CORRUPTIO OPTIMI PESSIMA

 

 

Benoit XVI et le Vatican dont les relations diplomatiques s’avèrent décidément bien suspectes, aggravent la situation de la communauté catholique romaine par leurs dernières déclarations et notamment la récente louange du Pape à l’égard de « la défense des valeurs morales » du Président des États-Unis actuellement on the way out. Il faudrait certainement informer Ratzinger sur la nature intrinsèque de ce gouvernement républicain hégémonique, matérialiste et surpuissant, à la solde de la délinquance financière internationale. Il faudrait enseigner cet ancien Cardinal sur les sinistres intentions de ce G W B manipulé par ses «  faucons » et chargé de proférer mensonges sur mensonges dans le but de détruire la tradition islamique. L’angoisse diffusée mondialement sur les menaces d’un « axe du mal » et d’un « conflit de civilisation » est si puissante qu'elle a rendu Ratzinger inapte à appliquer les bases les plus élémentaires de la théologie chrétienne, à savoir que ce qui caractérise le mal est précisément la négation de toute hiérarchie (spirituelle) et donc, par là même, la négation de toute polarité et de tout axe ? Ce concept d’« axe du mal » est la production d’un esprit égaré, une accablante projection psychique. Il n’y a en réalité, ni axe, ni intelligence pour le « mal » et c’est bien cette négation là qui caractérise la politique des Etats-Unis représenté par G.W.B. et ses sinistres lieutenants. Valeurs morales ? S’agit-il de cette misérable petite morale irreliée des sectateurs « télé évangéliques » qui sont aux américains ce que sont les moralistes des droits de l’homme pour les masses des cités modernes, à savoir, ce rideau de fumée fabriqué pour dissimuler toutes les intentions les plus abjectes que sont les visées dictatoriales des états nationalistes, qu’ils soient « démocrates », « républicains », « socialistes », « européens » ?

Quant au conflit de civilisation, il n’y a que l’indigence de la mentalité contemporaine pour avaler une telle sottise. Lorsque l’on considère la domination destructrice de l’Occident moderne avec son économie à rebours, l’incroyable aveuglement qu’il ne cesse de nourrir sur sa propre supériorité et l’ensemble de ses inconséquences depuis les premières colonies portugaises, il est bien difficile de ne pas constater une absence de principe et d’autorité définissant proprement tout ce qui s’oppose à ce qu’on pourrait appeler une Civilisation.