Enchaînement des Fuçûç
les Nom divins, les 28 Lettres de l’alphabet arabe
et les 28 Demeures lunaire
(Selon le parcours inverse du cycle lunaire)
ﻭ
Degré 28 – Al-Khâtim (Khâtamiyyah),
« Le Sceau de la Walayah ».
Lettre : wâw
Nom : rafi‘ al-darâjât dhû al-‘arsh, « Celui qui élève en degrés
possesseur du Trône ».
Sagesse « Totalisatrice », jâmi‘iyyah.
La manifestation des Noms excellents
provient du Nom al-zâhir,
« L’Extérieur ».
Dans le comput occidental, al-zâhir vaut 27 et rafi‘u al-darajât
vaut 40, qui est la valeur de la lettre mîm.
Selon ‘Abd al-Karim al-Jîlî, la lettre mîm
symbolise la synthèse des « Quarante degrés de l’Existence » : 28
manazil (Demeures lunaires) + 12 burûj (Signes astrologiques) = 40.
Cette addition tient compte de la
représentation de l’astre lunaire et de son transit dans les 28 Demeures en
tant qu’elle se distingue des 12 Signatures de l’astre solaire dans les burûj. Si l’on ne compte pas le
redoublement du dâl (l’article al de al-darajât), on obtient le nombre 36 qui est le nombre total des
« faces » des burûj,
c'est-à-dire des décans (trois décans par Signe) qui correspondent au terme des
douze Signes au nombre des « Attestations coraniques ». Chacune
d’elles (lâ ilaha ilâ Lllâh)
comportent 12 lettres, elles même composées de 3 lettres (alîf, lâm, mîm) ; « Mohammad rasûl Allâh » s’écrit également avec 12 lettres (2 lettres sont
redoublées) : 3 × 12 = 36.
Le Nom rafî‘ « Qui Élève », est égal à 360, le nombre des degrés
de la Sphère céleste qui est aussi le nombre des « Sciences Mères »
inscrites par le Calame sur la Table gardée.
La Demeure se nomme al-rashâ, « La
corde ».
ﻢ
Degré 27 – Mohammad.
Lettre : mîm
Nom :
al-jâmi‘, « Celui qui Synthétise
– Le Totalisateur
– ».
Sagesse
de « La Singularité universelle, al-
fardiyyah.
Sphère :
al-nâss, « Les Hommes ».
Le Nom rafî‘u al-darajât ne se manifeste véritablement que dans une
« Présence qui intègre » tous les degrés ; c’est la
manifestation du Nom al-jami‘,
« Celui qui rassemble - qui synthétise - » ; la manifestation
parfaite d’ al-jami‘ revient à
sayyîdinâ Mohammad (‘alayhi as-salâm) ;
le nombre de jâmi‘ est 114, qui est
celui correspondant à la totalité des sourates de la Révélation
coranique ; il est mentionné deux fois dans la Coran et est toujours lié,
avec ses dérivés, aux hommes :
« Seigneur,
c’est Toi qui réuniras (jâmi‘u) les
gens en ce Jour qui ne fait pas de doute. Certes, Allâh ne faillit pas à Sa promesse. »
(Âlu ‘Imrân, 9)
La Demeure se nomme al-far‘ al-mu‘akhkhar.
ﺐ
Degré 26 – Khalid.
Lettre : bâ’
Nom : al-latîf, « Le Subtil ».
Sagesse : « Le Fondement
universel », al-çamadiyyah.
Sphère des « Jinn », al-jinn.
La présence du Nom al-jâmi‘u est justifiée par la diffusion de la réalité subtile du
monde intermédiaire (al-latîf) qui
atteint (et comprend) tous les degrés de la manifestation formelle et
informelle.
C’est Khalid qui a la prophétie du monde
intermédiaire (barkhzah), il domine
le Feu qui est l’élément à partir duquel sont crées les jinn.
La Demeure se nomme al-far‘ al-muqaddam, « La branche antérieure ».
ﻒ
Degré 25 – Mûsâ
Lettre : fâ
Nom : al-qawî, « Celui qui l’emporte par la Force ».
Sagesse « La Plus Elevée », al-‘alawiyyah.
Sphère des Anges (Les états supérieurs).
La diffusion du Nom « Le Subtil »,
al-latîf, dans l’ensemble des degrés,
vainc toutes les limites (hudûd) et
tous les conditionnements (quyûd),
c'est-à-dire la manifestation du Nom al-qawî,
« Celui qui l’emporte par la Force », régissant la production de la
Sphère des Anges.
Dans le Coran, les Anges sont assimilés
à l’idée de Force : Jibrîl ; Les Anges puissants, porteurs et gardiens du
« Trône », al-’arsh ;
Israfîl qui anéantit la Création. Les Anges adorent sans discontinuer en raison
de la permanence de leurs « états supérieurs » (‘alawiyyah). « Le Fort » est un attribut de Mûsâ :
Coran ; Al-Qiçaç, 26 et Al-A‘râf, 145.
Le Nom Qawî et Mûssâ ont pour nombre 116.
La Demeure se nomme sa‘ad al-akhbiyah, « La félicité
de la tente ».
ﺫ
Degré 24 – Hârûn.
Lettre : dhâl
Nom : al-mudhill, « Celui qui soumet ».
Sagesse de la « Guidance », al-imâmiyyah.
Sphère du règne animal, al-falak al-hayawân.
C’est par leurs opposés que les choses
se distinguent. Le fort implique un soumis : le Nom al-mudhill, « Celui qui abaisse » ou encore « qui
soumet », « qui asservit ». Ainsi, les animaux sont soumis à
l’homme en dépit de sa faiblesse :
« Nous
les leur avons soumis : il y en a qui leur servent de montures et il y en a
dont ils se nourrissent. »
(YaSîn,
72)
La Demeure se nomme sa‘d su‘ûd (Félicité des félicités).
ﺙ
Degré 23 – Luqmân
Lettre : thâ
Nom : al-razzâq, « Le Sustenteur ».
Sagesse de « La Plénitude
spirituelle », al-ihsâniyyah.
Sphère du règne végétal, al-nabât.
La manifestation du Nom al-mudhil détermine la subsistance (rizq) des êtres en état d’abaissement et
de soumission. C’est avec les plantes, produits de la Sphère végétale,
qu’apparait Sa puissance la plus grande.
« Ô
mon fils, voici : Si c’est le poids d’un grain de moutarde, et qu’il se
trouve dans un rocher, ou dans les Cieux, ou sur la terre, Allâh l’apportera. »
(Luqmân,
16.)
La Demeure se nomme al-sa‘d al-bula‘ (la félicité de celui qui avale).
ﻆ
Façç de la Demeure 22
– Ilyâs
Lettre : zâ
Nom : al-‘azîz, « L’Inaccessible ».
Sagesse de « L’Intimité », al-inâs (ou al-inâsiyyah).
Sphère des minéraux.
Le Nom al-razzâq présuppose al-‘azîz,
Celui qui protège de la pauvreté, de la dépendance envers autre que Lui. De
tous les minéraux, l’or est le plus parfait car il est le résultat de
l’activité solaire (de son esprit) « orientée » vers la terre ;
or, le quatrième Ciel, qui est celui du Soleil et d’Idrîs, apporte les sciences
cosmologiques, l’Alchimie, l’Astrologie, l’Elixir, etc.
Idrîs était prophète avant Nûh et il
réapparait à Baalbek comme Ilyâs (voir la fin du façç où Ibn’Arabî fait mention du fer). Ilyâs est en relation avec
le Feu, agent des purifications et de la transmutation des métaux.
La Demeure se nomme al-sa‘d al-dhâbih (La Félicité du sacrifiant).
ﺺ
Façç de la Demeure
21 – Zakariyyâ’
Lettre : sâd
Nom : al-mumît, « Celui qui fait mourir ».
Sagesse « Royale », mâlakiyyah.
Sphère de l’élément Terre.
« La Puissance », al-‘azîz, apparait avec la
complémentarité de son opposé, al-qahr,
« La Défaite » qui s’achève dans la mort, de même que la
« Puissance suprême » qui est al-baqâ,
implique que tout autre que Lui soit vaincu par le processus des
transformations, c'est-à-dire, le passage (la mort) d’une forme à une
autre :
« Nous
vivifions par Lui la terre alors
qu’elle était morte. »
(Fatir, 9)
Le Nom « Celui qui tue », al-muhît, est en correspondance avec
Zakariyyâ’, desséché comme
la Terre et qui revit par Yahyâ. Tous deux
meurent tués. Dans ce chapitre, Ibn ‘Arabî parle de la transcendance et de
l’omniprésence d’al-rahmah.
La Demeure se nomme al-baldah.
ﺲ
Façç de la Demeure
20 – Yahyâ
Lettre : sîn
Nom : al-muhyî
Sagesse : al-jalâliyyah, « La Majesté divine ».
Sphère de l’élément Eau.
Il n’y a pas de sens au Nom « Celui
qui tue », al-muhît, sans le Nom
complémentaire « Celui qui vivifie », al-muhyî (ou « qui fait revivre ») ; le Nom al-muhyî correspond à l’élément Eau :
« Nous
avons disposé à partir de l’eau toute chose vivante. »
(Al-Anbiyah,
30)
Cette Demeure se nomme al-na‘â’im.
ﺯ
Degré 19 – Ayyûb
Lettre : Zâ’
Nom : al-Hayy, « Le Vivant ».
Sagesse de « L’Invisible », ghaybiyyah.
Sphère de l’élément Air, al-hawâ’.
« Faire revivre » n’émane que
de Celui qui a la vie essentielle, c'est-à-dire, dont la vie ne dépend pas
d’autrui ; muhyî, « le Vivificateur », nécessite le Nom al-Hayy, « Le Vivant », premier Nom des sept attributs,
source de perfection.
En raison de sa polarité et de sa force,
l’élément (le plus universel) est l’Air qui est cause des créatures, étant
l’élément constitutif du « Souffle du Miséricordieux » ; en se
solidifiant, l’Air devient Eau. Dans ce chapitre, Ibn ‘Arabî commence avec le
« secret de la vie » ; l’air circulant dans l’Eau.
La Demeure se nomme al-shawlah (le
dard du Scorpion).
ﺖ
Degré 18 – Yûnus
Lettre : tâ’
Nom :
al-qabîd, « Celui qui saisit ».
Sagesse
du « Souffle animé », nafsiyyah.
Sphère
de l’élément Feu.
« Le Vivant » convient à celui
qui a la vie essentielle. Quant aux créatures, leurs vies est
« suspendue » en raison de la création renouvelée à chaque instant,
d’où le Nom al-qâbid « Celui qui
ramène à Lui ». Le Feu ramène à lui car tout ce qu’il contacte est rendu
semblable à lui.
Dans le Coran, le qabd est assimilé au Feu et au Soleil, « Puis nous la ramenons
à Nous avec facilité. » (Al
furqân, 25)
La Demeure se nomme qalb
al-‘aqrab, (le cœur du Scorpion)
ﺪ
Degré 17 - Dâwûd
Lettre : dâl
Nom : « Le
Clarificateur », al-mubîn, et
« Celui qui est doué de fermeté », al-matîn.
Sagesse de l’« Être », wujudiyyah.
Sphère du Ciel de la Lune, al-qamar.
Sans le qabd (la saisie déterminante), il n’y aurait pas de discrimination
à l’égard des choses de ce monde, car il établit des limites. C’est pourquoi il
implique le Nom al-mubîn
« L’Évident ».
La Sphère de cette Demeure correspond au
Ciel de la Lune dont la lumière rend les choses claires et évidentes. L’esprit
d’Adam y demeure car les choses furent clairement explicitées pour l’homme.
À l’égard de Dâwûd, le shaykh al-akbar adit : « Nous lui avons donné la
sagesse et le pouvoir de discourir », et il mentionne, dans la
Sagesse de ce façç, le sens du khalifah car la Lune est le khalifah du Soleil.
La Demeure se nomme al-ikhlîl.
ﺖ
Façç de la Demeure
16 – Sulîmân
Lettre : tâ’
Nom : « Celui qui
dénombre », al- murçî.
Sagesse « Miséricordieuse », rahmâniyyah.
Sphère du Ciel de Mercure, al-kâtib*, « Celui
qui écrit ».
* Également appelé al-‘utârid.
Ce façç
commence avec la lettre écrite de Sulîmân à Balqis ; « Il dénombre
chaque chose » (Al-Jinn, 28).
Les choses ne se distinguent que par la connaissance de leurs modalités et de
leurs quantités.
La Demeure se nomme al-zubâna.
ﺮ
Degré 15 – ‘Isâ
Lettre : râ
Nom : al-muçawwir, « Celui qui donne forme ».
Sagesse « Prophètique », nabawiyyah.
Sphère du troisième Ciel de Vénus, al-zuhrah, correspondant à Yûsuf.
Ecrire, c’est tracer des lettres sur du
papier ou les « tracer » dans l’air par la parole ou dans la pensée
avec l’imagination etc.
Al-muçawwir, « Celui
qui donne forme », correspondant au jour du vendredi, al-jumu’ah, durant lequel Allâh
– ta’âlâ – créa l’homme dans la meilleure des formes.
‘Isâ, créé par la manifestation (taçawwûr) de Jibrîl à Maryam, formait (çawwar) des oiseaux à partir de
l’argile. La puissance du Nom al-musawwir
s’est imposé aux chrétiens et ils ont peint des icônes qu’ils vénèrent dans
les églises. Ce chapitre est celui de la « Forme universelle », al-shakal, et il est aussi celui qui
comporte le plus de vers de poésie avec celui consacré à Ishâq ; 25 vers
pour le façç de ‘Isâ (27 vers pour
celui de Ishâq) ; 25 est aussi le nombre de fois où il est mentionné dans
le Coran.
La Demeure se nomme « al-ghafr » (la couverture).
ﻥ
Façç de la Demeure
14 – ‘Uzaîr
Lettre : nûn
Nom :
al-nûr, « La Lumière ».
Sagesse
« Providentielle », qadiriyyah.
Sphère
du quatrième Ciel correspondant au Soleil, Samâ’
al-shams (Demeure d’Idrîs) ; Cœur du Monde, Cœur de l’Homme, Cœur des
Sphères.
Le
« Vrai », al-haqq,
« prépare une forme » en lui insufflant l’Esprit. Le shaykh al-akbar
compare l’esprit avec le soleil. Le Vrai, al-haqq,
a rattaché le lever du soleil au souffle (nafas)
de la vie par sa parole :
« Par
l’aube quand elle respire (tanafassa). »
(Al-Takwîr, 18)°
« La
Lumière », al-nûr, vivifie la
forme en la faisant apparaitre à elle-même ; elle lui fait connaître son
Seigneur. Ce degré est celui du Cœur, le pôle d’entre les degrés de la
Manifestation. La présence du « Pôle dans le monde » se situe dans le
quatrième Ciel, celui du Soleil (Idrîs). Il y a, dans le façç de la Sagesse du verbe de ‘Uzaîr, le secret du qadâ’a et du qadar.
La Demeure se
nomme al-simâk » (l’épi).
ﻞ
Façç de la Demeure
13 – Lût
Lettre : lâm
Sagesse « Vigoureuse », malkiyyah.
Nom : «Celui qui contraint », al-qâhir.
Sphère du cinquième de Ciel de Mars, al-mirîkh.
La manifestation de la lumière vainc
l’obscurité. Le Nom divin al-qâhir
est lié au Nom al-wahîd car l’Unité
efface l’altérité et le Vrai anéantit le faux (ou l’erreur). Il est mentionné
six fois dans le Coran.
Le cinquième Ciel de Mars (mirîkh), Ciel d’Hârûn, correspond dans
les Fuçûs au chapitre du Nom
« Celui qui contraint », al-qâhir.
La Demeure se nomme al-‘awâ.
ﺾ
Degré 12 – Shu’aîb
Lettre : dâd
Nom :
al-‘alîm, « Le Savant ».
Sagesse
« Cordiale », qalbiyyah.
Sphère
de Jupiter, al-mushtarî.
Le but de la victoire est l’obtention de
la science ; ors, le serviteur sait qu’il n’a par lui-même aucun pouvoir.
Le Nom al-‘alîm, « Le
Savant », implique que la science se conforme au « connu »
signifiant qu’elle est sous sa domination : ainsi, « le Ciel de la
Science et de la Béatitude auquel correspond la Sphère de Jupiter et la
spiritualité de Musâ », s’inscrit dix ans auprès de Shu’aîb auquel est
consacré le chapitre.
La racine du nom Shu‘aîb indique
l’accroissement dans diverses sens, ce qui invoque la vastitude de la Science ;
lorsque Mûsâ prétendit être le plus instruit des hommes, Allâh lui envoya Al-Khidr.
La
Demeure se nomme al-çarfa.
ﻱ
Façç de la Demeure 11
– Çâlih
Lettre : yâ’
Nom : al-rabb, « Le Seigneur ».
Sagesse de « L’Ouverture »,
fâtihiyyah (ou futûhiyyah).
Sphère du Ciel de Saturne, al-zuhl.
L’obtention de « La Victoire »
ou « L’Ouverture » (fâtihiyyah) au moyen de : man ‘arafa nafsahu, ‘arafa rabbah, « Celui
qui se connait, connait son Seigneur » ; al-rabb correspond au septième Ciel de Saturne (zuhl ou mirîkh).
« Et
dis : “Seigneur, fais-moi croître en science”. »
(Tâha,
114)
Le shaykh al-akbar commence le chapitre
par la fardaniyah car le nombre des afrad est de 11 tandis que 3 est le
premier nombre fard (impair) ;
l’ensemble de ce chapitre est commandé par l’imparité ; c’est le 1ème
façç ; le Ciel de Saturne est le 3ième Ciel d’entre les 9
sphères dont les mouvements donnent naissance aux choses de ce monde et de
l’autre.
Çâlih « qui menace son peuple et
lui donne un délai de 3 jours » correspond pour Ibn ‘Arabî à l’idée de
perte et de difficulté conformément aux significations de Saturne, de nature
terrienne, obscure, noire et maléfique.
La
Demeure se nomme kharâtân, « le
front du lion ».
ﺶ
Façç de la Demeure 10
– Hûd
Lettre : shîn
Nom : al-muqaddir, « Celui qui détermine ».
Sagesse de « L’Unité », ahadiyyah.
Sphère des « Demeures », falak al-manâzil.
Le Nom « Le Seigneur », al-rabb, est celui qui éduque (murabbî), ce qui implique la « voie
progressive » et la vision de la disposition de chaque chose à sa
place ; al-qadar, qui détermine
la mesure, la norme : al-muqaddir,
« Celui qui détermine ».
« Le
Soleil court à son lieu de repos ; tel est le décret du Tout-Puissant, de
l’Omniscient. »
(YâSîn, 38)
La Demeure se nomme al-jabba, « le front du lion ».
ﺝ
Façç de la Demeure 9
– Yûsuf.
Lettre : jîm
Nom : al-ghanî, « l’Indépendant ».
Sagesse « Lumineuse », nûriyyah.
Sphère : falak al-burûj, « Ciel des Signes zodiacaux ».
La détermination de la mesure implique
d’être indépendant des conditionnements. « L’Indépendant », al-ghanî correspond au Ciel des 12
Signes, al-falak al-burûj ;
chaque Signe dépend d’un Archange qui possède les clés des trésors de ce Signe.
Yûsuf demanda la garde des trésors (au Roi). Le Ciel du Zodiaque est le lieu de
manifestation sensible à l’extérieur du Trône (al- ‘arsh) comme le Ciel des Fixes l’est du Piedestal (al-kursî).
Ibn ‘Arabî fait allusion au Nom al-ghanî à la fin du chapitre où il
mentionne le verset :
« Ô
vous, les gens, vous êtes les pauvres (al-fuqarâ’)
envers Allâh et Allâh est Le Riche (al-ghanî),
Le Très Louangé (al-hamîd). »
(Fâtir, 15)
La Demeure se
nomme al-taraf, « Le regard ».
ﻙ
Façç de la Demeure 8
– Ya‘qûb
Lettre kâf
Nom : al-shakûr, « Le Très Reconnaissant ».
Sagesse « Spirituelle », rûhiyyah.
Sphère du « Piedestal », al-Kursî.
Al-ghanî est associé à al-hamîd. Les foqarah (pauvres), n’ont que le shukr,
(c'est-à-dire la Reconnaissance ou la Gratitude) envers les deux Noms : al-hamîd et al-ghanî ; al-shakûr, « Le Très Reconnaissant »,
s’applique aussi bien dans la joie que dans la douleur. La manifestation du Nom
al-ghanî implique celle du Nom al-shakûr, « Le Très
Reconnaissant ».
Le « Ciel des Fixes », falak al-kawakib, est le principe de
polarisation du verbe divin, « Le Piedestal », al-kursî, où descendent les deux pieds. La racine yaqaba (de Ya‘qûb) signifie
« talon ». Le talon de l’un des pieds désigne le Paradis tandis que
l’autre désigne l’Enfer.
La Demeure se nomme (al-natrah), « Le nez du lion ».
ﻖ
Degré 7 – Ismâ’îl
Lettre qâf
Nom :
al-muhît, « Celui qui
englobe ».
Sagesse
« Elevée », ‘aliyyah.
Sphère
du « Trône », al-’arsh.
La
signification extrême du shukr, c’est
l’impuissance à remercier : « Je ne peux compter (rassembler) ton
éloge » :
« O
toi, l’âme apaisée, retourne agréable et agréée vers ton Seigneur ; entre
parmi Mes Serviteurs dans Mon paradis. »
(Al-Fajr,
30-32)
L’excellence d’Ismâ‘îl sur les autres
réside dans le fait que Dieu lui a donné cette qualification (particulière) d’
« être agréé auprès de son Seigneur ».
Le Nom al-muhît est lié au Nom al-muhsî,
« Celui qui compte » ; al-’arsh,
« le Trône » englobe, entoure et contient (al-muhît).
ﺥ
Degré 6 – Ishâq
Lettre : khâ
Nom :
al-hakim, « Le Sage ».
Sagesse
« Véritable », haqqiyyah.
Sphère
de « La Figure universelle », al-shakl
al-kullî.
« L’Englobant » est tel qu’il
se manifeste avec toute forme . Le Sage (al-hakîm),
dispose sa Sagesse en mettant chaque chose dans sa forme appropriée. À partir
de la présence de « La Figure universelle » (al-shakl al-kullî), les significations se formèrent (tashakal) en « Formes » (çawar) dans le monde
intermédiaires ; en forme d’agneau (ishaq)
dans le songe d’Ibrâhîm.
« Nous
avons manifesté l’homme dans sa constitution la plus parfaite. »
(Al-Tîn,
4)
La Demeure se nomme al-hana‘ah, (la cicatrice).
ﻍ
Degré 5 –
Ibrâhîm
Lettre : ghayn
Nom : « L’Apparent » al-zâhir.
Sagesse de « l’Amour éperdu »,
al-muhayyamihah.
Sphère du « Corps universel »,
al-jism al-kullî.
« Le Sage » nécessite, dans
ses prises de forme, la manifestation, al-zâhir,
qui est le degré du « Corps universel ». Celui-ci synthétise les
attributs de l’Essence, c'est-à-dire Ibrâhîm, l’Intime, l’Ami d’Allâh ; le façç commence ainsi : « Il a été appelé l’intime du fait
de son imprégnation totale de tout ce dont a été qualifié l’Essence
divine », et se termine sur la nourriture, « support du corps ».
Cette Demeure se nomme al-haq’h (La Tache blanche).
ﺡ
Degrés 4 – Idrîs
Lettre : ha
Nom :
al-âkhir, « Le Dernier ».
Sagesse :
« Très Sainte », qudûsiyyah.
Sphère
du « Degré de La poussière primordiale », al-habâ’.
Le corps est le « dernier » (al-akhir) degré de la manifestation.
Al-habâ’
« la
Poussière primordiale », c'est-à-dire la Materia prima, est le lieu de manifestation de la « Réalités
des réalités », le plus élevé et le dernier des degrés réunissant
l’absoluité et le conditionnement avec la « Non-existence » et l’
« Existence ».
« Idrîs, Nous l’avons élevé en un lieu
élevé »
Cette Demeure se nomme al-dibarân (Aldébaran), du nom de
l’étoile de l’œil de la constellation du Taureau (qui est l’une des quatre
étoiles royale de l’Antiquité).
ج
Degrés 3 – Nûh
Lettre : jîm
Nom : al-bâtin, « Le Caché ».
Sagesse de « La Plus Haute
Louange », subbûhiyyah.
Sphère du « Degré de la
Nature », tabî‘a.
Après la manifestation du
« Dernier », il n’y a que al-bâtin, « le Caché ». La Nature (al-tabî’ah), qu’Ibn ‘Arabî nomme la Mère
supérieure, est insaisissable, sinon dans ses effets, par le moyen de ses
qualités : Chaud, Froid, Sec et Humide.
Dans ce façç, le shaykh al-Akbar parle de la transcendance et de la
glorification.
Cette Demeure se nomme thurayâ (Les Pléiades).
ﻩ
Degrés 2 – Shîth
Lettre : ha
Nom :
al-bâ‘ith, « L’Évocateur »*.
Sagesse
de « L’Insufflation », nafathiyyah.
Sphère
de « la Table gardée », al-lawh
al-mahfûz.
Tous les Noms retournent vers leur
principe, c'est-à-dire al-bâtin,
« Le Caché » ; et, chacun d’eux « procède de l’unique
Essence principielle. Ainsi, le Nom ‟L Évocateur”*, intervient avant le Nom al-bâtin, au deuxième degré qui régit la
production de la Table gardée procédant du Calame suprême, al-qalam al-a‘lâ ».
Cette Demeure se nomme al-butayn (Les deux cornes).
* Le sens de al-bâ‘ith comporte aussi l’intention de susciter (Meftah).
ﺀ
Premier degrés – Adam
Lettre hamza
Nom : « Le Producteur
initial », al-badî‘.
Sagesse
« Divine », ilâhiyyah.
Sphère du « Calame suprême », al-qalam al-a‘lâ.
Tous les Noms évoqués par al-bâ‘ith, « L’Evocateur », ne
s’actualisent que par al-mubdî‘, « Le Premier crée »; ainsi,
« Celui qui crée sans modèle existant » est la source du
« Souffle du Miséricordieux », le « Calame suprême », al-qalam al-a‘lâ, c'est-à-dire le Premier Homme, Adam.
La Demeure se nomme al-sharatayn (Les deux cornes).
* *
*
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