Aperçus sur le
« Retournement »
(Extraits II)
Par Y. B.
Lorsqu’un être adopte une orientation,
il se « situe » au centre d’une représentation cruciforme, et ce qui
est devant lui est déterminé par son ventre (Batn) qui représente l’Intérieur (El-Bâtin) parce que le « Ciel » présente sa face
ventrale à la « Terre » ; tandis que ce qui est derrière lui est
déterminé par son dos (Zhahr) qui
représente l’Extérieur (Al-Zhahir)
pare que la « Terre » présente sa face dorsale au « Ciel ».
D’autre part, l’arabe s’écrit de droite à gauche et comme la droite a la
précellence en Islam, la droite est en relation avec le Premier (Al-Awwal) et la gauche avec le Dernier (Al-Akhir). En effet, dans le Coran, l’Orient (Machreq) (droite) est toujours cité avant l’Occident (Maghreb)
(gauche) et, effectivement, l’Orient est le lieu du lever du
Soleil (Al-Awwal) et l’Occident celui
de son coucher (Al-Akhir). Ainsi, on
peut dire que le Coran adopte une orientation vers le Nord qui correspond à Al-Ihsân (Jnâna-mârga) : « Lui [le Centre] est le Premier [Est] et
le Dernier [Ouest] ; l’extérieur [Sud (droite)] ; et Il est par toute
chose Savant » (Cor. 57, 3) ; ce qui permet de comprendre la raison
pour laquelle le Maître musulman de Guénon a pu dire : « Si les
chrétiens ont le signe de la Croix, les musulmans en, ont la doctrine » (1).
En effet, selon Ibn ‘Arabî :
« (…)
toutes choses sont comprises dans ces quatre noms, qui ne peuvent comporter de
cinquième, si ce n’est le Soi divin (ou Ipséité : al-huwiya). Toute qualification dans l’existence découle
nécessairement de ces quatre noms Le monde des esprits et celui ces corps – il
n’en existe point d’autre – ont été formés sur le modèle de ces quatre noms.
Dans le domaine des attributs divins, ils correspondent à la Science, la
Volonté, la Toute puissance et la Parole. Le monde des esprits fut manifesté
par ces quatre attributs et de même la Nature (ṭabî‘a) fut formée selon quatre principes à partir desquels fut
manifesté le monde des corps subtils et des corps grossiers. Les quatre
attributs divins se manifestèrent dans le « monde de la consignation et de
l’inscription » (‘âlam al-tadwîn wa
l-tasṭîr), se reflétant dans quatre principes : l’Intellect,
l’Âme ; la Nature et la Substance*, qui précède l’apparition des corps. De
ces principes dérivent les quatre éléments : le feu, l’air, l’eau et la
terre, ainsi que les quatre humeurs et les quatre facultés de l’âme.
L’existence repose sur le nombre quatre comme la Maison de Dieu est fondée sur
quatre angles »
(2).
[*
Matière dans le texte, c'est-à-dire plus exactement, le principe substantiel (huyûlâ) ; le concept de
« matière » était inconnu au sixième siècle de l’Hégire.]
À cet égard, Guénon apporte des
précisions complémentaires :
« Au début
des Rasâïl Ikhwân Eç-Çafâ, les quatre termes du quaternaire fondamental
sont énumérés ainsi : 1° le Principe, qui est désigné comme El-Bârî, le
“Créateur” (ce qui indique qu’il ne s’agit pas du Principe suprême, mais
seulement de l’Être, en tant que principe premier de la manifestation, qui
d’ailleurs est bien en effet l’Unité métaphysique) ; 2° l’Esprit universel ; 3°
l’Âme universelle ; 4° la Hylè primordiale. Nous ne développerons pas
actuellement les différents points de vue auxquels ces termes pourraient être
envisagés ; on pourrait notamment les faire correspondre respectivement aux
quatre “mondes” de la Kabbale hébraïque, qui ont aussi leur exact équivalent
dans l’ésotérisme islamique. Ce qui importe pour le moment, c’est que le
quaternaire ainsi constitué est regardé comme présupposé par la manifestation,
en ce sens que la présence de tous ses termes est nécessaire au développement
complet des possibilités que comporte celle-ci ; et, est-il ajouté, c’est
pourquoi, dans l’ordre des choses manifestées, on retrouve toujours
spécialement la marque (on pourrait dire en quelque sorte la “signature”) du
quaternaire : de là, par exemple, les quatre éléments (l’Éther n’étant pas
compté ici, car il ne s’agit que des éléments “différenciés”), les quatre
points cardinaux (ou les quatre régions de l’espace qui y correspondent, avec
les quatre “piliers” du monde), les quatre phases en lesquelles tout cycle se
divise naturellement (les âges de la vie humaine, les saisons dans le cycle annuel,
les phases lunaires dans le cycle mensuel, etc.), et ainsi de suite ; on
pourrait établir ainsi une multitude indéfinie d’applications du quaternaire,
toutes reliées entre elles, d’ailleurs, par des correspondances analogiques
rigoureuses, car elles ne sont, au fond, qu’autant d’aspects plus ou moins
spéciaux d’un même “schéma” général de la manifestation.
Ce “schéma”,
sous sa forme géométrique, est un des symboles les plus répandus, un de ceux
qui sont véritablement communs à toutes les traditions : c’est le cercle divisé
en quatre parties égales par une croix formée de deux diamètres rectangulaires
; et l’on peut remarquer tout de suite que cette figure exprime précisément la
relation du quaternaire et du dénaire, comme l’exprime, sous la forme
numérique, la formule que nous rappelions au début. En effet, le quaternaire
est représenté géométriquement par le carré, si on l’envisage sous l’aspect “statique”,
mais, sous l’aspect “dynamique” comme c’est le cas ici, il l’est par la croix ;
celle-ci, lorsqu’elle tourne autour de son centre, engendre la circonférence,
qui, avec le centre, représente le dénaire, lequel est, comme nous l’avons dit
précédemment, le cycle numérique complet. C’est là ce qu’on appelle la “circulature
du quadrant”, représentation géométrique de ce qu’exprime arithmétiquement la
formule 1 + 2 + 3 + 4 = 10 ; inversement, le problème hermétique de la “quadrature
du cercle” (expression si mal comprise d’ordinaire) n’est pas autre chose que
ce que représente la division quaternaire du cercle, supposé donné tout
d’abord, par deux diamètres rectangulaires, et il s’exprimera numériquement par
la même formule, mais écrite en sens inverse : 10 = 1 + 2 + 3 + 4, pour montrer
que tout le développement de la manifestation est ainsi ramené au quaternaire
fondamental (3). »
Selon l’Imâm Jazûlî, le Coran possède
6666 versets, et le nombre 6 multiplié par 4 donne celui de la sourate 24
intitulée « La lumière » (al-nûr).
Dans une étude intitulée « Le commentaire du verset de la Lumière d’après
Ibn Arabî », Denis Gril écrit : « Ibn Arabî fait
correspondre les quatre éléments du [verset de la Lumière] : la niche, le
verre [ou le cristal], le flambeau et l’huile, et le cinquième, l’arbre, source
de la lumière, avec les quatre noms divins opposés deux à deux et le Huwa, le Soi divin ; dans [l’autre] verset (Cor. 57, 3) : “Lui est
le premier et le Dernier, l’Extérieur et l’Intérieur, et Il est au sujet de
toutes chose Très Savant” ».
En l’occurrence, il s’agit du verset 35
de la sourate « la Lumière » (4) :
« Allâh est la lumière des Cieux et de la
Terre. Le symbole de Sa Lumière est une niche [Le Premier] dans laquelle se
trouve un flambeau, un flambeau [L’Extérier] placé dans un cristal [le Dernier]
qui est comme un astre brillant ; le flambeau prend son feu d’un arbre
béni [Huwa], un olivier qui n’est ni
d’Orient ni d’Occident, et dont l’huile [l’intérieur] est prête à luire quand
même le feu ne la touche pas : Lumière sur Lumière ! Allâh guide à sa lumière celui qu’Il
veut ! Et Allâh propose aux
hommes des symboles, car au sujet de toute chose Allâh est Très-Savant (5) ».
Sans nous attarder sur le contexte de la
révélation de cette sourate, (rétablissant la vérité sur ‘Aîchah, « la femme
calomniée »), c’est-à-dire la « Parole du Soi » ou l’ « Âme
raisonnable » (nafs natiqah) (6) et de quatre
témoins : la « Poitrine » (çadr),
qui correspond à la Niche (Est) ; le Cœur (qalb), qui correspond au Cristal (Ouest) ; l’
« Esprit » (rûh), qui
correspond au Flambeau (Sud), et enfin, le « Secret » (sirr) , qui correspond à l’
« Huile » (Nord) (7). À cet égard, Qâchânî parle de différentes stations
en rapport avec le « rapt essentiel » et des localisations du luz dans la tradition hébraïque ;
on trouve d’ailleurs des choses tout à fait analogues dans le Tantrisme (8).
« Pour ce
qui est d’Agni, il y a encore quelque chose de plus : il est lui-même identifié
à l’“Arbre du Monde”, d’où son nom de d’anaspati ou “Seigneur des arbres” ;
et cette identification, qui confère à l’“Arbre” axial une nature ignée,
l’apparente visiblement au “Buisson ardent” , qui, d’ailleurs, en tant que lieu
et support de manifestation de la Divinité, doit être conçu aussi comme ayant
une position “centrale”. Nous avons parlé précédemment de la “colonne de feu”
ou de la “colonne de fumée” d’Agni comme remplaçant, dans certains cas,
l’arbre ou le pilier comme représentation “axiale” (…) A.K. Coomaraswamy cite à
ce sujet un passage du Zohar où l’“Arbre de Vie”, qui y est d’ailleurs
décrit comme “s’étendant d’en haut vers le bas”, donc comme inversé, est
représenté comme un “Arbre de Lumière”, ce qui s’accorde entièrement avec cette
même identification ; et nous pouvons y ajouter une autre concordance tirée de
la tradition islamique et qui n’est pas moins remarquable. Dans la Sûrat
En-Nûr, il est parlé d’un “arbre béni”, c’est-à-dire chargé d’influences spirituelles635, qui n’est “ni
oriental ni occidental”, ce qui définit nettement sa position comme “centrale”
ou “axiale” ; et cet arbre est un olivier dont l’huile entretient la
lumière d’une lampe ; cette lumière symbolise la lumière d’Allah, qui en
réalité est Allah lui-même, car, ainsi qu’il est dit au début du même
verset, “Allah est la Lumière des cieux et de la terre”. Il est évident
que, si l’arbre est ici un olivier, c’est à cause du pouvoir éclairant de
l’huile qui en est tirée, donc de la nature ignée et lumineuse qui est en lui ;
c’est donc bien, ici encore, l’“Arbre de Lumière” dont il vient d’être question.
D’autre part, dans l’un au moins des textes hindous qui décrivent l’arbre
inversé, celui-ci est expressément identifié à Brahma ; s’il l’est par
ailleurs à Agni il n’y a là aucune contradiction, car Agni, dans
la tradition védique, n’est qu’un des noms et des aspects de Brahma ;
dans le texte coranique, c’est Allah sous l’aspect de la Lumière qui
illumine tous les mondes.
(En note) Cette
Lumière est même, d’après la suite du texte, “lumière sur lumière”, donc une
double lumière superposée, ce qui évoque la superposition des deux arbres dont
nous avons parlé plus haut ; on retrouve encore là “une essence”, celle de
la Lumière unique, et “deux natures”, celle d’en haut et celle d’en bas, ou le
non-manifesté et le manifesté, auxquels correspondent respectivement la lumière
cachée dans la nature de l’arbre et la lumière visible dans la flamme de la
lampe, la première étant le “support” essentiel de la seconde. » (Symboles de la Science Sacrée, chap. LI, pp. 309-310)
Y. B.
(A suivre)
Notes
(1)
La droite et la gauche sont en rapport avec un certain nombre de couples de
termes qui reviennent avec récurrence dans le Coran : Ciel et Terre ;
Soleil et Lune, matin et soir ; Thora (Moïse) et Évangile (Christ) ;
Eau (mâ) et végétal (bayât) ;
Terre (barr) et Mer (bahr) ; etc.
Par
ailleurs, la « Majesté » (Jalâl)
et la « Générosité » (Ikrâm)
sont cités, la première (droite) à la suite de la dernière (gauche), mais la
racine désigne la Générosité est constitué de lettres qui servent également à
désigner la « ruse divine » (Makr)
et la racine makara n’est pas sans
évoquer le Makara des hindous. Toutefois,
il faut éviter tout systématisme car la nuit (layla) est citée avant le jour (nahar)
et l’obscurité (Zhulumat) avant la
lumière (nûr) (Cor. 6,1), comme le Yin l’est avant le yang :
« (…) à ce point de vue, la
nuit représente, non plus l’absence ou la privation de la lumière, mais son
état principiel de non-manifestation, ce qui correspond d’ailleurs strictement
à la signification supérieure des ténèbres ou de la couleur noire comme symbole
du non-manifesté ; et c’est aussi en ce sens que doivent être entendus
certains enseignements de l’ésotérisme islamique, suivant lesquels “la nuit est
préférable au jour” ».
(Symboles de la Science Sacrée, ch. XXXV,
note finale.)
D’autre part, on
peut remarquer que le musulman en état de prosternation présente son ventre à
la Terre et il se substitue au Ciel, et il présente son dos au Ciel, il se
substitue à la Terre : dans cette double substitution il réalise
l’androgyne sut terre. [En d’autres termes, dans le sujûd, il réalise l’Équilibre total.]
Notons encore
que le Coran se tient de la main gauche pour paginer le Livre avec la main
droite ; la couverture d’un livre est son « dos » (Terre –
gauche) et son intérieur son « ventre » (Ciel – droite)*. Il y aurait
bien d’autres exemples pour démontrer la relation entre le Coran et la gauche,
mais cela nous entrainerait trop loin. Précisons seulement que la
« gauche » est en relation avec le « Dernier » et que cela
a des implications eschatologiques fondamentales.
[* L’opérativité
de ce symbolisme dont le musulman n’est pas toujours conscient disparait avec
l’usage du « Smartphone » dont on devrait mesurer, d’une façon
générale, toutes les conséquences.]
(2) Extrait des Futûhât III, 198, cité par D. Gril dans
l’introduction de sa traduction : Le
Livre de l’Arbre et des Quatre Oiseaux, d’Ibn ‘Arabî ; Éd. Les Deux
Océans, 1984, (p. 28-29).
(3) Symboles de la Science Sacrée, chap.
XIV, p. 108-109 [Publié dans É. T., avril 1937.]
.(4) 35 est le
« retournement » de 53 qui est le nombre de la sourate L’Étoile dont la clé akbarienne traite
de la «Vision » (al-ru‘yah).
Cette valeur numérique (53) évoque aussi le nom paradisiaque du Prophète (Ahmed = 1 + 8 + 40 + 4) et la
désignation de la catégorie des afrâd
(hâmid = 8 + 1 + 40 + 4 « Celui
qui est louangé ») ainsi que la postérité spirituelle (ibn = 1 = 2 = 50) et l’expression métaphysique Huwa lâ Huwa (11+ 31 + 11 « Lui
n’est pas Lui »).
(5) Traduction
des Commentaires de Qâchânî par M. Vâlsan (ET.
1973, p. 102). Ce verset illustre ce que nous avons dit au sujet de la droite
et de la gauche en ce qui concerne les Cieux et la Terre et l’Orient et l’Occident.
On peut remarquer que la fin de ce verset est identique à Cor., 57, 3 : wa huwa bikullî sha‘in alîm.
(6) Qâchânî
parle de nafs qudsiyah (ibid., p.103) ce qui semble être une
autre désignation de la nafs nâtiqah
que Mr Gilis a mis en rapport avec l’antar-yâmî
des hindous (René Guénon et l’avènement
du troisième sceau, chap. III. En effet :
« Le Principe immuable est
(…) ce qui donne au mouvement son impulsion première, et aussi ce qui ensuite
le gouverne et le dirige, ce qui lui donne sa loi, la conservation de l’ordre
du Monde n’étant en quelque sorte qu’un prolongement de l’acte créateur. Il
est, suivant une expression hindoue, l’“ordonnateur interne” (antar-yâmî),
car il dirige toutes choses de l’intérieur, résidant lui-même au point le plus
intérieur de tous, qui est le Centre » (Symboles de la Science Sacrée, ch. VIII, p. 71).
(7) Selon M.
Vâlsan, « le çadr [Premier]
désigne l’enveloppe subtile la plus extérieure du qalb [Dernier] », et la Station du Secret « est située
entre celle du Cœur (al-qalb) et
celle de l’Esprit (al-rûh)
[extérieur], et il est dit que le sirr
[intérieur] est un point très fin situé dans le cœur dont il constitue en
quelque sorte la quintessence ». (ibid.,
p. 10, notes 7 et 8)
(8) La doctrine
islamique des hadarat (Présence
divine) est analogue à celle hindoue des enveloppes (kosha) d’Atmâ. On sait
que le symbolisme du vêtement est en relation avec Métatron (Ibn Arabî : Le livre de l’extinction dans la
contemplation, trad. M. Vâlsan, p. 26, note 4). Selon la tradition arabe,
la tunique de Joseph est celle qui a protégé Abraham du feu dans lequel Nemrod
l’avait précipité (cf. Faïka
Croisier : l’Histoire de Joseph
d’après un manuscrit oriental ; Genève, 1989, pp. 22-23). En ce qui
concerne le Tantrisme, il semblerait que l’on puisse établir une certaine
analogie entre les centres subtils (latâif)
évoqués ici et les différents chakras
que traverse Kundalinî, c’est-à-dire
l’aspect de Shakti considéré comme
une force cosmique et qui agit dans l’être humain comme une énergie vitale.
Ainsi Sahasrâra qui est
« localisé » à la couronne de la tête et qui correspond à la sephirot suprême, c’est-à-dire Kether dont le nom signifie la
« couronne », pourrait être en relation avec la nafs natiqah qui, selon le cheikh Muhammad Amîn al-Kurdî al-Shatî
al-Naqshabandî, est située « symboliquement dans la première enceinte (al-bâtinu-l-awwalu) du cerveau (al-dimâgh) appelé aussi « le
chef » (al-raîs) » (trad.
partielle du Tanwîr al-qulûb par M.
Vâlsan).
Ensuite,
l’ensemble de Hokmah (Sagesse) et Binah (Intelligence) qui correspond à l’âjnâ chakra dont la
« localisation » se réfère à l’ « Œil de la connaissance »
pourrait être mis en rapport avec le sirr. Hesed (Miséricorde) et Geburah
(Justice), qui correspondent à Vishuddha,
seraient en connexion avec l’Esprit (al-rûh)
et Tiphereth, qui correspond à Anâhata, se réfère au symbolisme du cœur
(qalb).
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