REPRÉSENTATION GRAPHIQUE DE NOTRE
MANVANTARA
SELON LES INDICATIONS
DE RENÉ GUÉNON
Le cycle atlantéen s’étend sur une durée
équivalente à une « grande année » (12. 960) ; sa disparition
ayant eu lieu vers l’an 7. 200 avant le début du Kali- Yuga , il s’étend, par conséquent, sur 6. 480 du Trêtrâ- Yuga et sur une autre période
équivalente comprise dans la première moitié du Dwâpara- Yuga.
La Tour de Babel inaugure le Kali- Yuga (Âge de fer). Dans Le Roi du Monde, Guénon précise dans une note du § VIII (p.68,
Gallimard) :
« Le
début de cet âge est représenté notamment, dans le symbolisme biblique, par la Tour
de Babel et la “confusion des langues”. On pourrait penser assez logiquement
que la chute et le déluge correspondent à la fin des deux premiers âges ;
mais, en réalité, le point de départ de la tradition hébraïque ne coïncide pas
avec le commencement du Manvantara. Il
ne faut pas oublier que les lois cycliques sont applicables à des degrés
différents, pour des périodes qui n’ont pas la même étendue, et qui parfois
empiètent les unes sur les autres, d’où des complications qui, au premier
abord, peuvent sembler inextricables, et qu’il n’est effectivement possible de
résoudre que par la considération de l’ordre de subordination hiérarchique des
centres traditionnels correspondants. »
L’apparition du monde moderne, dans
cette représentation de notre Manvantara*, ne peut être figurée que par la droite
séparant la fin du Kali-Yuga du Satya-Yuga, l’Âge d’or du cycle futur.
C’est qu’en effet, les temps modernes ne sont rien de plus qu’un seuil, une
limite transitoire, destinés à disparaître avec la Fin des Temps de ce monde.
*Voir « Quelques
remarques sur la doctrine des cycles cosmiques », Etudes traditionnelles, oct. 1938 ; repris dans Formes traditionnelles et cycles cosmiques,
Gallimard, 1970.