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vendredi 10 mars 2023

GAFAM & CONTRE-INITIATION

 




 

 

 

L’EMPRISE DU GAFAM

ET

LA CONTRE-INITIATION

 

 

 

 

 

Maintes fois Guénon, en parlant des agents de la contre-initiation, les décrit comme agissant dans l’ombre pour mieux utiliser à leur fin les courants déviés, ceux détachés du véritable ésotérisme ou délibérément hostiles à celui-ci, ou encore les courants pseudos-initiatiques, religieux, politiques, etc. Contrairement à ce que l’on serait tenter de conclure hâtivement, aucune de ces dérives ne peuvent être qualifiées directement de « contre-initiatique » car elles ne sont que des instruments inconscients et susceptibles par là-même d’être utilisés par la contre-initiation qui, elle, œuvre en toute connaissance de cause. L’une des caractéristiques des contre-initiés étant en effet, selon Guénon, d’exercer leur influence à l’insu de tous : 

 « Il est doublement avantageux pour la contre-initiation, quand elle ne peut réussir à dissimuler entièrement ses procédés et ses buts, de faire attribuer les uns et les autres à l’initiation véritable, puisque par là elle nuit incontestablement à celle-ci, et que, en même temps, elle détourne le danger qui la menace elle-même en égarant les esprits qui pourraient se trouver sur la voie de certaines découvertes. » (AI, ch. XXXV.)

D’ailleurs : 

 « Bien plus, la subversion la plus habile et la plus dangereuse est certainement celle qui ne se trahit pas par des singularités trop manifestes et que n’importe qui peut facilement apercevoir, mais qui déforme le sens des symboles ou renverse leur valeur sans rien changer à leurs apparences extérieures. Mais la ruse la plus diabolique de toutes est peut-être celle qui consiste à faire attribuer au symbolisme orthodoxe lui-même, tel qu’il existe dans les organisations véritablement traditionnelles, et plus particulièrement dans les organisations initiatiques, qui sont surtout visées en pareil cas, l’interprétation à rebours qui est proprement le fait de la ‟contre-initiation” ; et celle-ci ne se prive pas d’user de ce moyen pour provoquer les confusions et les équivoques dont elle a quelque profit à tirer. C’est là, au fond, tout le secret de certaines campagnes, encore bien significatives quant au caractère de l’époque contemporaine, menées, soit contre l’ésotérisme en général, soit contre telle ou telle forme initiatique en particulier, avec l’aide inconsciente de gens dont la plupart seraient fort étonnés, et même épouvantés, s’ils pouvaient se rendre compte de ce pour quoi on les utilise ; il arrive malheureusement parfois que ceux qui croient combattre le diable, quelque idée qu’ils s’en fassent d’ailleurs, se trouvent ainsi tout simplement, sans s’en douter le moins du monde, transformés en ses meilleurs serviteurs ! » (RQST, ch. XXX.)

Il serait difficile de contester que l’entreprise d’infiltration des techniques de communication imposées par le GAFAM dans la quotidienneté des individus est un vecteur d’accélération particulièrement puissant des méfaits du monde moderne et notamment des dérives causées par les contrefaçons plus ou moins suspectes qui fourmillent aux Etats-Unis et ailleurs et qui représentent une menace plutôt inquiétante sur ce qui reste de traditionnel dans notre monde. Mais Guénon précise que la

« ‟contre-initiation”, elle, n’est certes pas une simple contrefaçon tout illusoire, mais au contraire quelque chose de très réel dans son ordre, comme l’action qu’elle exerce effectivement ne le montre que trop ; du moins, elle n’est une contrefaçon qu’en ce sens qu’elle imite nécessairement l’initiation à la façon d’une ombre inversée, bien que sa véritable intention ne soit pas de l’imiter, mais de s’y opposer. Cette prétention, d’ailleurs, est forcément vaine, car le domaine métaphysique et spirituel lui est absolument interdit, étant précisément au delà de toutes les oppositions ; tout ce qu’elle peut faire est de l’ignorer ou de le nier, et elle ne peut en aucun cas aller au delà du « monde intermédiaire », c’est-à-dire du domaine psychique, qui est du reste, sous tous les rapports, le champ d’influence privilégié de « Satan » dans l’ordre humain et même dans l’ordre cosmique (*). 


(*) Suivant la doctrine islamique, c’est par la nefs (l’âme) que le Shaytân a prise sur l’homme, tandis que la rûh (l’esprit), dont l’essence est pure lumière, est au delà de ses atteintes. » 

        Maintenant, pour ce qui concerne l’IA et les projets qu’elle suscite, il s’agit d’un simulacre de l’ « intelligence » qu’il est question (plus ou moins officiellement) de porter jusque dans les applications les plus insignifiantes au prétexte qu’elle nous rendra des services. La vérité est qu'il s'agit d'une technique de reproduction des comportements mentaux, préalablement enregistrésqui fait penser à l’« automatisme des cadavres psychiques » (1). En termes de service, cette automatisation devrait surtout accélérer la destruction de ce qui reste des « corps de métiers », falsifier les relations sociales et isoler encore d’avantage les individus entre eux. Toute annonce et autre vantardise publicitaire sur les bienfaits de ce genre de performance technique n’est que basse propagande au service du pouvoir financier. En dépit des bonnes intentions, affichées notamment par des économistes et des théoriciens comme Klaus Schwarb avec son « Great Reset », les acteurs et possesseurs de la grande finance et leurs supporters médiatiques, tiennent à sauvegarder leurs privilèges et, en réalité, ils méprisent suffisamment leur semblable pour faire du profit sur l’exploitation, non pas seulement de la « protection de l’environnement » qui n’est qu’un autre mot d’ordre proféré dans le but de blanchir des intentions de profit à bon compte, mais aussi de toutes avancées techniques allant même à l’encontre de tout respect de la nature et de l’humanité. Car, prétendre améliorer la situation critique de notre monde par des mesures qui ne vont pas aux causes (2) ou par des injonctions en lien avec les intérêts des puissances mondiales économiques et financières (comme nous l’avons vu  récemment avec le cynisme du « Complexe pharmaceutique ») sont des leurres. La plupart des agents internationaux de la mondialisation et du capitalisme le savent ; d’ailleurs, pour prévenir tout obstacle à leur projet, ils placent leurs commissionnaires tant qu’ils le peuvent dans les postes clé des lieux de pouvoir des « pays dirigeants ». Le résultat est probant puisque tous les courants politiques quel que soient leurs tendances proclament la « bonne parole » convenue et le bien fondé de leurs actions en diffusant avec une assurance inébranlable l’imposture consistant à faire croire qu’avec de la bonne volonté, de l’humanisme et de la démocratie, il serait possible de résoudre les catastrophes en nombre causées par l’industrie moderne, tout en continuant, bien naturellement, à protéger et à nourrir celle-ci. Il ne faut vraiment plus avoir de capacité intellectuelle pour se laisser prendre au piège d’une telle imposture. Mais la caractéristique de ces puissances techniques envahissantes, dont quelques personnes commencent à s’inquiéter à juste titre, est la constante mise en avant du pragmatisme, le modus operandi de la mentalité moderne, pour justifier toutes sortes d’entreprises. Il est évident pour ceux qui ne se laisse pas emporter par cette duperie que l’intention est d’aller plus loin encore ou plutôt plus bas ! Nous ne sommes certes pas au bout de nos surprises, notamment avec le processus informatique qui va bientôt consister à supprimer la monnaie, c’est-à-dire, l’argent liquide. Il faut reconnaitre que cet aveuglement du pragmatisme peut mener l’humanité encore très loin.

Par la force des choses, une technique quelconque exprime l’état d’esprit de ceux qui l’ont conçu et mis au point et il est inutile de réfléchir bien longtemps pour se rendre à l’évidence que l’emprise actuelle du « Complexe numérique» du GAFAM sur les sociétés correspond à la finalité conquérante et hégémonique de la modernité.  Il y a là un évènement assez significatif sur lequel tout le monde s’accordera facilement ; par contre, qui sera assez lucide pour voir que le langage symbolique traditionnel, qui constitue l’essence du langage traditionnel et l’essence même de l’intelligence de toute religion, est complètement recouvert et mis en sommeil par les préoccupations d’une communication exclusivement analytique et utilitaire ? Il ne s’agit pas seulement d’une prise en charge complète de l’organisation et des relations individuelles au service de « quelque chose » qui serait une sortie matérielle de toutes les crises annoncées, mais d’une emprise autrement plus grave dont personne ne semble soupçonner la nature car nous passons maintenant à l’octave supérieure de la déviation de l’Occident moderne à laquelle plus rien ne pourra désormais résister. Cette perspective est bien plus inquiétante que le « grand remplacement » des nationalistes, qui n’est qu’une diversion superficielle ; tous les signes indiquent que nous nous dirigeons vers une situation « infra-humaine » où nous aurons à subir un « remplacement » de nature civilisationnelle à l’échelle mondiale. Ce serait, en tout cas, la venue d’une étape ultime par laquelle la « contre initiation » serait susceptible d’agir enfin et de se  révéler (3) :

« (…) ce détournement n’est, en somme, qu’un acheminement vers le retournement complet qui doit caractériser la ‟contre-tradition” (et dont nous avons vu, d’ailleurs, un exemple significatif dans le cas du renversement intentionnel des symboles) ; mais alors il ne s’agira plus seulement de quelques éléments fragmentaires et dispersés, puisqu’il faudra donner l’illusion de quelque chose de comparable, et même d’équivalent selon l’intention de ses auteurs, à ce qui constitue l’intégralité d’une tradition véritable, y compris ses applications extérieures dans tous les domaines. On peut remarquer à ce propos que la ‟contre-initiation”, tout en inventant et en propageant, pour en arriver à ses fins, toutes les idées modernes qui représentent seulement l’‟antitradition” négative, est parfaitement consciente de la fausseté de ces idées, car il est évident qu’elle ne sait que trop bien à quoi s’en tenir là-dessus ; mais cela même indique qu’il ne peut s’agir là, dans son intention, que d’une phase transitoire et préliminaire, car une telle entreprise de mensonge conscient ne peut pas être, en elle-même, le véritable et unique but qu’elle se propose ; tout cela n’est destiné qu’à préparer la venue ultérieure d’autre chose qui semble constituer un résultat plus ‟positif”, et qui est précisément la ‟contre-tradition”. C’est pourquoi on voit déjà s’esquisser notamment, dans des productions diverses dont l’origine ou l’inspiration ‟contre-initiatique” n’est pas douteuse, l’idée d’une organisation qui serait comme la contrepartie, mais aussi par là même la contrefaçon, d’une conception traditionnelle telle que celle du ‟Saint-Empire” , organisation qui doit être l’expression de la ‟contre-tradition dans l’ordre social ; et c’est aussi pourquoi l’Antéchrist doit apparaître comme ce que nous pouvons appeler, suivant le langage de la tradition hindoue, un Chakravartî à rebours »,  

c’est-à-dire, selon Guénon, en termes plus proches des traditions du Livre, la

« ‟contre-initiation”, qu’on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité ; ce peut même, en un certain sens, être à la fois l’un et l’autre, car il devra y avoir une collectivité qui sera comme l’‟extériorisation” de l’organisation ‟contre-initiatique” elle-même apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé à la tête de cette collectivité, sera l’expression la plus complète et comme l’‟incarnation” même de ce qu’elle représentera, ne serait-ce qu’à titre de ‟support” de toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même, il devra projeter sur le monde (4). Ce sera évidemment un ‟imposteur” (c’est le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la ‟grande parodie” par excellence, l’imitation caricaturale et ‟satanique” de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel ; mais pourtant il sera fait de telle sorte, si l’on peut dire, qu’il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle. Ce ne sera certes plus le ‟règne de la quantité”, qui n’était en somme que l’aboutissement de l’‟antitradition” ; ce sera au contraire, sous le prétexte d’une fausse ‟restauration spirituelle”, une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais d’une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale (5) ; après l’‟égalitarisme” de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie affirmée visiblement, mais une hiérarchie inversée, c’est-à-dire proprement une ‟contre-hiérarchie”, dont le sommet sera occupé par l’être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des ‟abîmes infernaux”.

 

 (Note 4) Il peut donc être considéré comme le chef des awliyâ esh-Shaytân, et, comme il sera le dernier à remplir cette fonction, en même temps que celui avec lequel elle aura dans le monde l’importance la plus manifeste, on peut dire qu’il sera comme leur ‟sceau (khâtem), suivant la terminologie de l’ésotérisme islamique ; il n’est pas difficile de voir par là jusqu’où sera poussée effectivement la parodie de la tradition sous tous ses aspects.

 (Note 5) La monnaie elle-même, ou ce qui en tiendra lieu, aura de nouveau un caractère qualitatif de cette sorte, puisqu’il est dit que nul ne pourra acheter ou vendre que celui qui aura le caractère ou le nom de la Bête, ou le nombre de son nom (Apocalypse, XIII, 17), ce qui implique un usage effectif, à cet égard, des symboles inversés de la ‟contre-tradition” .» (RQST, ch. XXXIX.)

 

 

 

 

 

NOTES

 

 

(1) « Au surplus, le faux est forcément aussi l’‟artificiel”, et, à cet égard, la ‟contre-tradition” ne pourra pas manquer d’avoir encore, malgré tout, ce caractère ‟mécanique” qui est celui de toutes les productions du monde moderne dont elle sera la dernière ; plus exactement encore, il y aura en elle quelque chose de comparable à l’automatisme de ces ‟cadavres psychiques” dont nous avons parlé précédemment, et elle ne sera d’ailleurs, comme eux, faite que de ‟résidus” animés artificiellement et momentanément, ce qui explique encore qu’il ne puisse y avoir là rien de durable ; cet amas de ‟résidus” galvanisé, si l’on peut dire, par une volonté ‟infernale”, est bien, assurément, ce qui donne l’idée la plus nette de quelque chose qui est arrivé aux confins mêmes de la dissolution. » (RQST, ch. XXXIX.) 

(2) « Il en est de cela comme de tous les maux dont souffre le monde moderne : le véritable remède ne peut venir que d’en haut, c’est-à-dire d’une restauration de la pure intellectualité ; tant qu’on cherchera à y remédier par en bas, c’est-à-dire en se contentant d’opposer des contingences à d’autres contingences, tout ce qu’on prétendra faire sera vain et inefficace ; mais qui pourra le comprendre pendant qu’il en est encore temps ? » (R. Guénon, « La maladie de l'angoisse », Études Traditionnelles, avril 1940).

(3) Nulle prédiction ponctuelle ne saurait être établie. Bien d’autres modifications concernant l’état de notre monde et son ambiance générale sont susceptibles encore de surgir avant le règne du contre empire et sa dissolution finale.

 


(Al-saff, 8.)
« Ils veulent étouffer la lumière d'Allâh avec leurs bouches, mais Allâh parachèvera Sa lumière que cela plaise ou non aux mécréants (kâfirûn). » 


 

* 

*        *

 

 

 

 

 

Extrait d’un entretien avec A. G. (février 2022).

 

Question : 

Comme le message de l’Islam a une portée universelle et s’adresse à l’ensemble de l’humanité, certains de ses représentants religieux considèrent que l'Islâm doit étendre son empire au monde tout entier. On a même entendu le nom de René Guénon associé à cette conception. Il s’est alors posé confusément la question de savoir si le « terrorisme islamiste » participait d’une façon ou d’une autre à cette supposée expansion de l'Islam en Europe et dans le monde ?

 

Réponse :

Avant tout, il est essentiel de considérer la légitimité de cette question d’un point de vue traditionnel. Déjâ, il est clair que les indications diverses de Guénon sur les destinées de l’Occident ne permettent pas d’aboutir à une conclusion concernant une quelconque islamisation de l’Europe. En se gardant de toute instrumentalisation de ses écrits, on notera seulement que dans le cadre de sa théorie des « trois hypothèses » (Conclusion de l’Introduction Générale à l’Étude des Doctrines Hindoues), il envisageait, dans le cas où toute restauration traditionnelle serait exclue en Occident, l’éventualité que « les peuples orientaux, pour sauver le monde occidental de cette déchéance irrémédiable, se l’assimileraient de gré ou de force... ». Il poursuit cette réflexion, dans Orient et Occident : « Ce n’est que si l’Occident se montrait définitivement impuissant à revenir à une situation normale qu’une tradition étrangère pourrait lui être imposée » (ch. IV), et dans l’Addendum de 1947, mais cette fois, relativement à la possibilité d’une restauration de la « pure intellectualité » en Occident : « Il paraît plus vraisemblable que jamais que l’Orient ait à intervenir plus ou moins directement, de la façon que nous avons expliquée, si cette restauration doit se réaliser quelque jour ». Mais, au chapitre III de la seconde partie, Guénon présente la possibilité de la constitution et le rôle d’une « élite ». Depuis cette époque, étant donné les nouvelles conditions progressivement  restrictives et défavorables qui déterminent la désorientation de notre monde, la restauration en question et la constitution selon Guénon d'une élite stricto sensu est devenue selon moi une impossibilité pure et simple, si ce n’est par ce que prédit l'Islâm avec la venue du Mahdî qui devrait finalement intervenir pour « revivifier la Religion ». Il reste qu’associer de façon hétéroclite les idées traditionnelles exprimées par ces citations de Guénon avec des références à l'actualité sur l’Islâm en Occident et en Orient modernisé, que celles-ci soient diffusées par les organes d'information publique et privée ou par la production de la culture médiatique comme les ouvrages de G. Kepel, théoricien de l’« Islam radical » et du « péril jihadiste », ne représentent qu’un point de vue idéologique sans aucune portée. Les velléités confuses des réformistes de quelques courants religieux que ce soit doivent se distinguer nettement de l’Ordre traditionnel. Quant aux diverses formes d’incompréhension de son œuvre, comme celle consistant à la percevoir comme une « propédeutique » orientée vers l’Islam ne sont qu’une manipulation pure et simple de nature étroitement religieuse tout à fait étrangère à l’esprit de son œuvre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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