous
considérons désormais comme ayant cessé d’exister pour ce qui nous
concerne. »
C’est
durant cette période (sans doute lors de la mise en ligne ou de la rédaction du
troisième message, ou peut-être juste après) que je reçois un appel de
l’Administrateur m’annonçant le désastre de sa relation avec son ami et
condisciple Bachelet. Après avoir consulté mon blog, l’Administrateur déclare
« remarquable » le compte rendu du 114-115 mis en ligne. Ce terme est
resté gravé dans ma mémoire car jamais personne n’a utilisé ce genre de
qualificatif pour mon travail. J’en attribuai l’éloge à la clarté et au talent
d’écriture de D. Tournepiche. Ce qui plut à l’Administrateur fut certainement
la critique visant les choix éditoriaux d’une personne avec laquelle il avait
fini par entretenir un conflit sévère.
* Messages postés du 2
au 7 janvier 2009 : « La revue “Vers La Tradition”, un an
après » - État des lieux -.
Note
En toute logique,
l’Administrateur devrait trouver le court bilan de notre Direction, mis en
ligne sur le même blog récemment, « Le premier et dernier numéro 128 de La Revue Tradition »,
tout aussi « remarquable », sinon plus encore, car ma conception
de la “Rédaction” n’ayant pas varié, a gagné depuis en précision par la
réalisation de treize numéros. Il est vrai que le texte de ce dernier compte
rendu n’a pas bénéficié du talent de mon ami D. Tournepiche.
À propos
de mon bilan, je me dois de rapporter ce que l’Administrateur m’a écrit, au
lendemain de l’assemblée générale du 24 juin 2012 - dont je parlerai plus loin
- : « les numéros que tu as composés sont parmi les meilleurs. »
Le “couple
administrateur” convie D. Tournepiche, Patrick Renard, un des membres du
bureau, et moi-même, à une petite réunion* dans un café de la Place du Chatelet afin de
nous exposer dans le détail l’historique de la présente situation. Ce conflit
aurait été l’effet, entre autres, de sa propre initiative d’imprimer, sans
avertissement ni aucune autorisation, un numéro 114 à la place d’un numéro
double (Vers La Tradition n°
114-115) voulu par Bachelet (voir Document I).
*
N. Vardhikas ne fut pas invité à cette réunion confidentielle ; d’après
lui, cela s’explique par le fait qu’il a été écarté de toute concertation lors
de la mise en fonction de Bachelet comme Directeur. Quoi qu’il en soit, son
absence représente une anomalie.
Note
Ayant depuis fait
l’expérience de la Direction,
je dois avouer que, quels que soient les tords du côté de Bachelet*, la
disproportion de la frappe pour le mettre « au pied du mur »
(sic !) reste quand même brutale. Le “couple administrateur” n’a pas
lésiné sur les moyens pour se débarrasser d’un Directeur devenu gênant ;
il fera de même avec moi, ainsi qu’on va le voir plus loin, bien que l’on n’ait
pas été jusqu’à utiliser ce genre très spécial de procédé à mon égard.
* Je tiens à
rappeler que je n'ai jamais remis en cause la fonction de Directeur de
Bachelet, me contentant, avec Tournepiche, de dire ce que nous pensions alors
de ses décisions dans l'ordre rédactionnel. Voici un extrait du texte exprimant
notre intention ; il est mis en ligne sur le blog, La Fin des Temps modernes :
« Nous précisons bien
que c'était le droit le plus strict de Bachelet, en tant que Directeur
désigné, de faire ce que bon lui semblait. Notre liberté de jugement s’est
exprimée à l’égard de la nouvelle Direction éditoriale, en référence à notre
propre conception des choses (au terme d’une collaboration régulière de seize
années avec R. Goffin), expression légitime s’il en fut » (7 janv.
2009 ; « La revue “Vers La Tradition”, un an après -3- État des lieux, suite
et fin »).
Démission d’André Bachelet.
Appel
téléphonique de l’Administrateur m’annonçant la démission de Bachelet.
C’est donc
après cette démission (et après un an, sans nouvelle de notre Administrateur)
que ce dernier me confie avoir toujours pensé que j’étais la seule personne
capable de reprendre la
Direction de la revue. Cette confession me parut fabriquée
pour la circonstance ; ce fut un premier indice qui provoqua une réserve,
spontanément partagée avec Tournepiche, sur la sincérité des intentions de l’Administrateur.
Le “couple administrateur” s’ingénia par la suite à dissiper toute ambiguïté
pouvant naître sur ce dernier point. Je dois avouer qu’il y a réussi assez
bien, au moins tant que son pouvoir sur la revue ne fut pas remis en cause, à
savoir : les intérêts d’une gestion administrative liés à la volonté
occulte de “conduire les choses” à sa guise et sans entrave.
Ma fonction de Directeur et/ou pratique de la
« co-Direction » avec le “couple administrateur”.
Deuxième
assemblée générale de l’Association inaugurant la fonction d’un nouveau
Directeur. Je m’étais assuré au préalable de l’accord total de N. Vardhikas et
du soutien inconditionnel de D. Tournepiche car, de mon côté, ayant renoncé
définitivement à l’écriture d’articles pour ne plus me consacrer éventuellement
qu’à des compte rendus, je n’avais aucune motivation spéciale pour l’exercice
d’une fonction directoriale, sachant par avance l’ingratitude de cette
responsabilité.
Pour cette
réunion, avec la présence des mêmes principaux protagonistes - hormis Bachelet
-, tout fut encore très bien organisé par l’Administrateur qui, dans ce
domaine, depuis la mort de Goffin, s’est toujours montré à son aise. Les choses
ont été présentées aux membres de l’Association comme un fait accompli.
La première
intention déclarée du “couple administrateur” fut de sortir de la gestion
matérielle de la revue, en raison du « traumatisme » subi par la
violence du conflit avec Bachelet, et de me donner toute la responsabilité de
cette gestion, en nous transmettant entre autres, à D. Tournepiche et à
moi-même : les connaissances de base pour l’utilisation d’un logiciel (ce qui
s’avéra très rapidement impossible, pour une simple question de temps), et
l’ensemble de la diffusion-expédition qui nous posait de sérieux problèmes en
raison de notre incompétence sur le plan administratif.
La
pression sourde de la “menace” du “couple administrateur” de se retirer ne se
dissipant guère, je décidai de rencontrer, en compagnie de D. Tournepiche, M.
Mansour Mansour, le Directeur des Éditions Al-Bouraq, pour la prise en charge
de la fabrication et de la diffusion de la revue. L’accord de principe fut
immédiat.
Note
Cette
possibilité nous libérait ipso facto de l’égide de l’Association, du poids
administratif, et du “couple administrateur” qui n’avait pas encore montré son
vrai visage. La réaction ne se fit pas attendre : l’Administrateur ne
parla plus jamais de se retirer.
Outre le
fait de ne jamais exprimer de point de vue personnel ou d’avis clairement
défini sur telle ou telle question doctrinale, initiatique, etc., une des
attitudes psychologiques de l’Administrateur a toujours consisté à dévaloriser
systématiquement les personnes collaborant de près avec moi ; les liens et
les affinités avec les collaborateurs étaient sans doute ressentis comme un
obstacle au “pouvoir occulte” que l’Administrateur entendait maintenir.
Il faut
mentionner aussi le caractère changeant des points de vue de notre
Administrateur : par exemple, à propos de l’opportunité de publier les
inédits de Guénon, et notamment le Cours de Philosophie, il se montra au départ
très favorable au travail de P. Brecq ; puis il a progressivement modifié
son opinion, allant jusqu’à prendre le parti inverse, parti défendu par un
blogger critique*
(recruté
pour VLT par l’Administrateur) qui a imaginé que Guénon avait écrit des textes
« essentiellement profanes »**, tels ceux contenus dans le Cours. Ainsi ce
Cours est-il devenu pour l’Administrateur peu digne de considération, voire
sans intérêt. Puis, suite à ma démission, il a retrouvé un nouvel attrait, et
ce n’est désormais plus le seul Administrateur, mais bien « Très
clairement, l’Association (qui) souhaite vivement que la publication du
Cours de philosophie de René Guénon, accompagnée des présentations et des
commentaires de P. Brecq, puisse se poursuivre »***. Finalement, contre le
point de vue des membres de l’Association****, et son propre jugement précédent,
l’Administrateur a une nouvelle fois changé d’avis : il a laissé passer,
sans la moindre réserve notifiée en bas de page, la phrase suivante du blogger
selon laquelle ce Cours est « essentiellement profane » (VLT, n° 129,
p. 75), et sa publication « ne peut avoir qu’un intérêt historique ou
littéraire, c’est-à-dire purement profane » (Ibid., p. 76) ! Outre le
ton cassant de ces affirmations grotesques, et le fait qu’une telle publication
possède pour d’autres que lui un intérêt purement doctrinal, on remarquera
surtout l’injure faite ici à Guénon.
* Sur ce blog sont mis
en ligne trois articles insignifiants, et des comptes rendus critiques de
revues - notamment de Points de Vue Initiatiques, revue publiée par la Grande Loge de France,
et de la revue d’études maçonniques Renaissance Traditionnelle, ce qui suggère
qu’il est maçon -. Ces textes sont anonymes. L’éminent critique a dû oublier ce
fait quand, dans le n° 129 de VLT, il s’en est pris au courrier d’un lecteur
qui souhaitait garder l’anonymat - la lettre de ce lecteur a été publiée
dans le n° 128 -. Il parle en effet de ce courrier que « son courageux
auteur préféra ne pas signer » (p. 74). Nos lecteurs sauront désormais
qu’il les a fait rire à ses dépens, en se fustigeant ainsi lui-même
publiquement ! C’est dans cette dernière livraison actuelle de VLT que le
“frère” marque enfin publiquement le fait qu’il est aussi l’auteur d’un article
et d’un compte rendu parus dans deux numéros distincts de cette revue.
S’il utilise l’anonymat
et le pseudonymat - les deux ne se distinguent guère, en réalité, car leur
utilisation a pour but de masquer l’identité d’un auteur -, c’est sous son nom
véritable que cet habitué des blogs collabore depuis mai 2008 à l’un d’entre
eux, comme professeur de philosophie, sous les thématiques : “Philosophie
- Politique”, ce qui, on en conviendra, est nécessairement du plus haut intérêt.
Il a récemment mis en ligne un texte intitulé : « Je suis un salaud : je
suis contre le mariage homo ! », dont nous reprenons le premier
paragraphe : « Eh oui, j’ai un sacré problème. Je me suis levé un
matin et on demandait à la radio : êtes-vous pour ou contre le mariage
homosexuel ? Et là, paf, il a fallu que je me mette bêtement à réfléchir et à
avoir un avis. Pire même, j’avais un avis entendu (avec moi-même) et blafard,
je me suis rendu compte que j’étais un salaud : j’étais contre » (19
septembre 2012).
Pour ces raisons, et
bien d’autres encore - nous en signalerons certaines plus loin -, il est donc
tout à fait qualifié pour intervenir avec autorité dans le domaine de la Tradition ; et
l’Administrateur a manifestement été bien inspiré d’intégrer une telle recrue
dans VLT.
Ce qui précède permet de
comprendre que le ton pédant et suffisant utilisé dans la leçon qu’il s’est
permis de donner à la
Rédaction de VLT, sur son blog à prétention traditionnelle,
est parfaitement pitoyable et risible. Il a mis en ligne une analyse critique
du n° 124, dans lequel il avait été invité (par le seul Administrateur) à
publier son article intitulé : « La Signature du
Christianisme » - ce dernier texte étant passé sous silence dans sa
recension -. L’Administrateur, par la suite, proposa - c’est-à-dire imposa - un
compte rendu de ce blogger. À aucun moment ce nouveau collaborateur de VLT n’a
eu la politesse de contacter le Directeur que j’étais alors ; pourtant,
même les auteurs “profanes” de revues ne possédant aucun caractère traditionnel
présentent généralement leurs respects à ceux qui dirigent de telles revues…
Une “Note” concernant
une lettre envoyée à la
Rédaction, évoquant en partie cette affaire, figure dans le
message posté sur notre blog La
Fin des Temps modernes : « Dernier Hommage à
Monsieur Roland Goffin » (Errata du n° 128) :
« Dans le numéro
128 de La Revue
Tradition, nous avons publié une lettre reçue à la rédaction,
suite au compte rendu du livre de Jean Chopitel et Christiane Gobry sur René
Guénon (VLT n° 127, p. 76). L’auteur de la lettre, qui a préféré garder
l’anonymat, remettait en place certains propos du compte rendu ainsi que ceux
du livre en question par une mise au point très pertinente. L’auteur de ce
compte rendu est intervenu une première fois dans le n° 124 (puis dans le n°
127) - suite à une invitation de l’Administrateur qui ne nous a communiqué
aucune coordonnée nous permettant de le joindre d’une manière ou d’une autre.
Le caractère spécial de cette collaboration nous a autorisé à publier la lettre
du lecteur anonyme sans la réponse éventuelle de l’auteur du compte rendu,
comme cela aurait pu être le cas pour un auteur faisant parti des
collaborateurs réguliers. Nous disons “aurait pu être le cas” car Roland Goffin
avait procédé de la même manière à notre égard (dans le n° 94 de VLT) en
nous offrant la possibilité d’une réponse définitive à une remarque suffisante
et agressive de Jean-le-Petit qui fut un collaborateur (mis à l’écart par
la suite).
Le lecteur anonyme a
remis les choses en place pour ce qui concerne Guénon ; il y aurait
également des remarques à faire sur les conceptions de cet auteur à l’esprit
bien profane à l’égard de l’ésotérisme chrétien. Nous y reviendrons lorsque
l’occasion se présentera ».
En fait, ce sont les
conceptions du blogger au sujet du christianisme en générale, et de
l'ésotérisme chrétien en particulier, qui appellent remarques et critiques. On
se contentera d'en relever brièvement certaines.
Après avoir affirmé
que « Chaque forme traditionnelle doit posséder son caractère
propre, qui en est comme la signature » (VLT, n° 124, p. 46), il écrit
plus loin qu' « en contexte chrétien, tout ce qui est écrit dans la Bible doit s'interpréter en
regard du Christ, puisque telle est la “signature” de cette
forme » (p. 49). Son trait de génie est d'avoir découvert que la
spécificité du christianisme, c’est... le Christ !
Il reconnaît plus loin
que « La Très Sainte
trinité est sans doute ce qui distingue le plus la théologie chrétienne de
celle des autres religions (...) ; la Très Sainte Trinité
est Dieu même. Elle est le Créateur, et le domaine que ce terme recouvre est
donc proprement celui de l'universel et de la
métaphysique » (p. 57). Il passe ainsi du point de vue
théologique au point de vue métaphysique - à moins qu’il ne confonde purement
et simplement ces deux points de vue -, oubliant un peu vite que le premier
est « un point de vue spécial », « une
particularisation du point de vue métaphysique », pour reprendre des
expressions de Guénon tiré de son premier livre. Tout cela est bien connu, mais
manifestement pas du blogger. Ce dernier semble méconnaître encore ce que
Guénon dit dans ce même livre, au sujet de l'idée de création : ce n'est qu'une
conception théologique, « une traduction appropriée de la conception
métaphysique de la “manifestation universelle”, et la mieux adaptée à
la mentalité des peuples occidentaux ; mais il n'y a d'ailleurs pas
d'équivalence à établir entre ces deux conceptions, dès lors qu'il y a
nécessairement entre elles toute la différence des points de vue respectifs
auxquels elles se réfèrent ».
Les conceptions du
blogger relatives à l'ésotérisme chrétien manquent totalement de précision.
Aussi nous contenterons-nous, dans un premier temps de poser deux questions,
suivie d'une remarque. Il parle d’« organisations initiatiques
chrétiennes » (p.60) ; auxquelles pense-t-il ici ? Quel est donc
ce « dépôt initiatique » conservé au sein du christianisme mentionné
p. 61 ? D'autre part, il affirme que « certaines
organisations (appartenant à la voie chrétienne) peuvent même être assez
facilement intégrées » (p. 61) ; or, le caractère aisé d'un tel accès
n'est pas de nature à rassurer, le recrutement d'une organisation initiatique
devant être maintenu « aussi restreint que possible, car, dans cet
ordre, une trop grande extension est, assez généralement, une des cause
première d'une certaine dégénérescence » (Aperçus sur l'initiation, chap.
11); tout ce qui est d'ordre ésotérique ou initiatique doit effectivement être
réservé à une élite, et non ouvert à tous.
** Comme bien des maçons
contemporains, le blogger est en réalité un « homme moderne » :
comme professeur de philosophie, il écrit des textes « essentiellement
profanes » sur un blog ; et il met en ligne des textes pseudo-traditionnels
sur l’autre site. Comme le prouve l’existence de ses deux blogs, pour lui, le
« domaine profane » subsiste à côté du « domaine sacré »,
et ces deux domaines sont et doivent rester distincts. Il n’a toujours pas
compris « qu’il n’existe pas en réalité de “domaine profane”, qui
s’opposerait d’une certaine façon au “domaine sacré” ; il existe seulement
un “point de vue profane”, qui n’est proprement rien d’autre que le point de
vue de l’ignorance » (La
Crise du Monde moderne, chap. 4). Ce qui est plus grave, c’est
qu’il applique ses propres conceptions toutes “profanes” aux idées et
doctrines traditionnelles exposées par Guénon dans tous ses écrits, si bien
qu’il distingue scandaleusement les textes qui seraient, chez Guénon,
« essentiellement profanes », de ceux qui ne le sont pas (VLT n° 129,
p. 75). Le Cours de philosophie de Guénon, comme P. Brecq l’a précisé à
plusieurs reprises, n’est certainement pas celui d’un « professeur
profane » enseignant la « philosophie profane », mais bien celui
d’un auteur traditionnel traitant des diverses questions philosophiques du seul
point de vue traditionnel.
Il est tout de même
invraisemblable, et inadmissible, que, du seul fait qu’il soit professeur de
philosophie, le blogger se permette de disserter doctement sur ce Cours, alors
qu’il ne l’a pas lu. En cela, il se discrédite lui-même, et montre au grand
jour sa fatuité et son incompétence en la matière. En cela aussi,
l’Administrateur se discrédite lui-même : plutôt que de faire preuve d’une
complaisance par trop coupable en publiant la pseudo « Mise au
point » dans le n° 129 de VLT, il aurait dû rappeler à son collaborateur
qu’on ne doit parler que de ce que l’on connaît, et dans la mesure où on le
connaît, surtout pour tout ce qui concerne l’ordre traditionnel. De plus, il
aurait dû se rendre compte que la connaissance qu’a cet écrivain de
l’enseignement de Guénon est très approximative et bien élémentaire - nous
donnerons d’autres exemples, infra, pour le prouver à nouveau -. Il aurait dû
constater encore que cet auteur est surtout pourvu d’une mentalité de
“profane” : le rattachement à une organisation initiatique aussi ouverte
que la Maçonnerie
n’est pas suffisant pour garantir que l’on a la mentalité voulue pour
comprendre les doctrines traditionnelles. Nous reviendrons sur le Cours de
philosophie, non pas tant pour tenter de convaincre le blogger, car ses idées
sont trop arrêtées, et que nous n’avons « pas à discuter avec les
“profanes” ni à faire de la “polémique” » (La Crise du Monde moderne,
chap. 5), mais bien pour les lecteurs qui s’intéressent à ce document
inédit de Guénon.
*** Selon
l’Administrateur, le 25 juin ; il confirme, le 20 juillet, qu’« un
très large consensus s’est déclaré en faveur des contributions (de P.
Brecq…) qui sont vivement appréciées. Nous serions donc heureux de pouvoir
en poursuivre la publication (…), et je souhaiterais en particulier savoir
si la suite du Cours de philosophie et des “Remarques sur Les Principes
logiques”, annoncée dans le numéro 128, pourra paraître dans le numéro 129 ».
**** L’un d’entre
eux a affirmé que « le travail poursuivi sur la durée par Patrice Brecq
(qui ne ménage pas ses efforts) est historique dans le domaine des “études
guénoniennes”. Je trouverais fort dommage que la publication du Cours s’interrompe
dans VLT. Quoi qu’il en soit, je souhaite que Patrice Brecq puisse mener à bien
l’édition de l’intégralité de “Cours de philosophie” » (28 juin).
Note
Comme on vient de le
voir, après son auto-proclamation, le nouveau Directeur-Administrateur, contre
toute attente, a sollicité sans vergogne P. Brecq pour obtenir la suite de son
étude « Remarques sur “Les Principes logiques” de René Guénon » et la
seconde partie d’un chapitre extrait du Cours de philosophie qui devaient
normalement figurés ensemble dans le n° 129 de La Revue Tradition.
On verra par la suite
que c’est sur ce point précis, auquel était lié le changement de titre - le
tout refusé finalement par l’Administrateur -, que j’ai rendu ma démission,
étant entendue que la direction de VLT, ou de LRT, sans la publication des
textes de Guénon et les commentaires autorisés de P. Brecq, ne m’intéressait
désormais plus, ce que notre Administrateur savait parfaitement, bien avant la
dernière assemblée générale du 24 juin 2012.
(à suivre)
DOCUMENTS I
Le fameux
numéro114, tiré à 500 exemplaires, resté sans livraison et sans doute détruit.
Il est curieux de noter le « nombre » de ce numéro que Bachelet avait choisi de jumeler
avec le 115 (numéro double 114-115).
Il est curieux de noter le « nombre » de ce numéro que Bachelet avait choisi de jumeler
avec le 115 (numéro double 114-115).
LA SUCCESSION DES
DIRECTIONS DE
VERS LA TRADITION
APRÈS ROLAND GOFFIN
(Suite et fin)
Bien avant la mort de Goffin, et par conséquent
bien avant d’en arriver au conflit avec P. Brecq et au désaccord sournois à
l’égard de mes choix éditoriaux, l’Administrateur se rangeait plutôt du côté de
ceux (dont je faisais parti) qui trouvaient à redire sur le titre Vers la Tradition.
J’admets volontiers les différents points de vue
partagés par les guénoniens et les inévitables propos souvent contradictoires
qu’ils peuvent émettre sur eux-même et leurs écrits. Cependant, je réalisais progressivement que l’Administrateur, qui
se faisant fort de ne jamais exprimer de point de vue doctrinal particulier, ne
se privait guère, comme je l’ai déjà évoqué, pour me communiquer ses impressions
critiques à l’égard de certains collaborateurs, ce qui lui permettait dans le
même temps de faire diversion et de dissimuler une compréhension assez pauvre
de l’œuvre de Guénon. On peut même parler à ce sujet d’une ignorance manifeste
sur les questions initiatiques, tant pour ce qui concerne les doctrines
orientales, que l’Islam (et même) le christianisme. A l’issue de certaines
réflexions désobligeantes et autre comportement, je me suis résolu, de concert
avec Tournepiche, à admettre une absence réelle d’affinité intellectuelle avec
notre collaborateur et incontournable fabricant. La conséquence de ces
“affinités désaccordées”, à la limite de l’antagonisme sur certain point, fut la
pratique du “faux semblant” et du “non-dit”. Pour la meilleure entente
possible, il était nécessaire d’établir une certaine distance et surtout de ne
déclarer aucun point de vue doctrinal.
A la
parution des inédits de Guénon, l’écart entre nos psychologies n’a cessé de se creuser,
numéro après numéro, pour en arriver finalement au conflit larvé. P. Brecq*,
auquel je donnais toute liberté, depuis sa première publication (« Conscience, subconscience,
inconscience » extrait du Cours de
Philosophie paru dans le n°123), fut toujours très
respectueux de ma position fonctionnelle et de mes décisions sur le choix des
auteurs et des textes. Son aide désintéressée a contribué à donner à la revue
une qualité appréciable qui prolongeait efficacement mes efforts pour la sortir
de l’amateurisme.
*Responsable
des écrits de Guénon (les inédits et la correspondance choisie) au sein de l’Association René Guénon et auprès de Gallimard, P. Brecq a été Directeur
de rédaction de la revue Science Sacrée.
Je
me suis expliqué à plusieurs reprises sur l’esprit avec lequel je concevais la
direction d’une revue (voir les messages postés sur le blog La Fin des Temps modernes) qui s’accordait
fort bien avec la compétence de P. Brecq et de ses amis
Dès le numéro 116, lorsque nous nous sommes mis
d’accord sur les bases de la ligne éditoriale, de concert avec Tournepiche et
notre administrateur, ceux-ci étaient très favorables à la participation de
nouveaux rédacteurs. Nous craignions seulement un abus de pouvoir d’un nouveau
groupe d’auteurs sur un autre en place : Ironie du sort, c’est très exactement
l’inverse qui s’est produit.
L’autorité sur une question s’impose d’elle-même
tant que la volonté individuelle d’exercer une pression quelconque ne vient pas
interférer sur les décisions. Les choses se sont passé ainsi jusqu’au n° 123, à
partir duquel, le comportement du “couple administrateur” manqua de s’adapter à
la progression de la revue. N’ayant plus la compétence requise en raison de
nouvelles exigences justifiées par la présence des inédits de Guénon, notre Administrateur et sa conjointe, de plus en plus omniprésente, ne cessèrent d’exercer sournoisement leurs
pouvoirs avec, en arrière plan, la présence d’une paranoïa plus ou moins
chronique*.
*Comme
la remarque désobligeante à propos d’un prétendu “tapis rouge” déroulé aux “auteurs
vâlsaniens” venant de la part d’un ancien collaborateur (dont la réserve de texte
mis à ma disposition fut épuisée à la parution du n°128). Quoi qu’il en soit,
les collaborateurs ne peuvent revendiquer entre eux un statut d’égalité, chacun
recevant sa part de considération (en pagination) en fonction de ce qu’il
apporte à la revue. En l’occurrence, les textes de Guénon et les commentaires
s’y rapportant ont la priorité sur les tous les autres articles et doivent
figurer naturellement en ouverture de chaque livraison.
Malgré un climat parfois un peu lourd, la
nouvelle équipe a fourni un travail de qualité qui sauva VLT d’une sévère pénurie de texte à laquelle aucun des anciens collaborateurs, durant cette période, n’aurait été en mesure de remédier. Nous passerons sur divers incidents assez désagréables (voir le message mis en ligne
sur le blog La Fin des
Temps modernes, en juillet 2012, « Le Premier et Dernier numéro 128 de
La Revue Tradition ») ;
ainsi, le refus de mettre en italique les références à l'Écriture dans les
notes de bas de page du texte de T. Griette , « Les Origines du
Christianisme », qui ont fait l’objet d’un différent assez surprenant, mettant
en évidence l’incompétence de l’Administrateur, qui, une fois de plus, n’a pas
su tenir son rang. VLT tendant à
devenir peu à peu une revue traditionnelle plus rigoureuse, son occulte
propriétaire fut sans doute vexé que certaines décisions lui échappent, ce qui
psychologiquement se tient, si l’on prend en compte sa mentalité particulière.
Note
Quelle
peut bien être la part de légitimité d’un administrateur concernant les
décisions éditoriales dont le Directeur de la rédaction (à savoir, le Directeur
de la publication) a toute la responsabilité ? Il y a là un abus de pouvoir manifeste
qu’il aurait fallut régler dés le départ et une fois pour toute. Mais les
mauvaises habitudes étaient prises.
Ayant évalué la distance grandissante et
l’acharnement persistant de contre la personne de P. Brecq, et,
afin que chacun de nous sorte de l’affaire honorablement*, je proposai par
téléphone (peu de temps avant la fabrication du n°128), soit de changer le
titre dès le numéro suivant, soit de rendre sans artifice la Direction de VLT à celui qui s’était emparé de son appareil
administratif et se considérait, décidément, comme son propriétaire exclusif.
Celui-ci pouvait alors poursuivre “sa carrière” en gardant le titre VLT ; la contrepartie étant le
sacrifice de la publication des inédits et autres écrits de Guénon ainsi que la
collaboration de P. B. et de ses amis qui attendaient patiemment le changement
promis. Je lui proposais également, par ce dénouement à l’amiable, de lui
transmettre tous les fichiers en réserve envoyés par les auteurs réguliers de
la revue. La réponse me fut donnée sans équivoque deux jours plus tard, par
mail**.
*Il
faut être
bien conscient que, sur le plan de la simple déontologie, donner son accord et
participer au changement d’un titre de revue pour ensuite revenir au titre
initial, dénote, soit une mentalité inconséquente, donc complètement
incompétente, soit, en l’occurrence, un état d’esprit sournois et manipulateur.
Je tiens à rappeler qu’à la mort de Goffin, n’étant guère préoccupé à ce moment
là par la reprise de la revue (et n’ayant rien à revendiquer à ce sujet), je
restais en dehors des manigances qui se tramaient entre Bachelet et
l’Administrateur en vue de la future direction de VLT. Si ce dernier était opposé à l’idée de modifier le titre,
sachant ce qu’il en était de mes dispositions, il devait naturellement choisir
quelqu’un d’autre après avoir fait tomber Bachelet.
**« J'ai
bien reçu ton courrier postal. Mon plus cher désir est que cette revue
- la seule de langue française qui se réclame aujourd'hui explicitement
de René Guénon - puisse se maintenir dans les meilleures conditions.
Je
réponds donc favorablement à toutes tes demandes, j'accepte avec plaisir toutes
tes conditions et je te donne mon accord sur tout ce que tu te proposes de
faire.
Bon
weekend. Amitiés, “A.” ». (Ces conditions concernaient le changement de
titre et la publication des extraits d’Un
Cours de Philosophie accompagnés de l’appareil critique de P. Brecq.)
C’est donc sur cet accord que fut conçu et
fabriqué le n° 128, premier numéro de La
Revue Tradition, marquant une rupture par modification du
titre, conformément aux intentions déclarées un an auparavant. En dépit du
contenu de ce mail, en apparence sincère, l’Administrateur fit preuve d’un
total désinvestissement pour la correction des épreuves et abandonna (avec sa
conjointe) le soin scrupuleux dont il a toujours fait preuve pour la
composition et l’importation des textes dans logiciel destiné à l’imprimerie.
P. Brecq donna sans compter tout son temps à la correction de tous les textes
du n°128.
Dernière Assemblée
générale de l’Association et Démission.
C’est au cours de cette assemblée que je pris
conscience du talent particulièrement redoutable de l’Administrateur dans l’“art de la manipulation” exercé à mon égard tout
au long de ces trois années et je dois reconnaître qu’il s’est véritablement
surpassé durant cette dernière réunion du mois de juin 2012.
A moins de m’avoir pris pour un imbécile - ce
que je finis par croire assez volontiers - l’Administrateur a, en effet,
préféré trahir son propre engagement au risque de se montrer tel qu’il est,
c’est à dire un véritable hypocrite, dont la prestation durant les trois heures
de l’AG, a consisté à forcer l’opinion générale à revenir, entre autre par
l’invocation menaçante de l’illégalité*, à l’ancien titre préférant se passer ainsi de
la publication des inédits de Guénon, de la collaboration de P. Brecq et de ses
amis, et devenir le plus vite possible, officiellement, “calife à la place du
calife” plutôt que de maintenir “une
revue guénonienne” comme il l’avait
déclaré peu de temps auparavant.
*L’annonce,
sur un ton sentencieux, de l’illégalité du changement de titre relève d’une
incroyable imposture destinée à impressionner les personnes ignorantes des
faits administratifs. Une simple formalité par courrier suffisait pour
régulariser la situation et on aurait pu faire confiance aux scrupules de l’Administrateur
pour remédier rapidement à cette anomalie ; et puisqu’il s’agit là de son
domaine de compétence, on peut constater qu’il a failli à sa tâche.
Mais, il a été plus loin encore. : La
manipulation s’est délibérément exercée sur tous les membres présents* de l’Association avec d’autant plus de
facilité que ces derniers ne possèdent aucune des informations nécessaires, ni
la compétence requise, pour évaluer, décider ou voter de quoi que ce soit
concernant la direction de la revue.
Les
quelques membres affiliés et régulièrement présents lors des réunions n’ont d’ailleurs
jamais été consultés par l’Administrateur pour exprimer leurs avis librement** sur telle ou telle
question comme par exemple celle concernant le choix d’un directeur.
* Dont
un nouveau venu qui donna son avis tranché, plutôt en ma défaveur. Tournepiche,
également présent, est resté comme moi en retrait, si l’on peut dire.
**
Les réunions ont toujours été soigneusement dirigées et encadrées par
l’administrateur qui exprimait là, sans en avoir l’air, un vrai talent d’homme
de pouvoir.
Pour emporter la conviction générale, notre “manipulateur”
s’est permis de lire devant l’assemblée, sans aucune autorisation, une lettre
de sa correspondance privée, échangée lors de son différent avec P.
Brecq ; lecture quelque peu théâtrale avec intonations, gestes, et
ricanements en retour de la conjointe trésorière. Le but était d’atteindre ma
crédibilité en ridiculisant P. Brecq. Le coup bas fut efficace. Menant sa
démonstration avec une aisance affichée, je n’ai, à aucun moment, eut le droit
à la parole. Le “couple administrateur” semblait visiblement prendre une revanche
en procédant à une parodie de jugement sans appel. On ne sollicita d’ailleurs aucun
vote. Les propositions ont seulement été affirmées et approuvées, en termes
vagues, comme à la fin d’un débat.
Note
Notre Administrateur nourrit beaucoup de
conceptions sur les choses et, ce qui est fâcheux, foncièrement, ne supporte
pas de recevoir une directive. Je constatais, non sans étonnement, cette
tournure d’esprit peu traditionnelle mais très éclairante du comportement de
l’intéressé, lors du dernier échange téléphonique avec la “conjointe trésorière”qui
me déclara en guise de conclusion : « [Il faut savoir que] “A.” est
un “Maçon libre” ; on ne lui dicte pas ce qu’il a à faire et personne
n’est autorisé à lui donner un ordre quelconque! ».
Un membre du bureau de l’Association, présent lors de cette
dernière Assemblée, n’a pas hésité,
le lendemain, en apprenant l’annonce par mail de ma démission, à qualifier de “putsch”
l’action du redoutable duo, me précisant que l’Administrateur, en tant
qu’ancien polytechnicien ayant fait carrière dans la haute administration,
connaît très bien les rouages du pouvoir, notamment celui
consistant tout simplement à prendre possession de l’“appareil administratif”d’une organisation à l’instar des dirigeants
syndicaux et autres chefs de partis politiques. Notons que ce membre singulier
n’a pas hésité également à rallier sans tarder les deux “putschistes”
lors de la constitution du nouveau bureau, asinus
asinum fricat.
Enfin, il est important de noter que N. Vardhikas
fut absent de cette réunion, faute d’en avoir reçu la convocation à temps*. Il est certain qu’en
sa présence, la prestation énergique du “couple administrateur” aurait été entravée en raison de son statut
d’héritier légitime. En conséquence, au nom de la régularité spécifique à la
transmission de la revue par Goffin, l’absence de Vardhikas rend nulles et non
avenues les décisions prises à la suite des propos malveillants qui y ont été
tenus.
*L’Administrateur
a cependant affirmé avoir envoyé celle-ci (ce qui s’est vérifié exact). Les
impondérables ont néanmoins joué en sa faveur : ainsi, il ne recevait plus mes
mails qui échouaient curieusement dans les “indésirables” de sa boite de
réception; il devenait également difficile de l’avoir directement au téléphone,
prétendant l’absence pour se faire remplacer par la “redoutable conjointe”,
etc. A l’évidence, l’esquive et la ruse mensongère furent pratiquées en dernier
recours.
.
***
Nous formulons le souhait que notre
intention, en rédigeant ce dernier compte rendu, soit prise en bonne part et
que la fausse information selon laquelle je me serais associé avec le “couple
administrateur” afin d’usurper la fonction de Bachelet soit désormais réduite à
néant. Quant à l’accusation d’un prétendu chantage exercé sur la direction
éditoriale de VLT,
nous constatons avec ce petit aperçu historique, qu’il est sans fondement et,
qu’en vérité, il se réduit à l’indice manifeste d’une manipulation.
Note
Ce prétendu chantage a fait l’objet
d’une rumeur subtilement diffusée par la “couple administrateur” préparant
ainsi les membres de l’Association à
accepter comme un fait indiscutable une pression imaginaire exercée sur la Rédaction par P. Brecq
et ses amis. Cette accusation qui fut affirmée de façon éhontée durant la
dernière réunion n’est pas le seul indice permettant d’établir que le couple
administrateur n’a cessé d’instrumentaliser, à ses propres fins, les statuts de l’Association des
amis de Vers la Tradition .